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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 09:13

Hugo et moi avons fait cette belle rando-découverte pendant les vacances scolaires de la Toussaint. Les températures étaient assez fraiches quand nous sommes partis de l'étang du Coucou et il restait de la neige sur une partie du parcours. Au plus chaud de la journée, le thermomètre indiquera 10°. Ce sera à l'abri de la Haute Loge où nous lézarderons au soleil durant un long moment. Avant cela, nous visitons la ruine de Salm, un vaste château médiéval en cours de dégagement et de consolidation par l'association "Les veilleurs de Salm". Aujourd'hui le chantier est désert, aucun "veilleur" à l'oeuvre, de toute façon mieux vaut ne pas faire de mortier quand il gèle !

Nous n'avons rencontré qu'une seule personne de toute la journée : c'était à la ferme Kupferschmitt, un allemand installé ici depuis une trentaine d'année. Nous n'avons pas eu besoin d'insister longuement pour qu'il nous fasse une visite guidée et très largement commentée du cimetière mennonite de Salm.

 

Itinéraire : Etang du Coucou - Ferme Kupferschmitt - Château de Salm - Tête Pelée - Chatte Pendue - Haute Loge - Etang du Coucou. 

 

Carte IGN: 3616 OT

 

 

 

                         Chatte-Pendue 0610 (FILEminimizer)

                         Etang du Coucou (alt 550 m) et températures négatives.

 

 

 

Chatte-Pendue 0618 (FILEminimizer)

La végétation est figée sous la couche de givre. 

 

 

 

Chatte-Pendue 0620 (FILEminimizer)

La ferme mennonite Kupferschmitt. En Alsace, les mennonites ont fondé au XVIIIème siècle des communautés autour de Sainte Marie aux Mines, au Banc de la Roche, à La Broque (Salm et Les Quelles) à Bourg Bruche, Saales et le Climont. 

 

 

 

Chatte-Pendue 0621 (FILEminimizer)

Normalement on ne peut visiter le cimetière mennonite qu'un seul jour par an, à l'occasion de la  journée du patrimoine. Nous sommes donc aujourd'hui des privilégiés. Le gardien des lieux nous raconte avec passion l'histoire de Jacob Amann, le fondateur de la communauté anabaptiste de Salm. Les mennonites sont originaires de Suisse et refusent le baptême des enfants d'ou le nom d'anabaptiste. Ils fûrent longtemps persécutés et Louis XIV les chassa du royaume de France. Ils s'installèrent dans la principauté de Salm. Les anabaptistes sont pacifistes et refusent l'usage des armes de même que les progrès techniques. Certains membres émigrent en Amérique et forment la communauté Amish. Ils ne connaissent ni chef, ni hiérarchie, ni prêtre au sein de leur société. 

 

 

 

   Chatte-Pendue 0623 (FILEminimizer)

Ces belles pierres tombales sont cachées dans une sapinière près de la ferme Kupferschmitt. Vous aurez remarqué qu'il y a un coeur au lieu d'une croix sur les stèles. Ce coeur représente la vie éternelle. 

 

 

 

Chatte-Pendue 0626 (FILEminimizer)

Une petite grotte se trouve dans la rude montée vers le château de Salm.

 

 

 

Chatte-Pendue 0631 (FILEminimizer)

Les 2 Donons se parent de teintes automnales. 

 

 

 

Chatte-Pendue 0633 (FILEminimizer)

On arrive au château de Salm (alt 812 m).

Le château figure dans une oeuvre littéraire du Moyen-Age. Henri IV de Salm offrit l'hospitalité à un "Minnesänger" (troubadour ou trouvère) du nom de Jacques Bretel. Ce troubadour laissa à la postérité un poême épique appelé le "Tournoi de Chauvency" dont les premiers vers évoquent son passage en ces lieux le 8 septembre 1285.  

 

 

 

Chatte-Pendue 0636 (FILEminimizer)

Le belvédère sécurisé offre un beau point de vue. Autrefois, le rocher était surmonté d'un puissant donjon.  

 

 

 

Chatte-Pendue 0642 (FILEminimizer)

La citerne a conservé une partie de sa voute. Elle pouvait contenir un très grand volume d'eau.  

 

 

 

Chatte-Pendue 0648 (FILEminimizer)

Le château est élévé entre 1205 et 1225 par Henri III, comte de Salm sur le territoire de l'abbaye de Senones. Le comte de Salm dû le céder dès 1275 à l'évèque de Metz, mais il continuait à y habiter. Le château est cité "ruiné" dans un texte de 1564.  

 

 

 

 

Chatte-Pendue 0650 (FILEminimizer)

Les vestiges d'une tour semi-circulaire datant du XIVème siècle. Elle est placée face à l'attaque et constitue avec le fossé les premières défenses du château. L'artillerie française pilonne le castel en 1914 car il est occupé par les allemands et sert d'observatoire. 

