1 décembre 2020
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18:20
Caché derrière son illustre voisin, c'est le château que l'on aura oublié. On aura oublié quand il a été construit et par qui. On aura oublié jusqu'à son nom ! C'est pour ça qu'il est appelé "Oedenbourg", le château abandonné ou oublié. Cette forteresse n'est citée dans aucun document du Moyen-Age, à croire que son existence fut aussi brève que discrète. Pourtant, l'Oedenbourg a été remanié et a subit quelques transformations : ses petites lucarnes romanes ont laissé la place à de grandes fenêtres ogivales de style gothiques et l'intérieur était doté de grandes cheminées assurant un minimum de confort pendant les hivers montagnards. Son appareillage (les dimensions des blocs de grès, leurs formes et la façon dont ils sont posés) laisse supposer que ce château a été construit à la fin du 12ème siècle, notamment son donjon carré.
Ce qui intrigue le visiteur, ce sont ces rochers dans la muraille, laissés saillants. Dans d'autres constructions, ils auraient été lissés afin de s'intégrer au mieux dans le système défensif .... Mais à l'Oedenbourg, le constructeur les a volontairement laissé brut, peut-être pour augmenter l'aspect agressif de la forteresse ? En tout cas, les liens d'amitiés avec le Haut-Koenigsbourg, situé en bout de crête, n'étaient pas très forts : un immense mur-bouclier de 4 mètres d'épaisseur lui fait face ! Quant au "château de l'Allemand", il tourne deux grosses tours d'artillerie vers l'Oedenbourg, ce qui affirme clairement la position belliqueuse des deux vaisseaux de guerre ...
Dans certains ouvrages du 19ème siècle, on retrouve l'Oedenbourg sous le nom de Hinter-Koenigsbourg ou Mittel-Koenigsbourg. Aujourd'hui, on parlerait plutôt de Petit-Koenigsbourg. Mais le mystère s'épaissit car la crête aurait porté un 3ème château-fort, désigné par Nieder Koenigsboug. Les vestiges sont quasi inexistants et il faut plutôt avoir l'âme d'un archéologue pour pouvoir certifié qu'il y avait une quelconque construction dans ce chaos granitique ...
Carte IGN : 3717 ET
La voie romaine montant vers le site du Ht Koenigsbourg
Le château de l'Allemand comme on dit ici. Pas de visite aujourd'hui, la billetterie est fermée !
Etreinte entre un arbre et un rocher
La forteresse sans nom, qu'on appelle aujourd'hui Oedenbourg est en cours de sécurisation. On peut donc espérer une réouverture au public après les travaux ...
C'est ici qu'il y avait le 3ème château-fort !
Un joli kiosque construit en 1908
Une étrange roche à cupules
Un bon pique-nique au Teufelsloch
La roche des Fées est un lieu de culte Celte paraît-il
Les soubassements d'une ancienne chapelle et une pierre tombale
Publié par Guy
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Châteaux
Randonnée
Rochers
10 août 2020
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15:03
A une époque où l'on travaillait dur dans les champs et dans les vignes, où, pendant la journée on n'avait pas le temps de s'adonner à des fioritures et légèretés, les jeunes filles de Dambach-la-Ville venaient dans un lieu secret pour trouver l'amour. La tradition rapporte que celles qui ne trouvaient pas à se marier pouvaient trouver un promis en venant danser dans la forêt, cachées entre de gros blocs erratiques. Et celles qui désespèrent avoir un enfant, retrouvent la fécondité en se baignant dans un rocher en forme de cupule. Une tradition qui, paraît-il, continue à séduire quelques garçons du coin !
Je prends le départ aux pieds des remparts de Dambach-la-ville pour rejoindre la chapelle St Sébastien. Les larges dimensions du sanctuaire ne sont pas vraiment celles d'une chapelle mais plutôt celles d'une église. En effet, au moyen-âge, St Sébastien était l'église du village d'Oberkirch aujourd'hui disparu. La première mention de cet édifice remonte à 1285. Le circuit du vignoble qui ramène à Dieffenthal passe par les pentes granitiques où pousse un raisin particulièrement choyé. Il s'agit du grand cru Frankstein, la fierté des viticulteurs de Dambach.
Le château de l'Orthenbourg est ma prochaine étape. C'est une très belle ruine médiévale qui, extérieurement n'a que peu souffert des sièges et des attaques qu'elle a subi. Le château est quasiment intact. Celui-ci offre une jolie vue sur le vignoble et la plaine alsacienne. Je décide d'aller manger au piton d'escalade du Falkenstein. Par chance, les grimpeurs que j'avais vu au sommet depuis le Hagelstein, sont tous dans les voies d'escalades. Il me reste encore à voir une dernière curiosité avant de regagner tranquillement Dambach : un rocher à la forme étrange et encore plus le nom duquel il a été baptisé, le rocher de l'âne ...
