Le Mûr Païen du Mont Sainte Odile est une enceinte longue de plus de 10 km, construite avec d'énormes blocs de grès. Ce monument restera encore longtemps une énigme archéologique. Les techniques employées pour extraire les blocs de pierre paraissent maintenant évidentes. Les rochers sont débités grâce à des pieux de bois que l'on enfonce dans des trous ou des failles. Les pieux sont régulièrement arrosés d'eau et, en gonflant, éclatent la roche. Les périodes hivernales sont privilégiées pour fendre la roche car le gel permet un travail plus rapide. Comme il n'y a pas de source à l'intérieur de l'enceinte, on récupère l'eau de pluie dans des cuvettes taillées dans la pierre. C'est la raison pour laquelle on retrouve beaucoup de roches à cupules juste à côté du Mûr Païen.
Cependant, il y a un endroit appelé Hexenplatz, encore appelé plateau des Fées, où l'on trouve également de nombreuses pierres à cupules. Mais en y regardant de plus près, ces cuvettes sont différentes de celles à proximité du Mûr. Leur taille est plus importante et leur forme n'est pas sans rappeler celle du corps humain, en position foetale. Qu'est-ce que les hommes ont bien pu faire à cet endroit ? Une sensation étrange nous gagne. Manifestement on y est resté un peu trop longtemps car je n'ai pas réussi à fermer l'oeil de la nuit !
Les températures sont élevées et nous privilégions un itinéraire ombragé. Il y a quelques sources qui jalonnent le circuit. Une eau fraîche et pure y coule. Christelle ne connaissait pas le sentier des Merveilles et tous ces grands rochers qui l'entourent l'émerveillent également. Nous passons devant plusieurs fronts de taille où des blocs sont restés en attente pour l'éternité. La preuve qu'il fallait beaucoup de temps pour extraire la pierre. Le Mûr Païen du Mont Sainte Odile est composé d'environ 300 000 blocs de grès ...
Carte IGN : 3716 ET
Dans un vallon emprunt de quiétude et de silence, propice au recueillement, la chapelle St Nicolas est érigée sur l'emplacement d'un ancien sanctuaire dédié à St Martin
Lucie Fresnay, native de Mutzig aimait se promener au Mont. Elle passait souvent près de cette source qui coule dans un receveur de grès ovale. La végétation l'avait partiellement recouvert. Un jour, Lucie fit rénover la fontaine ainsi que la rigole qui menait jadis l'eau vers le prieuré de St Gorgon. La fontaine porte aujourd'hui son nom
"Odile fit par la volonté divine soudre une fontaine d'un rocher au pendant de la montagne, laquelle ne tarit jamais". Les visiteurs ne manquent pas de s'y laver les yeux