 

 

 

        Chatte-Pendue 0652 (FILEminimizer)

Je tombe sur un jeu de société de facture récente. En effet c'est une copie de l'original(XIIème siècle) retrouvée lors du débroussaillage en 2006. Ce jeu a été réalisé par les élèves du CFA du lycée Jules Verne de Saverne. Il s'appelle "chasser le lièvre", des pions et la règle du jeu se trouvent juste à côté. On y joue à 2. 

 

 

 

Chatte-Pendue 0654 (FILEminimizer)

Sur un rocher, on trouve ce texte grâvé en souvenir de la visite des Princes Constantin Alexandre de Salm Salm en 1779.

 

 

 

Chatte-Pendue 0657 (FILEminimizer)

Le chantier est arrêté en période hivernale. Les opérations de débroussaillages et de consolidations reprendront dès le printemps.  

 

 

 

  Chatte-Pendue 0661 (FILEminimizer)

  Juste à côté du château se trouve le front de taille de la carrière médiévale.

 

 

 

Chatte-Pendue 0663 (FILEminimizer)

Un peu plus loin, d'impressionnants bassins creusés dans le grès. Cupules naturelles ou creusées de la main de l'homme ? peut être un peu des deux ! 

 

 

 

Chatte-Pendue 0665 (FILEminimizer)

Certains bassins sont pourvus d'une rigole d'écoulement.

 

 

 

Chatte-Pendue 0672 (FILEminimizer)

Dans les hautes herbes sèches de la Tête Pelée (alt 856 m). 

 

 

 

 Chatte-Pendue 0678 (FILEminimizer)

Après la passerelle, on entre dans le biotope de la Chatte Pendue. Quelques 50 hectares de forêts ont été clôturés pour être protégés de l'appétit des cervidés. Dans cet enclos, on retrouve les derniers spécimens de l'espèce des grands tétras. 

 

 

 

 

                       Chatte-Pendue 0687 (FILEminimizer)

Il a été décidé que la forêt devait se régénérer par elle même, sans intervention humaine, depuis la tempête de 1999. 

 

 

 

  Chatte-Pendue 0688 (FILEminimizer)

Nous voici enfin au sommet du rocher de la Chatte Pendue. Dans un ancien livre du Club Vosgien, chiné aux puces, on parle de "Katzenstein". Son nom est une altération d'un expression en patois (Hatte Padaie) qui veut dire quelque chose comme "Haute pierre suspendue".

 

 

 

Chatte-Pendue 0691 (FILEminimizer)

Vue sur la Tête Pelée et à l'arrière, le massif du Donon.

       Ne ratez pas notre omelette au prochain article... 


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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 08:04

Le château de Wineck occupe un promontoire rocheux à 330 mètres d'altitude au Nord-Ouest du village de Katzenthal (68). Ce site est un remarquable point d'observation. Le château, aux dimensions modestes, remonte au environ de 1200. Il apparait dans les textes anciens le 5 février 1251, lorsque Ulrich II de Ferrette en fait don à l'évêque de Strasbourg, Henri de Stahleck. C'est en 1271 que le castel est donné en fief à la famille Wineck par la puissante famille des Rathsamhausen à qui il appartiendra jusqu'en 1828 !

En 1502, il est cité comme étant délabré, "démoly" dans le texte !

Tout d'abord constitué uniquement d'un donjon et d'un petit logis, il s'agrandit et s'entoure de son enceinte en forme de fer à cheval au XIVème siècle. Un fossé creusé dans la pente, isole le château et constitue la première défense.

La petite forteresse est un bon point de départ pour une promenade entre les vignes et les forêts. D'ailleurs les vignes qui l'entourent, sont classées "grand cru Wineck-Schlossberg" et font la fierté du village.    

 

 

Carte IGN : 3718 OT

 

 

 

Haut-Rhin 0231 (FILEminimizer)

Vue sur Katzenthal depuis le Wineck. Le clocher de l'église Saint Nicolas perce au travers des habitations.  

 

 

 

Haut-Rhin 0234 (FILEminimizer)

Un chemin de ronde coiffait l'enceinte en forme de fer à cheval. 

 

 

 

                      Haut-Rhin 0233 (FILEminimizer)

Un beau donjon carré de 21 mètres de haut trône au milieu des épaisses murailles. Il est bâti en bel appareillage de pierre calcaire. Le castel a longtemps servi de carrière de pierres aux habitants de Katzenthal.

 

 

 

Haut-Rhin 0238 (FILEminimizer)

Un petit musée est installé dans le donjon, montrant le résultat des campagnes de fouilles. Les jours d'ouverture sont rares. 

 

 

 

Haut-Rhin 0247 (FILEminimizer)

Pour avoir une vue d'ensemble, nous nous dirigeons à présent vers le Sommerberg, terres de Niedermorschwihr. 

 

 

 

Haut-Rhin 0254 (FILEminimizer)

Katzenthal est un village viticole, vous l'aurez deviné, dans un écrin de couleurs d'automne. Le Wineck est le seul château alsacien entièrement entouré de vignes. 

 

 

 

Haut-Rhin 0255 (FILEminimizer)

Le vallon de Katzenthal s'ouvre sur la plaine d'Alsace.