Carte IGN : 3717 ET
La porte d'Ebersheim faisait partie du système défensif de Dambach-la-Ville
La chapelle St Sébastien au milieu des vignes
L'intérieur est assez ... étrange
Un ossuaire se trouve derrière la chapelle
Les pentes granitiques baignées de soleil offrent un terroir idéal à la vigne de Dambach
Ce rocher est appelé Opferstein, ou pierre des sacrifices
Un large bassin est creusé au sommet de l'Opferstein
La roche des jeunes filles
Celui-ci a été appelé baleineau !
L'Orthenbourg domine le village de Scherwiller
Le donjon protégé par une chemise s'affiche à 32m. de hauteur
Une fenêtre à banquettes et même un évier avec son évacuation
La vue depuis l'Orthenbourg
Le grand chef indien n'a pas l'air content !
Le piton d'escalade du Falkenstein domine la vallée de Villé
Mon déjeuner au sommet du piton
On distingue l'église St Gilles au sommet du Kirchberg de St-Pierre-Bois
Le carrefour du Kaesmarkt
Et voici le rocher de l'âne !
La forteresse médiévale du Bernstein
Merci de votre visite, à bientôt !
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
Châteaux
5 février 2020
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16:19
La forêt Savernoise était balayée par les vents et noyée sous la pluie. Puis, au cours de la matinée, la brume enveloppait doucement les rochers et les arbres, silencieusement, sans prévenir. L'eau ruisselle sur les sentiers, les ornières deviennent boueuses, les flaques se transforment en mares. Le grès de la roche est luisant et les mousses sont d'un vert intense. La montée vers le Brotschberg est rendue périlleuse par endroit, surtout si on ne prête pas attention aux racines devenues glissantes.
Chaque château fort alsacien a sa petite particularité. Le Haut Barr est connu pour son pont du diable qui enjambe deux énormes rochers. L'Ochsenstein possède une jolie citerne à filtration et le nouveau Géroldseck a son assommoir. Quant au grand Géroldseck, outre une magnifique entrée pavée qui vient d'être dégagée, le château est doté d'un immense palas fraîchement jointé. Les pierres ont été nettoyées et mises en valeur. Les départs de voûtes et les encadrements des fenêtres n'en ressortent que mieux ...
Carte IGN : 3715 OT
Cliquez sur les photos pour les agrandir
Sur le balisage rectangle rouge/ blanc / rouge
Et celui-là a la goutte au nez !
Le rocher Huck dans la brume
Le promontoire du rocher du Brotsch
Le vent souffle tellement fort qu'on ne peut se tenir debout
Exploration d'un petit abri sous-roche
La tour panoramique du Brotschberg et son nouvel abri
Le vent a balayé toute la brume de la plaine rhénane
Préparation de la raclette ...
Et bien sûr des crêpes pour la chandeleur
Cet assommoir faisait partie du système défensif qui protégeait une poterne et l'accès au donjon
L'entrée du grand Géroldseck
Le mur Nord du palas consolidé, jointé et nettoyé. Un bijou de l'art roman
Le soleil se couche, il est temps de regagner le nid
Publié par Guy
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Châteaux
Randonnée
Rochers
12 décembre 2019
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Un sentier balisé par des elfes, gravées dans le grès rose, serpente entre des pierres levées et de larges cupules remplies d'eau, et dans lesquelles se reflètent les grands châtaigniers du Mollberg. Il s'appelle "Sentier des Demoiselles de Pierre". On se laisse vite emporter dans des rêveries, notre imagination attisée par des nymphes légèrement vêtue, illustrant des panneaux pédagogiques. Cette boucle, je la ferai en seconde partie de rando, après avoir visité les ruines du Guirbaden.
Le sentier qui monte à la forteresse médiévale passe à côté de deux vieux châtaigniers. Ce n'est pas la hauteur de ces arbres qui fait qu'ils soient classés "remarquables", mais leur âge vénérable. En regardant ces châtaigniers, on dirait qu'ils ont souffert de tous les maux tant ils sont difformes. Les troncs sont creux mais la sève, ce fluide vital, coule encore dans leurs artères pour leur donner le souffle de la vie. Ils auraient même servi de cachette aux garçons de Mollkirch qui refusaient de d'endosser l'uniforme nazi durant la dernière guerre ...
Carte IGN : 3716 ET
Le départ du sentier des Demoiselles de pierre est à Laubenheim, près de Mollkirch
Vous ne pouvez pas vous perdre tant que les bonnes fées veillent sur vous !
Les châtaigniers de Mollkirch sont mentionnés dans un état des lieux datant de la fin du 17ème siècle !
Que raconteraient ces arbres, s'ils avaient la parole ?
