Colmar est une jolie ville que j'aime beaucoup. Ce site jouit d'un micro-climat qui fait que cette ville est l'une des plus "sèche" de France. Je ne vais pas dire qu'il y fait toujours beau mais les précipitations y sont nettement moins abondantes que pour le reste de l'Alsace.
La cité a prospéré grâce, notamment au commerce du vin. A chaque coin de rue, un édifice classé évoque cette longue et riche Histoire. Vers 1220, la ville obtient le droit de s'entourer de remparts (qui seront démantelés par Louis XIV en 1675) et en 1354, elle se ligue avec les 9 autres villes Alsaciennes d'Empire au sein de la Décapole.
Très touristique, le vieux Colmar s'anime autour du musée Unterlinden, l'église des Dominicains et bien évidement, de la Petite Venise. "Sur les deux rives, des maisons très anciennes semblent se hausser pour apercevoir la petite rivière par-dessus les frondaisons de leurs jardinets. Des auvents de tuiles protègent les petits lavoirs maintenant silencieux...", écrivait Paul Acker.
Colmar est le berceau de Hansi, écrivain et illustrateur dont les satires font encore rire, mais c'est aussi celui de Frédéric-Auguste Bartholdi, le créateur de la célèbre "Liberté éclairant le monde" plus connue sous "Statue de la Liberté". Un musée lui est dédié.
Il est agréable de flaner dans les ruelles médiévales de Colmar, le nez en l'air pour admirer les belles façades à colombages richement décorées, tout en étant séduit par les bonnes odeurs des spécialités régionales s'échappant des brasseries et des terrasses ombragées...
Le quartier de la Poissonnerie est baigné par la Lauch.
Le Koïfhus, ou l'ancienne douane (1480). Ce batiment abritait des entrepôts et les bureaux de la douane, tandis que les représentants de la Décapole et le tribunal siègeaient à l'étage. De nos jours, le Koïfhus accueille diverses manifestations culturelles.
On entre dans la halle du marché couvert achevé en 1865 par Louis-Michel Boltz (à qui l'on doit également le théatre municipal). C'est un élégant batiment de briques, de fer et de fonte.
Le batiment le plus étonnant est sans doute la Maison des Têtes qui a donné son nom à l'artère qui l'abrite. Le pignon est surmonté d'une statue d'un tonnelier d'Auguste Bartholdi. Avec ses 106 masques ornant la façade c'est l'un des plus beau batiment de la cité Haut-Rhinoise. Voyons quelques têtes...
C'est Anton Burger, un marchand dont la fortune venait du commerce de la poterie d'étain, qui l'avait fait ériger au début du 17ème siècle.
Un chien assis grimaçant... Certainement, ces symboles avaient-ils un sens que nous ignorons aujourd'hui !
Que peut bien faire ici un singe jouant du tambour ?
Amusez-vous à observer chaque masque de cette maison, vous en verez même quelques uns qui vous tirent la langue !
L'heure de mide approche, les terrasses sont pleines de ventres affamés...
Le visiteur découvre bien des oeuvres du créateur du Lion de Belfort (oui, encore Bartholdi !) : une fontaine dédiée à Lazare de Schwendi, celui qui aurait ramené le Tokay de Hongrie...
Cette place est toujours richement illuminée pendant le marché de Noël, incontournable !
Je sais résister à tout, sauf à la tentation...
De belles sculptures ornent les chaînages d'angles des maisons Alsaciennes.
Promenades en barques pour voir la ville sous un autre angle...
Il faut lever les yeux pour apercevoir ce curieux scruter la foule !
La Maison Pfister est l'un des fleurons de Colmar. Si elle doit son nom à la famille qui l'occupa entre 1841 et 1892, elle fut construite en 1537 pour le compte du chapelier Ludwig Scherer dont la fortune provenait des mines d'argent du val de Lièpvre. A cette époque, la bourgeoisie enrichie est soucieuse d'affirmer son statut social avec des édifices somptueux. Elle passera aux mains du drapier Claus Stattmann et du négociant en étoffes Claude Sison, également propriétaire de gisements d'argent près de Ste Marie-aux-Mines.
Le quartier de la Petite Venise est romantique à souhait. Il suffit de parcourir la rivière, non pas en gondole mais avec des barques à fond plat, utilisées jadis par les maraichers, pour goûter au fil de l'eau aux charmes de ce quartier pittoresque où les vénérables maisons à colombages s'alignent et se mirent dans la Lauch.
"Les grands soutiens du monde, Justice, patriotisme, Travail", tel est le nom de ce bronze, une oeuvre de... Bartholdi ! La pièce trône dans la cour intérieure du musée Bartholdi (30, rue des Marchands)
Allez, ne faites pas cette tête, bientôt une autre randonnée sur ce blog !