 

 

 

Haut-Rhin 0260 (FILEminimizer)

Au moyen-âge, tout ce vignoble appartenait aux puissants comtes d'Eguisheim. 

 

 

 

Haut-Rhin 0269 (FILEminimizer)

La croix au sommet du Sommerberg (alt 386 mètres).

 

 

 

Haut-Rhin 0099 (FILEminimizer)

De belles grappes de Gewurztraminer vont être vendangées tardivement. Le Sommerberg, dont le sol est composé d'arènes granitiques, donne son nom à un sompteux grand cru.

 

 

 

Haut-Rhin 0271 (FILEminimizer)

Vue de la croix.

 

 

 

    Haut-Rhin 0278 (FILEminimizer)

      Un petit goûter : du chinois aux noix. 

 

 

 

                        Haut-Rhin 0285 (FILEminimizer)

      Cette rose, aura t-elle eu le temps d'éclore avant les premières gelées ? 

 

 

 

Haut-Rhin 0261 (FILEminimizer)

En redescendant à travers les vignes.

 

 

 

Haut-Rhin 0286 (FILEminimizer)

Bientôt, on pourra déguster un vin aux mêmes couleurs dorées que le vignoble alsacien en automne !  

 

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 15:47

Suite de l'article précédent.

Nous débutions notre partie de VTT à Raon-lès-Leau pour rejoindre le château de Turquestein. Entre temps nous nous étions arrêtés au Grand Rougimont et aux 3 Pierres, le temps de reprendre quelques forces. Nous nous remettons en selle et poursuivons notre périple vers la Maison Forestière du Gros Chêne. Nous visitons ensuite le château de Turquestein et la Roche des Fées, non loin l'un de l'autre. Le retour se fera par le même chemin qu'à l'aller, c'est à dire par le Grand Chemin d'Allemagne (GR533), matérialisé par la voie romaine. Durant toute la journée, nous n'avons rencontré personne. D'ailleurs chaque fois que nous venons dans ce secteur des Vosges, rares sont les fois ou nous croisons quelqu'un. 

 

Carte IGN : 3616 OT

 

 

 

 

donon 0774 (FILEminimizer) 

Après avoir pris notre déjeuner aux 3 Pierres, nous réenfourchons nos vélos pour rejoindre la voie romaine à travers les hautes herbes.

 

 

 

 

donon 0780 (FILEminimizer) 

Qui dit hautes herbes, dit forcément tiques ! Celle-ci n'a pas eu le temps de mordre. On est jamais assez prudent contre ces sales bêtes. Ces parasites sont vecteurs de maladies très grâves comme la maladie de lyme et la borréliose, dont les symptômes peuvent être très variés. Chez nos voisins allemands ces maladies sont prises beaucoup plus au serieux que chez nous.

 

 

 

 

donon 0788 (FILEminimizer) 

La Maison Forestière du Gros Chêne (alt 409m).

 

 

 

 

donon 0791 (FILEminimizer) 

Voici enfin le château de Turquestein avec ici des courtines datant du XII ème siècle. Ce château a été remanié plusieurs fois au cours de son existence.

 

 

 

 

donon 0803 (FILEminimizer) 

Les caves voûtées du château.

La forteresse du Turquestein semble très ancienne. Des textes placeraient sa construction autour de l'an mil, sur le territoire de Turquestein-Blancrupt (alt 460m).

La famille Turkstein, issue des comtes de Blamont, en est le constructeur. Le castel passera de mains en mains au cours des siècles. Il sera démantelé dès 1634 sur ordre du cardinal de Richelieu. En 1756, il est fait mention de "restes d'un beau château".   

 

 

 

 

donon 0807 (FILEminimizer) 

L'intérieur d'une partie des caves voûtées.

 

 

 

 

donon 0822 (FILEminimizer) 

Aussi bizarre que celà puisse paraître, un autel a été construit ici en 1954.

 

 

 

 

    donon 0823 (FILEminimizer) 

Une  pierre décorée d'une croix a été incluse dans l'autel. Elle proviendrait de la chapelle castrale.

 

 

 

 

donon 0825 (FILEminimizer) 

Les failles du rocher sont enjambées par plusieurs arcs de décharge. Cela fait 1000 ans que celui-ci est à cette place et semble faire un pied de nez au temps qui passe. 

 

 

 

 

donon 0834 (FILEminimizer) 

Nous arrivons maintenant à la Roche des Fées (alt 467m).

 

 

 

 

donon 0838 (FILEminimizer) 

C'est un beau rocher de grès à conglomérat sculpté par la pluie et le vent.

 

 

 

 

donon 0844 (FILEminimizer) 

A son sommet, j'ai bien cru voir un instant un saurien... en bois !

 

 

 

 

donon 0846 (FILEminimizer) 

La Roche des Fées sous un autre angle.

 

 

 

 

donon 0876 (FILEminimizer) 

La nouvelle technique de Hugo "anti-morsure de tiques" !