On leur a cloué une pancarte sur laquelle est écrit la circonférence de 5,40 mètres
Les troncs sont creux et on peut facilement s'y tenir debout
La forteresse du Girbaden repose sur un éperon rocheux et sur d'énormes arcs de décharges maçonnés au dessus du vide
Venons maintenant au coeur du Girbaden. Tous les livres traitant du sujet s'accordent à dire que c'est la plus vaste forteresse d'Alsace. Tout le gratin de la noblesse alsacienne, ou presque, est passé par là. Les puissants comtes d'Eguisheim-Dabo sont cités comme étant les constructeurs du château. Puis vint l'empereur Frédéric de Hohenstaufen qui le céda à l'évêque de Strasbourg. S'en suivirent des attaques des Lorrains qui veulent aussi une part du magot. Il faut dire que les comtes d'Eguisheim-Dabo ont également fondé l'abbaye d'Altorf pour avoir un lieu de sépulture digne de leur rang. Les Armagnacs aussi sont "montés" en Alsace pour piller les biens de l'abbaye (les trésors sont gardés au Girbaden). Puis débarquèrent les Suédois commandés par le colonel Harpf. Après un siège, ils ont pu s'installer dans la place forte obtenant même par la force, du vin et des vivres de la ville d'Obernai. L'année d'après, ce sont les troupes Françaises de Louvois qui prennent le château, et qui le passent définitivement à la poudre noire ...
Le palas était non seulement très joli mais bénéficiait de tout le confort de l'époque : des latrines !
La plus belle pièce du Girbaden est sans doute cette belle fenêtre rescapée de siècles de pillage et de destructions
Une tour faite de belles pierres à bossages pour défendre cette porte
La chapelle St Valentin et la tour de la faim se trouvent protégés derrière une enceinte crénelée
Le Girbaden domine l'entrée de la vallée de la Magel
Un large bassin sur le sentier des Demoiselles de pierre
C'est ici que je vais m'installer pour le déjeuner
Par endroit, les rochers forment un labyrinthe où il faut chercher son chemin
12 juillet 2019
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Quand on parle du Nideck, on pense forcément à la grande cascade qui se jette du haut de la falaise de porphyre, juste sous les ruines des deux donjons médiévaux. La cascade que nous cherchons aujourd'hui est beaucoup moins connue. C'est celle du Luttenbach. Elle est mentionnée sur la carte mais la signalétique du Club Vosgien reste très discrète quant à son emplacement. Aucun sentier n'y mène directement. D'ailleurs du chemin balisé, on ne la voit pas ! C'est à peine si le murmure de la chute parvient jusqu'en haut du sentier ... Le petit torrent n'a pas choisi le chemin le plus facile : il se fraye un passage dans un canyon qui date sans doute de l'ère du volcan du Nideck.
Le promontoire du rocher du Pfaffenlapp est l'endroit idéal pour observer la vallée de la Bruche et les deux Ringelsberg. Le grand Ringelsberg porte les ruines d'une forteresse médiévale. S'il ne reste plus grand chose du donjon pentagonal, les murs d'enceinte sont encore hauts et en bon état. Quant au petit Ringelsberg, il porte d'étranges vestiges. On a du mal à dater ces vieilles pierres qui sont montées en forme d'ovale. C'est sans doute cette particularité qui a donné le nom aux deux mamelons ... Ringelsberg, la montagne de l'anneau ...
Carte IGN : 3716 ET
En remontant le Luttenbach
La cascade du Luttenbach se jette dans un petit cirque d'éboulis
Le haut de la cascade est formé d'un vasque naturel
Un très beau canyon âgé de plusieurs millions d'années
Vue sur la vallée de la Bruche depuis le promontoire du Pfaffenlapp
Nous arrivons au petit Ringelsberg qui culmine à 642m d'altitude
Un mur de pierres sèches, aussi large que haut
L'enceinte du petit Ringelsberg
La porte Sud du château de Ringelstein
L'escalier accédant aux parties supérieures de la ruine
Caroline nous a encore préparé un bon repas
L'entrée Nord de la forteresse du grand Ringelsberg
Et son mur d'enceinte quasi intact
Une vue sur le donjon du château du Nideck
Publié par Guy
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Randonnée
Châteaux
Rochers
13 juin 2019
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13:18
Saviez-vous qu'on rencontre parfois de drôles de personnages dans nos vieux châteaux-forts ? C'est à se demander s'ils sont bien réels ou s'ils sortent tout droit de notre imagination ou d'une légende du fin fond du moyen-âge ... Rien à voir cependant avec des elfes, gnomes ou des dames blanches !
L'une des dames que j'ai rencontré au grand Geroldseck dansait sur une musique envoûtante. On aurait dit qu'elle remontait les couloirs du temps et que, des siècles plus tôt, elle faisait partie d'une troupe de troubadours itinérants, offrants leurs services aux avoués de l'abbaye de Marmoutier
La seconde dame est musicienne. Elle est assise dans une fenêtre à coussièges et ses doigts pincent les cordes d'une harpe. Sa musique résonne dans les pans de murs qui menacent de s'écrouler. Les lierres et les plantes grimpantes ont depuis longtemps remplacés les coûteuses tapisseries qui ornaient le logis seigneurial.
