Cet endroit idyllique connait généralement 2 périodes de grande affluence: la première à la saison estivale où les badauds viennent en famille pour se rafraîchir et parfois même se tremper les pieds. La seconde se produit parfois en hiver, comme aujourd'hui, où les lieux attirent bon nombre de photographes amateurs et même professionnels car, j'ai appris, d'un promeneur qu'une équipe de France3 Alsace est venue faire un reportage dans la matinée.
En empruntant le sentier aménagé au départ du restaurant, je croise déjà plusieurs personnes souvent chargées de trépieds qui me lancent en passant : " oh, c'est magnifique". J'accélère donc le pas sur le petit chemin verglacé et en un quart d'heure je me retrouve devant une cathédrale de glace et je me dis : "oh, c'est magnifique". C'est un spectacle de toute beauté qui se présente à mes yeux.
J'ai de la chance, j'arrive au bon moment, il faut en profiter car le soleil n'éclairera plus pour longtemps la cascade gelée. En effet, la chute se trouve dans un étroit corridor éclairé par le soleil que peu de temps dans la journée. Une fois que l'astre commence à se cacher derrière le mur de porphyre, la glace prend alors une teinte orangée puis rosée pour finalement virer vers le bleu quand le soleil disparait complètement derrière la montagne.
Un agréable sentier mène à la chute en une vingtaine de minutes. En été, il est ombragé sur tout son long.
Ce n'est pas encore la cascade mais l'eau de pluie des semaines précédentes qui a gelé.
Une vue d'ensemble de la vraie cascade du Nideck (alt 534m) puisque c'est bien de cette cascade dont on parle depuis le début. Toute la partie basse est complètement figée.
Certains se sont amusés à empiler des pierres sur la glace.
Une cathédrale de glace et de lumière. La nature exerce ici tout son art.
Le spectable est à couper le souffle. C'est un phénomène qui ne se produit que très rarement. Il faut plusieurs jours d'un froid glacial, entre -15 et -20 pour arriver à ce résultat.
Un amas de méduses blanches. Les cristaux des stalactites scintillent sous les bombardements incessants des gouttelettes d'eau.
M'approchant au plus près jusqu'à sentir les gouttes s'abattrent sur mon visage comme des aiguilles, chaque instant la prison se referme un peu plus sur le mince filet d'eau qui se jette encore du haut de la falaise.
Un patissier y aurait-il déversé de la crème chantilly ?
Les sommets voisins baignent encore dans la lumière du soleil.
La glace forme d'étranges figures.
La cabane du Nideck.
Et la ruine inférieure qui surplombe la cascade.
La visite sera pour une autre fois.
Les paparazzis ne perdent pas une miette du chant du cygne du petit cours d'eau.
Encore quelques photos avant que la cascade ne retombe dans l'ombre.
D'un instant à l'autre, la lumière est changeante (cliché pris en vitesse lente).
L'astre solaire s'est maintenant retiré derrière la paroie de rhyolite.
Mon index est comme rivé sur le déclencheur : j'ai rarement vu quelque chose d'aussi beau.
Et une dernière photo avant de quitter cet endroit féérique.