 

 

 

 

donon 0884 (FILEminimizer) 

Un petit goûter près des Auges de Martimont.

 

 

 

 

donon 0887 (FILEminimizer) 

Nous rencontrons une section de la voie romaine particulièrement abîmée. Ce rocher a visiblement souffert sous les chenilles d'un engin forestier. Un peu plus loin, plusieurs dalles ont carrément été arrâchées et gîsent dans les fougères. 

 

 

 

 

donon 0894 (FILEminimizer) 

Voici le coupable : un engin de destruction massive. 

 

 

 

 

donon 0929 (FILEminimizer) 

Dès que la machine passera là-dessus, la voie romaine sera méconnaissable.

 

 

 

 

donon 0931 (FILEminimizer) 

Nous trouvons d'autres rochers avec des gravures faites par des soldats allemands. 

 

 

 

donon 0933 (FILEminimizer) 

Datant également de la Grande Guerre. 

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 22:30

Entre Lembach et Schoenau (Palatinat), la route s'enfonce dans la profonde vallée de la Sauer. Une énorme barre rocheuse porte les vestiges de ce que fût autrefois la forteresse d'une des plus puissante dynastie de Basse-Alsace.

Sa date de construction est incertaine. Le nom de Fleckenstein apparait dans les textes anciens en 1174, cela veut dire que le château existait déjà. Le site de construction est stratégique : il contrôle un point où se croisaient 3 peuples, 3 régions et 3 évêchés. Au Nord, "Rheinfranken" (le Palatinat actuel), au Sud, l'Alsace et à l'Ouest, la Lorraine. Sur le même secteur se touche les évêchés de Metz, Strasbourg et Spire.

Avant de prendre le nom du château, les Fleckenstein étaient des proches de l'empereur Hohenstaufen, considérablement anoblis par celui-ci, pour l'assister et le représenter sur ses terres alsaciennes. L'histoire du château est aussi longue que la lignée de la famille qui l'habitait. Le dernier héritier mâle décède en 1720. 

 

Carte IGN : 3814 ET 

 

 

 

Chateau 0064 (FILEminimizer) 

Le château du Fleckenstein.

La place forte est si bien conçue qu'elle ne sera jamais prise et ce pendant plus de 500 ans.  

 

 

 

 

 

Chateau 0079 (FILEminimizer) 

La basse-cour.

On voit encore nettement les profondes rainures laissées par le passage des chariots. A droite une des tours-portes de défense elle même défendue d'une canonnière, balayant le champ d'approche. Une longue inscription presque effacée en langue germanique est grâvée dans ses mûrs et annonce : "Que cette porte avancée et le passage voûté ont été édifiés en l'année où l'on comptait après la naissance du Christ 1428 années, à ce moment le sester de céréales valait 10 schillings-pfennigs et l'ohm de vin valait 8 schillings et 10 talers".

A gauche de la porte se trouvait des granges et la forge. 

 

 

 

 

 

Chateau 0086 (FILEminimizer) 

Au bas de la grande tour carrée, qui est en fait une tour-escalier construite en 1545, se trouvait un pont-levis manoeuvré depuis la tour semi-circulaire. Aujourd'hui c'est une passerelle fixe qui permet de traverser le fossé. 

 

 

 

 

 

Chateau 0087 (FILEminimizer) 

Une reconstruction d'une roue écureuil qui servait de moteur pour monter les lourdes charges jusqu'au sommet du rocher. 1 ou 2 hommes y prennaient place suivant la charge à monter. Ce système était très dangereux. Un faux pas, et la charge retombait, entrainant la roue en sens inverse, blessant grièvement ou tuant l'occupant de la roue.  

 

 

 

 

 

Chateau 0089 (FILEminimizer) 

A l'Ouest de l'énorme barre de grès rose bigarrée (d'ou le nom de Fleckenstein), on trouve se piton sur lequel était construit une maison à colombage de plusieurs étages. Le rocher a été creusé et abrite un escalier en colimaçon permettant l'accès au sommet.  

 

 

 

 

 

        Chateau 0091 (FILEminimizer) 

                     Une attache pour les chevaux taillée dans le grès. 

 

 

 

 

 

Chateau 0102 (FILEminimizer) 

Nous nous trouvons dans la salle du puits entièrement taillée dans le rocher.

Le puits du château a 2 fonctions : c'est par la partie supérieure du boyau qu'étaient acheminées les charges vers le sommet du château. La partie inférieure formait le puits traditionnel où l'on puisait l'eau, le tout avait une hauteur d'environ 75 mètres.

C'est au fond de ce trou que la légende du château prend naissance : le seigneur des lieux ayant décidé de faire creuser le puits fît appel à plusieurs puisatiers qui échouèrent dans leurs tentatives. Un jour, un homme se présenta et lui promit de trouver de l'eau. Il commença le travail et jour après jour le puits s'enfonça dans les entrailles du roc. Cela dura des mois. Un jour, il invita le seigneur à descendre avec lui au fond du puits car il y avait trouvé de l'eau fraiche et abondante. Au fur et à mesure de la longue descente, la chaleur devint infernale et le puisatier fût pris d'un rire inquiétant. Tout à coup, le sire de Fleckenstein vit d'énormes flammes  comme celles de l'enfer. Il comprit que c'était le diable. Il cria le nom de Dieu et le diable se jetait dans les flammes. Les serviteurs le hissèrent hors du puits et on jeta de l'eau bénite dans les profondeurs. 