Je prends mon repas sur la plus haute pierre du petit Geroldseck. Non pas pour voir l'atterrissage d'une nymphe ailée mais pour me tenir à l'écart des brouhahas des promeneurs qui mangent leurs chips en famille. N'oublions pas qu'on est le 1er mai, qu'il fait beau et que c'est la journée des châteaux-forts ...
Carte IGN : 3715 OT
La belle forêt domaniale de Saverne
Les murailles du grand Geroldseck
Lady Morgane danse au son d'une musique médiévale ...
Le château du Haut Barr est connu pour son fameux pont du diable
La vue est exceptionnelle depuis le Haut Barr
La tour du télégraphe Chappe
De nouveaux bâtiments viennent d'être dégagés au Grand Geroldseck
Une joueuse de harpe au grand Geroldseck
Il est temps d'aller casser une graine !
Les ruines du petit Geroldseck
Est-ce que je n'ai pas juste rêvé tout ça, pendant que je faisais la sieste ?
Publié par Guy
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Châteaux
Randonnée
24 novembre 2018
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Hunawihr doit son nom à une femme pieuse, Huna. Elle est l'épouse de Hunon. Ils habitent une grande ferme sur le site de l'église fortifiée. Huna logeait, nourrissait, soignait les malades et allait à la fontaine laver le linge aux nécessiteux. La légende insiste sur le fait qu'une année de mauvaise récolte, Huna changea l'eau de la fontaine en vin ! Bien plus tard, Ulrich de Ribeaupierre rapporte dans son journal que la cérémonie de canonisation de Huna, le 15 avril 1520, rassemblait 20000 personnes ! les dons des pèlerins étaient suffisants pour entamer la construction de l'église actuelle, et la protéger de remparts armés. Les reliques de Ste Huna (décédée en 679) furent conservées dans la crypte jusqu'à la Réforme.
Le sentier par lequel je vais monter à la ferme-auberge de la Clausmatt n'en est pas vraiment un. Il s'agit plutôt d'un ancien passage de débardage qui n'a pas été utilisé depuis bien longtemps. Avant la mécanisation, on descendait les grumes à l'aide de chevaux. Un vieux fer à cheval, planté dans une souche, est encore le seul témoin de cette époque révolue.
La Clausmatt est indiquée sur la carte par le sigle d'une auberge. Ce n'est pourtant pas une auberge comme les autres. Comme je me le fais expliquer sur place, elle abrite une douzaine de résidents qui ont eu des accidents de la vie. Ils travaillent à la ferme dans le but de leur réinsertion sociale et vaincre leurs addictions. Ils sont libres de repartir quand bon leur semble, dès qu'ils se sentent prêts à reprendre leur place dans la société. L'association Espoir leur offre le gîte et le couvert en échange de bons soins prodigués aux animaux de la ferme et de jardinage dans le potager dont sont extraits tous les ingrédients pour faire la cuisine.
Après le repas, je traverse le Steingenbach et grimpe aux châteaux de Ribeauvillé. Ma petite visite faite, je redescends par une variante et flâne un peu dans les ruelles médiévales. Et comme souvent, il y a foule dans la ville !
Carte IGN : 3718 OT
La fontaine où les lavandières avaient l'habitude de se retrouver. Le pilier porte la date de 1656
L'église fortifiée de Hunawihr est placé sous le vocable de St Jacques
Depuis le moyen-âge, la vigne de Hunawihr s'appelle Rosanka, du nom de l'églantine qui pousse le long de la route
Les villageois se réfugiaient dans le cimetière fortifié en cas de coup dur. L'enceinte est armée de bastions semi-cylindriques percés de couleuvrines
Une fresque représentant le couronnement de Ste Huna
Hunawihr possède son grand cru. On ne l'appelle plus Rosanka comme au moyen-âge mais Rosacker
Le sentier des vignes grimpe en pente douce vers la forêt
J'en profite pour ramasser quelques châtaignes ...
Un vieux fer à cheval le long d'une ancienne ligne de coupe
Les ânes de la ferme-auberge Clausmatt
Pour moi c'est pique-nique ! Joues de boeuf au menu ...
Le Girsberg est un vrai nid d'aigle !
Les châteaux de Ribeauvillé
Le Girsberg domine la plaine
Tiens, c'est bon à savoir ...
Les ruelles étroites de Ribeauvillé
3 novembre 2018
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08:42
Le Mont Sainte Odile est un haut lieu spirituel pour les Alsaciens. Depuis le moyen-âge, les pèlerins affluent pour adresser leurs prières et leur reconnaissance à Odile en se recueillant au pied de son tombeau. On allume une petite bougie symbolique pour un voeu qui a été exaucé ou juste pour dire "Merci" d'être là, en bonne santé, avec nos familles, nos amis et de pouvoir jouir de la vie.