 

 

 

 

Chateau 0107 (FILEminimizer) 

L'endroit où se trouve Hugo est le passage de la roue à écureuil. Le trou rectangulaire était l'encrage de son axe. Les marques laissées par les pointeroles sont encore visibles. 

 

 

 

 

 

Chateau 0109 (FILEminimizer) 

Une petite illustration pour mieux comprendre tout ce système.

 

 

 

 

 

Chateau 0111 (FILEminimizer) 

Sur le fronton de la porte de style Renaissance figurent 2 blasons : à gauche celui des Kronenberg (l'épouse de Frédéric de Fleckenstein). Et celui des Fleckenstein, à droite.

 

 

 

 

 

Chateau 0117 (FILEminimizer) 

Le Fleckenstein représente le modèle même d'un château troglodytique avec ses salles, couloirs, puits et escaliers taillés dans le rocher. Ici c'était une des salles de garde avec un pillier central soutenant le plafond.

Les Fleckenstein se scindèrent en 3 lignées dont l'une bientôt s'éteignit. Au fil du temps, on stocka dans une grande pièce du château tous les documents et archives de la famille. On fît fabriquer 2 serrures et chacune des 2 lignées reçut une clé. L'ouverture de la salle des archives ne pouvait se faire qu'en présence des 2 lignées.

 

 

 

 

Chateau 0155 (FILEminimizer) 

Les défenses du château ne manquent pas d'ingéniosités. Ici un escalier secret, gagné également dans le grès rose courrait en parallèle d'un autre escalier. Les défenseurs pouvaient surprendre l'assaillant dans le dos en empruntant cet escalier. 

 

 

 

 

 

Chateau 0158 (FILEminimizer) 

 Devinez qui c'est ?

 

 

 

 

 

Chateau 0162 (FILEminimizer) 

La barre rocheuse est un véritable gruyère. Ses dimensions sont : 100 mètres de long, 30 mètres de haut et 5 à 8 mètres de large au sommet.

 

 

 

 

 

Chateau 0167 (FILEminimizer) 

On arrive enfin au sommet du rocher. Voici encore une pièce creusée dans la roche. 

 

 

 

 

 

Chateau 0206 (FILEminimizer) 

Le seul vestige de muraille de la partie sommitale du rocher.  Sur un montant de fenêtre, on distingue un blason de la famille. Un petit livret intitulé "Das Seelzagende Elsass" imprimé en 1676, rapporte que le 19 février 1674, un fort contingent de Français conduit par le marquis de Vaubrun, est arrivé sous les mûrs du château en exigeant la réddition sous menace de pendre les 14 paysants qui y montaient la garde. La dessus, les portes fûrent ouvertes et les Français pénètrent dans la place. Le château ne fût pas encore détruit mais seulement pillé. En effet les registres mentionnent encore 18 baptêmes et 6 mariages en la chapelle castrale.

 

 

 

 

 

Chateau 0228 (FILEminimizer) 

Les seigneurs de Fleckenstein doivent à plusieurs reprises emprunter de l'argent pour, sans cesse l'agrandir et l'adapter aux nouvelles méthodes de guerre.

 

 

 

 

 

 

Chateau 0246 (FILEminimizer) 

La vue donne à l'Est sur la forêt du Thalenberg et le Gimbelhof, au Nord sur les châteaux forts du Hohenbourg et du Loewenstein, au Nord-Ouest sur le Hirtsfels et le village de Schoenau, à l'Ouest sur les collines du Wasgau et la vallée de Steinbach et au Sud sur l'étang du Fleckenstein.

 

 

 

 

 

Chateau 0311 (FILEminimizer) 

Une autre illustration de la ruine.

 

 

 

 

 

           Chateau 0314 (FILEminimizer) 

           Quelques marques de tâcherons sur les pierres à bossages.

 

 

 

 

 

Chateau 0326 (FILEminimizer) 

Les tours de flanquement sur la face Sud. On a pas encore parlé de la destruction. Quelques années après le sac de Lembach, les troupes Françaises reçurent l'ordre de détruire tous les sites qui pourraient servir de refuge aux maraudeurs ou devenir des points d'appui pour les ennemis du royaume. Les troupes du général de Monclar s'acharnèrent en 1680 à détruire à coups de canons et d'explosifs les forteresses du coin. Le Fleckenstein fût, à cette occasion, ruiné.