Une enceinte de pierre protège le couvent. C'est le Mûr Païen, long de 10 kilomètres. Personne ne sait qui l'a élevé. Son origine demeure une énigme. C'est d'ailleurs ce qui fait son charme. Bien que ses blocs ont servi de carrière pour les bâtisseurs de châteaux forts, il est toujours là, avec tous ses secrets et ses mystères qui planent autour de lui.
Le château du Dreistein est en partie construit avec les moellons du Mûr Païen. Maintenant lui aussi n'est plus qu'une ruine romantique, envahie par les arbres aux couleurs chatoyantes en cette saison automnale. A son tour, la forteresse médiévale a été pillée de ses belles pierres taillées. Les hommes en ont fait usage ailleurs, pour bâtir une grange, une étable ou un pont ...
Carte IGN : 3716 ET
Sous les tilleuls du couvent
La plaine d'Alsace et son patchwork de cultures céréalières, de petits bois isolés et collines sèches
Le tilleul creux a bien des choses à raconter. Il semble porter en lui toutes les souffrances des moniales
Il a perdu tous ses tenons en bois, la masse des blocs est suffisante pour son maintient
Le Dreistein, fin d'après-midi
L'intérieur de la tour cylindrique
Dernières lueurs du soleil couchant
La nuit tombe sur la Grossmatt
20 octobre 2018
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07:09
Un été sec suivi d'un automne sec, rien d'étonnant à ce que le niveau des lacs baisse considérablement. Ici, à Pierre Percée, certaines plages sablonneuses et caillouteuses s'allongent doucement, laissant apparaître de nombreuses souches d'arbres qui avaient été abattus lors de la mise en eau de la retenue par EDF. D'autres, au contraire, tombent à pic dans les profondeurs sombres du lac. Par endroit, c'est un spectacle lunaire qui attend le randonneur - la prudence est de mise si on se risque à s'aventurer sur les plages nouvellement formées; il y a des zones marécageuses dangereuses où l'on peut s'enfoncer jusqu'aux genoux et rester bloqué. Les nouveaux paysages dévoilés sont tantôt fantastiques lorsque le soleil lance ses rayons sur le sable rouge, tantôt apocalyptiques pour les bras qui restent dans la pénombre, et, où se tiennent encore debout quelques troncs squelettiques...
Le tour du lac fait environ 32 km de long, c'est pourquoi j'ai choisi de le faire à vélo. Mais attention, il y a un balisage réservé aux piétons et il vaut mieux rester sagement sur celui réservé aux VTT. Prosper veille et il n'hésitera pas à vous mettre à l'amende si vous embêtez les randonneurs ! Je m'arrête un instant au parc aventure pour partir à pied vers le rochers des Corbeaux. De là, on a une belle vue sur le lac et le donjon du château. On peut voir s'élancer les téméraires sur le fil d'acier de la tyrolienne juste au dessus des eaux bleues du lac. J'ai fait cette sortie le 1er septembre et depuis, le niveau a encore baissé de 2 mètres, ce qui en terme de volume d'eau, est impressionnant. Les sources qui alimentent le lac ne sont plus que mince filet d'eau. La région a vraiment besoin de pluies !
Carte IGN : 3616 OT
Le vieux donjon veille sur le lac de Pierre Percée
Un escalier du château dans la mi-ombre
Pour descendre au lac, je passe par les roches de la Xaveure
Les plages de Pierre Percée
Les souches-araignées cherchent une proie !
Sur ces sentiers, c'est no VTT !
Le "Titanic" échoué sur un banc de sable !
Le lac depuis le rocher des Corbeaux
Le donjon de Langenstein émerge de la canopée
Il fait chaud donc c'est repas froid !
Ils se sont perdus, avec leurs vélos de route ?
Le barrage a été construit entre 1981 et 1985 et mis en service en 1993
Une des gravures au bord du lac
Merci de votre visite, à bientôt !
Publié par Guy
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Rochers
Châteaux
9 octobre 2018
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16:00
Nombre de livres abordant le sujet des forteresses des Vosges commencent leur étude par le Fleckenstein. D'un point de vue géographique, c'est le plus vaste château fort situé le plus au Nord de l'Alsace. Viennent ensuite le Hohenbourg, le Loewenstein et le Wegelnburg, bien que ce dernier soit déjà situé chez nos voisins Allemands. Les Fleckenstein étaient l'une des dynasties les plus influentes du Wasgau (Alsace du Nord) et il leur fallait une forteresse à leur démesure. Le rocher sur lequel était bâtie leur résidence est en lui-même déjà un château. Il est percé de tunnels, d'immenses salles troglodytes, d'escaliers et de couloirs dans lesquels on pourrait facilement se perdre.