 

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 15:02

Le Kagenfels est un petit château situé dans le massif du Mont Sainte Odile, dans la forêt d'Obernai. Il est généralement peu visité mais c'est lors des journées du patrimoine qu'il fait parler de lui. Pendant ce week end, il voit passer un grand nombre de visiteurs sous ses murailles, guidés par les bénévoles oeuvrant toute l'année à sa consolidation. Habituellement le chantier est clos et interdit au public mais demain et dimanche, les bénévoles vous emmêneront en visiter chaque recoin et ne seront pas avares en explications.  Les anecdotes croustillantes à propos des différents occupants du chateau ne manquent pas.

Pour s'y rendre, il y a différents chemins accédants à la ruine. Le plus court est par la maison forestière du Willerhof , en laissant la voiture au parking "Saegmuehlmaettel". En moins d'une demie-heure, on se retrouve au chateau. A l'issue de la visite, vous pourrez déguster du pain aux noix et goûter à l'hydromel et autres vins doux médiévaux.

 

Carte IGN : 3716 OT

 

 

 

 

 

Chateau 0655 (FILEminimizer) 

La maison forestière du Willerhof. 

 

 

 

 

 

                                         Chateau 0657 (FILEminimizer) 

                                           Sculpture devant la maison forestière. 

 

 

 

 

Chateau 0666 (FILEminimizer) 

 Gros "cèpe des bois". 

 

 

 

 

Chateau 0679 (FILEminimizer) 

C'est pendant le Grand Interrègne (1250-1273) que le Kagenfels a été construit (sans autorisation). Une période trouble où beaucoup de châteaux alsacien virent le jour. Albrecht Kage débute sa construction en 1262. Plusieurs co-propriétaires se partagent ensuite le château, notamment Friedrich Stahel de Westhoffen vers 1393.

 

 

 

 

Chateau 0672 (FILEminimizer) 

 Le chef de chantier.

 

 

 

 

                                Chateau 0677 (FILEminimizer) 

                                  Une bénévole en tenue d'époque. 

 

 

 

 

Chateau 0687 (FILEminimizer) 

Notre guide nous emmène jusqu'au plus haut point du château. Sous les faux machicoulis, a été maçonnée une tête effrayante censée impressionner les assaillants. 

 

 

 

 

Chateau 0172 (FILEminimizer)                   

 Détail de la tête grimaçante. 

 

 

 

 

Chateau 0693 (FILEminimizer) 

Chaque pierre est commentée par notre guide.

 

 

 

 

                      Chateau 0698 (FILEminimizer) 

Au début du XVI ème siècle, le castel passe aux mains des Uttenheim qui vont le remanier et l'adapter à l'artillerie. Au dessus du cintre de la porte, on retrouve les armoiries de la famille Uttenheim en clé de voûte. En 1570 Obernai rachète le château et ses terres pour la somme de 2291 florins qui en est toujours propriétaire. 

 

 

 

 

Chateau 0725 (FILEminimizer) 

Des tuiles ont été retrouvées dans le fossé.

Au XV ème siècle, le Kagenfels abrite des chevaliers brigands qui n'hésitent pas par exemple à enfermer 9 bourgeois d'Obernai dans les géôles et à confisquer leurs chevaux.

 

 

 

Chateau 0722 (FILEminimizer)    

Une tour cylindrique en cours de consolidation.

Fin du XVI ème siècle, le château est mentionné comme étant ruiné mais toujours occupé. En 1684, il sera définitivement abandonné. On en oubliera jusqu'à son nom. 

 

 

 

 

Chateau 0744 (FILEminimizer) 

Les membres de l'Association pour la conservation du patrimoine Obernois vous feront déguster des boissons médiévales entre 2 explications. 

 

 

 

 

Chateau 0745 (FILEminimizer) 

  Un évier en grès. 

 

 

 

 

Chateau 0749 (FILEminimizer) 

Des fragments de céramiques de poêles de qualité exceptionnelle et des boulets de canon en grès parfaitement sphériques ont été retrouvés lors des fouilles.

Au cours de son histoire, la petite forteresse subit 4 sièges (1383 - 1390 - 1397 - 1424). L'utilisation de canons de siège est confirmée.

En 1406, la chronique nous raconte qu'un incendie accidentel ravage le château, causé par la négligence d'un valet qui prennait un bain. 

 

 

 

 

Chateau 0752 (FILEminimizer) 

   Détails sur une céramique. 

 

 

 

 

Chateau 0755 (FILEminimizer) 

Explications sur le fonctionnement d'un trébuchet à l'échelle 1/10ème.

 

 

 

Chateau 0758 (FILEminimizer)

 

 

 

 

Chateau 0769 (FILEminimizer)

 

 

 

 

 

    Chateau 0770 (FILEminimizer) 

    La visite nous à ouvert l'appétit ! 

 

 

 

 

                              Chateau 0678 (FILEminimizer) 

                         Le hibou veille comme une sentinelle sur la ruine du Kagenfels.

 

 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 10:20

L'Engelbourg domine la ville de Thann, située à l'entrée de la vallée de la Thur. Ce château a été construit au début du XIIIème siècle (entre 1220 et 1234) par les comtes de Ferrette sur un promontoire rocheux à 442 mètre d'altitude. Sa mission était la protection du péage situé en contre-bas. La chapelle castrale était dédiée à Ste Catherine.

Le château résiste à l'attaque des Armagnacs en 1444, celle des Bernois et à bien d'autres sièges. Le castel subit encore d'importantes restaurations à la fin du 16ème siècle.   

 

 Carte IGN : 3620 ET

 

 

 

Thanner-Hubel 0002 (FILEminimizer)

L'Engelbourg vu du petit sentier conduisant jusqu'au promontoire.

En 1658, Louis XIV fait don du château au Cardinal Mazarin. Mais la frontière du royaume a été poussée jusqu'au Rhin et la forteresse avait perdu tout son intérêt stratégique. 

 

 

 

Thanner-Hubel 0005 (FILEminimizer)

Les ruines commencent à se dévoiler aux promeneurs.

Pour ne plus avoir à y entretenir une coûteuse garnison, le roi ordonna à Louvois de le détruire. Poncet de la Rivière, envoyé sur place, chargea des mineurs de Giromagny  (village situé à proximité de Belfort) de la destruction de la forteresse en 1673.  

 

 

 

Thanner-Hubel 0010 (FILEminimizer)

Il ne reste que de faibles vestiges des remparts.

 

 

 

Thanner-Hubel 0013 (FILEminimizer)

L'Oeil de la sorcière : une partie du donjon !

Les mineurs chargés de la destruction durent s'y prendre à trois reprises. Finalement, le donjon se souleva sous la charge des explosifs. Il se brisa en plusieurs parties, l'une d'elle vint s'encastrer dans les ruines des mûrs restés debout.  

 

 

 

                         Thanner-Hubel 0025 (FILEminimizer)

 

 

 

 

 

Thanner-Hubel 0027 (FILEminimizer)

Les vestiges du donjon cylindrique font penser  à un oeil ouvert sur la vallée. Depuis, les habitants de Thann donnent à l'Engelbourg le surnom d'Oeil de la Sorcière.  

La montagne en arrière plan est le Thanner Hubel.  

 

 

Thanner-Hubel 0031 (FILEminimizer)

 

Vue sur le vignoble du Rangen classé "Grand Cru" sur sa totalité.

 

 

 

 

Thanner-Hubel 0046

Un panneau montrant le schéma d'implantation de l'Engelbourg. Sur place, l'interprétation archéologique des ruines sont difficiles, le promeneur aspirera surtout à contempler la vallée de la Thur, la collégiale St Thiebaut de Thann ainsi que la tour des sorcières.   

 

 

 

Thanner-Hubel 0045

La ruine a également servi de carrière pendant de longues années.

 

 

 

Thanner-Hubel 0048 (FILEminimizer)

Vue sur le vignoble et sa chapelle (au téléobjectif).

 

 

 

                             Thanner-Hubel 0599

                             La collégiale Saint Thiebaut de Thann. 

 

 

 

Thanner-Hubel 0050 (FILEminimizer)

La tour de la sorcière à demi cachée par un peuplier.

 

 

 

Thanner-Hubel 0058 (FILEminimizer)

Autre vue de la Tour de la Sorcière. Elle a été construite en 1411. C'est le lieu de départ du sentier viticole du Rangen. Sur le sentier vous serez guidé par le Bangard, ancien garde-vigne de l'époque, qui raconte l'histoire du vignoble. Thann est la porte Sud de la route des vins d'Alsace.

 

 

 

Thanner-Hubel 0056 (FILEminimizer)

Cannonière et couleuvrine protègeant la tour. Les remparts ceinturant la ville ont aujourd'hui disparu.

 

 

 

Thanner-Hubel 0064 (FILEminimizer)

A l'intérieur, une exposition très détaillée illustrant la géologie des temps les plus reculés à nos jours sur l'Alsace en général et Thann en particulier.

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Vous vous en êtes peut-être pas rendu compte, mais vous venez de lire le centième article paru sur ce blog. J'en profite pour remercier tous mes lecteurs, d'un jour, occasionnels ou même déjà fidèles (4289 visites à ce jour). Merci également à ceux et celles qui m'ont ouvert la voie, ils et elles se reconnaitront, il suffit de voir mes liens. Ce blog est ma façon de voir l'Alsace et son patrimoine, mais aussi les Vosges et ses fermes auberges. Vous y trouverez parfois aussi quelques photos de nos vacances en France ou ailleurs. J'espère que vous aurez pris plaisir à lire mes billets. J'espère aussi donner à quelques uns l'envie de pratiquer la randonnée - un loisir peu onéreux - et de découvrir par eux même les beautés cachées de nos forêts, villes et villages. Merci pour votre fidélité. 