A environ 500 mètres de la frontière, le Wegelnburg occupe une arrête de grès longue d'une centaine de mètres. Juste avant d'y accéder, on passe par les ruines du Hohenbourg et Loewenstein. Dans les archives, on retrouve le nom de Conrad Puller de Hohenbourg, un troubadour qui composa une célèbre chanson de gestes. Bien plus tard, un certain Richard, le dernier de la lignée des Puller, meurt sur un bûcher en 1482. C'est la sentence réservée, entre autre, à ceux qui sont coupable de sodomie !
Le Loewenstein quant à lui, est complètement rasé : pas une seule muraille n'a résisté à la poudre noire des troupes de Montclar, et on ne saura jamais si, comme son voisin le Hohenbourg, il était décoré de jolies frises de style Renaissance. Ce château est pourtant entré dans la légende, en abritant le chevalier pillard Lindenschmitt. La forteresse reçoit même le nom de Linkenschmitt justement à cause de ce brigand qui avait pour habitude de ferré son cheval à l'envers pour fausser les recherches ...
Carte IGN : 3814 ET
Les vaches de race vosgiennes sont présentes jusque sous les ruines du Fleckenstein
Une salle creusée dans la roche
Passages secrets, escaliers voûtés et épaisses murailles symbolisent le Fleckenstein
Nous arrivons enfin au sommet du rocher, percé comme un gruyère !
Un pan de mur et ses corbeaux. Sur le meneau de la fenêtre se trouve le blason de la famille
La ruine offre une jolie vue sur les parcs naturels des Vosges du Nord
Une borne portant le blason des Fleckenstein
Le petit abri du col du Schlossberg
Evidemment chaque rocher est grimpé !
Le vaisseau du Wegelnburg présente sa proue menaçante
On jouit ici d'une belle vue sur le Palatinat Allemand
Le Hohenbourg est bâti autour d'un immense piton de grès
Une jolie table d'orientation et une vue à 360 degrés
Une très jolie porte Renaissance nous est parvenue presque intacte
Les cinq besants sont les armoiries des Sickingen
Cette gravure réalisée par le Vogesen Club date de la fin du 19ème siècle
Les rochers du Loewenstein sont taillés d'escaliers mais nus de toute construction
Vue sur l'auberge du Gimbelhof
Le rocher du Krappenfels surplombe le Fleckenstein
Et une petite flam' pour finir la journée !
Publié par Guy
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Châteaux
24 août 2018
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Dans un pays de tourbières et d'étangs, la puissante forteresse du Waldeck en impose sur son promontoire de grès rose bigarré. Lors de nuits calmes d'été, quand les oiseaux se sont tus, quand au loin, le dernier aboiement a cessé, une oreille attentive perçoit le bruit faible provenant de l'un des profonds souterrains de la ruine. Deux chevaliers en armure, certes bien rouillées, jouent le salut de leur âme ... Voici leur histoire !
En ces temps sombres et mouvementés, les seigneurs du Waldeck et de Falkenstein avaient chacun une fille en âge de convoler en juste noces. Lorsqu'ils apprirent que le prince du pays de Bade cherchait une jeune épouse, les deux châtelains lui rendirent visite pour lui proposer la main de leur fille respective. Bien qu'elles n'eurent aucun lien de parenté, les deux demoiselles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, l'une aussi jolie que l'autre. Le puissant prince ne su laquelle choisir, et surtout, il ne voulu froisser aucune des deux familles et ainsi créer des conflits inutiles sur ses terres. Il leur demanda donc de tirer au sort laquelle allait devenir la mère de ses enfants.
C'est à ce moment que le Diable s'en mêle. Il conseilla aux deux seigneurs de laisser parler les armes dans un duel à mort, en se frottant déjà les mains car il était sûr de pouvoir emporter avec lui au moins une âme ... Mais les deux chevaliers sont amis et alliés et décidèrent de jouer l'avenir de leurs filles aux dés ! Voyant cela, le Diable fut pris d'une violente colère et leur cria que le premier qui s'arrête de lancer les dés ira tout droit en enfer ! Depuis ce jour-là, les deux seigneurs n'ont cessé de faire rouler les dés, et aujourd'hui encore, on peut entendre les deux seigneurs lancer les dés tout en jurant. Quant aux deux filles, on pense qu'elles se marièrent chacune de son côté. Leurs descendants sont déjà morts et enterrés depuis bien longtemps ...
Carte IGN : 3713 ET
C'est le temps des foins sous le donjon du Waldeck
Le moindre souffle fait s'entre choquer les bouts de bois, rappelant les dés qui roulent ...
La tour du Waldeck est toujours accessible
La vue depuis le sommet de la tour
Dans les entrailles de la ruine
A l'ombre des grands hêtres
Caroline dégage les grandes cupules du Rothenberg
Un autre bassin, plus profond
L'Erbsenweiher dans toute sa beauté
22 juillet 2018
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Les forêts surplombant Reinhardsmunster et Saverne ne sont qu'un vaste dédale de ruines médiévales, de rochers et de sentiers. Ces forêts portent l'empreinte de légendes nordiques et de récits populaires que l'on transmettait de génération en génération. Ces hauteurs mystérieuses ont attiré des hommes; les Celtes au Wuestenberg, les puissants seigneurs d'Ochsenstein au Schlossberg et pourquoi pas, les guerriers d'Odin à la Geissfels.
Aujourd'hui il ne reste plus que quelques pans de mûrs des prestigieuses forteresses d'antan. Il n'y a évidemment que les rochers qui n'ont pas changé d'apparence. Au cours de cette sortie, nous partons à la (re)découverte de rochers connus et aussi de ceux qui le sont peut-être un peu moins. Rochers mousseux, rugueux ou lisses, rochers à gros galets ou à grain fin, tous seront touchés, contemplés, jaugés, escaladés ... Pour la pause de midi, l'un servira de table et de chaises et un autre nous offrira son confort en nous abritant durant l'orage ...
Carte IGN : 3715 OT
Des rochers taillés en tranches dans le bois de Reinhardsmunster
Le fuseau de dame Berchta, la fileuse ...
La gravure de la Geissfels
Chaque faille est explorée
Chaque cheminée est grimpée
Et chaque sommet atteint !
Les ruines de la chapelle de l'Ochsenstein
La sortie de secours du second château d'Ochsenstein
L'accès est à escalader avec une bonne corde !
L'escalier taillé dans le rocher du troisième château d'Ochsenstein
Un abri sous roche bien aménagé
Grillades, tomates mozza et tartelettes à la rhubarbe ...
Le tonnerre gronde et le ciel se voile ...
L'orage passe au dessus de nous et tombe sur Dabo
Celui-ci a été victime d'un précédent orage !
Un second orage vient par ici, cette fois-ci nous n'y échapperons pas
Mais je connais une grotte secrète ...
Une Meta Menardi femelle, reconnaissable à son abdomen volumineux et arrondi
En attendant que l'orage passe ...
Publié par Guy
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9 juillet 2018
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08:02
On l'aura échappé belle cette année, la malédiction du 1er mai pluvieux semble aboli. D'accord, la matinée était grise et froide mais au moins les ponchos et les parapluies sont restés dans les véhicules. Pour la journée des châteaux forts, nous avons opté pour le circuit des 5 châteaux et des 3 casemates. C'est un parcours qui, en temps normal, prendrait environ 5 heures mais avec les visites guidées des ruines, la durée s'est rallongée considérablement.
A ce propos, je tenais à remercier Gilles Becker pour sa gentillesse et sa disponibilité qui a pris de son temps pour nous conter en détail, toute l'histoire du Schoeneck et sa remarquable architecture. Je reviens régulièrement sur ce site et les travaux sont pharaoniques. Les bénévoles travaillent d'arrache-pied (et ceci est valable pour tous les châteaux forts qui sont en cours de restauration et de sécurisation). D'année en année, on peut clairement voir l'évolution du Schoeneck, mais comme le souligne Gilles, il reste encore beaucoup de choses à faire. En plus de la visite personnalisée, Gilles met à notre disposition un barbecue pour que nous puissions cuire nos brochettes/saucisses que nous avions amenées.
En tout, nous avons passé 4 bonnes heures dans ce bel endroit. Sur la fin du parcours, il fallait même un peu hâter le pas car nous avions retenu une table à l'auberge du Windstein pour déguster une bonne tarte flambée ...
Itinéraire : Nouveau Windstein - les 3 casemates du Wineckerthal - Schoeneck - col du Langthal - col du Wineck - ruines du Wineck - ruines du Wittschloessel - col du Wineckerthal - col du petit Grueneberg - Wasserstein - vieux Windstein - auberge du Windstein.
Carte IGN : 3814 ET
Il ne faisait pas bien chaud ce matin du 1er mai ...
Les murailles du nouveau Windstein
Va falloir dégager tout l'intérieur des bâtiments !
Une cloche blindée de la première casemate du Wineckerthal
La casemate du Gruenenthal
On peut voir les impacts de munitions de tous calibres sur la porte et blindages des projecteurs
Et pendant ce temps, le "Jack" creuse ....
Les daims du Wineckerthal
Le soleil s'affirme au Schoeneck
Pâtisseries et viennoiseries ne manquent pas !
Visite guidée dans les moindres recoins du Schoeneck
Le petit groupe tire en longueur .....
Le mur-bouclier du Wineck, faisant face à l'attaque, est encore intact
Le Wineck est aussi appelé Schmalstein à cause de l'étroitesse du rocher sur lequel il a été construit
Publié par Guy
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Châteaux
25 avril 2018
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06:48
Il y a certains endroits dans les Vosges qui évoquent la croyance des mythologies grecques ou nordiques. Des rochers qui ressemblent à des couloirs du temps qui permettent de passer d'un monde à l'autre, des portes minérales pour s'introduire aux enfers ou au Walhalla, paradis des guerriers d'Odin. Juste sous la ruine médiévale du château de Turquestein, avec ses vieilles pierres et ses nombreuses arches qui lui donnent un aspect romantique, on trouve les magnifiques rochers des Portes de Thor. On pourrait assimiler ces rochers à un corridor de transition entre l'enfer et le paradis terrestre comme un purgatoire qui permettrait aux pécheurs d'expier ses fautes, les 7 péchés capitaux qui sont l'orgueil, l'envie, la colère, la paresse, l'avarice, la gourmandise et la luxure, un peu comme dans la Divine Comédie ...
Il arrive parfois que dans certaines mythologies, les enfers soient représentés non pas comme un gouffre sans fond d'où jaillissent des flammes, mais comme une montagne que le pécheur doit gravir par un sentier éternel pour se faire pardonner une à une, les erreurs de sa vie terrestre et faire pénitence. Le Grand Rougimont et les sentiers très raides qui mènent à son sommet pourraient être vus ainsi. Mais fort heureusement pour nous, communs des randonneurs, ces sentiers biens que raides ne sont pas éternels et le sommet du rocher offre une vue paradisiaque à 360 degrés pour notre plus grand bonheur ...
Carte IGN : 3616 OT
Sous les jupes du château de Turquestein
L'une de ses arches de décharge
Les rochers de la Porte de Thor
Sur le grand chemin d'Allemagne
La porte du grand Rougimont
Il est l'heure d'étendre le linge ...
Et de se recharger d'énergies !
Le chemin sablonneux qui mène au site des Trois Pierres
Le rocher champignon des Trois Pierres
Publié par Guy
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Châteaux
4 novembre 2017
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16:01
C'est avec mon panier en osier au bras que je prends le départ de cette belle rando de 16 km à Obersteigen. L'objectif principal de la journée est bien sûr de remplir ce panier avec des champignons, et cette année, les récoltes sont abondantes. C'est au Muhlberg que je vais trouver les premiers cèpes de Bordeaux. Des amanites tue-mouches m'en indiquent la présence. Je croise d'autres promeneurs à la Schleiff dont les paniers sont déjà bien garnis. Le mien déborde également arrivé à la hauteur de la maison forestière du Rosskopf. Je le dépose derrière une fougère et viendrai le récupérer en fin de rando car je n'ai aucune envie de le trimbaler le reste du parcours.
Mon second objectif est la visite du château de Wangenbourg. En musardant dans la ruine, on ne peut manquer de remarquer, comme suspendue au mur, la belle cheminée Renaissance enrichie d'armoiries. A gauche, on retrouve le blason de la famille Wangen-Géroldseck et à droite celui de la famille Huffel. On ne sait quand exactement le château a été désigné comme étant celui des Wangen mais c'était après 1386, lorsque l'abbesse d'Andlau a confirmé le fief à cette famille, qui en avait déjà la garde auparavant. Cependant, les Wangen n'en étaient pas les seuls maîtres. Comme de nos jours dans un immeuble en copropriété, d'autres nobles se partageaient les bâtiments. Evidemment cela ne manquait pas de soulever des problèmes qu'un contrat appelé "paix castrale" était censé régler. Si on ne se pliait pas à certaines règles de base, on pouvait se faire retirer ses droits. C'est ce qui est arrivé en 1504 : Les Wangen ont eu la mauvaise idée de se ranger aux côtés du comte palatin dans la guerre de Succession de Landshut, ce qui a fortement déplu à l'empereur Maximilien. Il faut croire qu'il y a eu des retournements de situation ou des arrangements car vers 1540, Georges de Wangen s'est fait construire une résidence à la mode le long des mûrs Nord-Est, dont notre belle cheminée chauffait une pièce de réception. De l'autre côté de la cour s'étirait le logis de Hartmann de Wangen. On peut imaginer qu'en période de paix, tout ce beau monde se retrouvait autour de la cheminée et se régalait de Flammekueche, notre bonne tarte flambée... On saurait même où celle-ci a été cuite car la cuisine existe encore et le four semble attendre qu'on s'en serve à nouveau !
Carte IGN : 3715 OT
Itinéraire : Obersteigen - Wolfsberg - Himbeerfels - col de la Schleiff - MF Rosskopf - Wangenbourg - Steigenbach - Obersteigen
Un été et un automne sec ont tari la fontaine du Goldbrunnen
Le rocher d'escalade du Muhlberg
Déjeuner au rocher des Framboises
De l'eau de pluie dans l'auge de cette fontaine ?
Le donjon pentagonal du Wangenbourg semble aussi indestructible que le roc sur lequel il a été construit
L'immense cheminée Renaissance armoriée du Wangenbourg
On aperçoit un départ de voûte en berceau dans le vaste donjon
Publié par Guy
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