 

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 08:19

Les vacances, c'est souvent l'occasion de revoir la famille et nous profitons de quelques jours passés en Auvergne, dans le département du Puy-de-Dôme, pour aller faire un peu de rando. Dès notre arrivée, après environ 6h de route et sans même avoir d'abord vidé la voiture, nous allons nous dégourdir les jambes en grimpant au sommet du Puy-de-Dôme. C'est un volcan éteint depuis près de 12.000 ans, de type péléen. Les autres volcans de la chaîne des Puys sont des stromboliens. Il est situé à une quinzaine de kilomètres à l'Ouest de Clermont- Ferrand. Quand nous étions au pied du volcan, un orage menaçait au-dessus de nos têtes, mais un auvergnat nous informait qu'on pourrait monter en toute quiétude, que l'orage va passer sans qu'il ne tombe une goutte ! 

Ce que nous vérifions par la suite... 

 

 

 

 

 

Vacances 0204 (FILEminimizer) 

La silhouette du Puy de Dôme est vite reconnaissable grâce à l'antenne en son sommet.

 

 

 

 

Vacances 0040 (FILEminimizer)    

 La pente très raide fait environ 19 %. Les "billes" granitiques ne facilitent pas la progression.

 

 

 

 

Vacances 0044 (FILEminimizer) 

Entre 1906 et 1926 fut exploité un train à vapeur qui reliait Clermont Ferrand à quelques mètres du sommet du Puy de Dôme.

Depuis 2012, la route automobile menant au sommet est définitivement fermée et remplacée par une nouvelle voie ferrée à crémaillère. 

 

 

 

 

 

Vacances 0192 (FILEminimizer) 

Vue sur la chaîne des Puys. 

 

 

 

 

 

Vacances 0106 (FILEminimizer) 

Au loin, on aperçoit les grottes du Clierzou et du Sarcoui. Elles servaient d'abri aux bergers. 

 

 

 

 

 

Vacances 0125 (FILEminimizer) 

   Depuis le sommet (alt 1465 m), la vue est magnifique. 

 

 

 

 

 

Vacances 0129 (FILEminimizer) 

Le volcan avec le chemin menant vers le cratère est le Pariou. 

 

 

 

 

 

Vacances 0138 (FILEminimizer) 

Vue rapprochée (cela me donne des idées..) 

 

 

 

 

 

 

Vacances 0154 (FILEminimizer) 

Près du sommet se trouve les ruines d'un temple Romain dédié à Mercure. Il a été construit au IIème siècle sur l'emplacement d'un ancien temple Gaulois.

 

 

 

 

 

Vacances 0160 (FILEminimizer) 

                            Un dessin représentant les ruines du temple. 

 

 

 

 

 

Vacances 0180 (FILEminimizer) 

Quelques tables de pique-nique. 

 

 

 

 

 

Vacances 0184 (FILEminimizer) 

La "fusée" au sommet est une antenne TDF de 73 mètres de haut. 

 

 

 

 

 

Vacances 0187 (FILEminimizer) 

Les ballons des volcans éteints mais potentiellement toujours dangereux.

 

 

 

 

 

Vacances 0194 (FILEminimizer) 

On se croirait dans les Vosges ! 

 

 

 

 

Vacances 0200 (FILEminimizer)    

 

 

 

 

 

Vacances 0205 (FILEminimizer) 

La cathédrale de Clermont-Ferrand construite au XIIIème siècle en pierres de Volvic (pierres de lave) 

 

 

 

Sur la route menant chez mes cousines, j'aperçois un beau château fort médiéval. Evidemment je ne peux résiter à la tentation d'aller le visiter avant même d'aller embrasser mes chères cousines. L'entrée est payante et les sous sont réinvestit dans la restauration du castel. Toutes les pièces se visitent et le château n'a que peu souffert du passage des siècles.

En voici quelques photos :

 

 

Vacances 0211 (FILEminimizer) 

Le château de Tournoël sur la route de Riom. 

 

 

 

 

 

Vacances 0216 (FILEminimizer) 

Les hauts remparts crénelés et tours semi-circulaire percées de bouches à feu. 

 

 

 

 

 

Vacances 0226 (FILEminimizer) 

La porte d'entrée surmontée de machicoulis, archères et bouche à couleuvrine. 

 

 

 

 

 

 

                            Vacances 0243 (FILEminimizer) 

                           L'aigle surmontant cette porte a été décapité pendant la Révolution. 

 

 

 

 

Vacances 0252 (FILEminimizer) 

                            Une des cheminées du château. 

 

 

 

 

Vacances 0257 (FILEminimizer) 

Les cuisines. 

 

 

 

 

                           Vacances 0275 (FILEminimizer) 

                                        Un des niveaux que dessert la tour-escalier. 

 

 

 

 

 

Vacances 0314 (FILEminimizer) 

                            Vitrail à la chapelle castrale. 

 

 

 

 

Vacances 0316 (FILEminimizer) 

Coffre en chêne. 

 

 

 

 

Vacances 0350 (FILEminimizer) 

                            Sculpture ornant le linteau d'une porte. 

 

 

 

 

Vacances 0366 (FILEminimizer) 

Le donjon rond et la chemise le protègeant ont quelque peu souffert, mettant à nu un couloir de gardes. 

 

 

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 15:07

Sur les hauteurs Sud de la vallée du Strengbach se trouve une petite fortification du nom de Bilstein. C'est cette ruine que nous avons choisi de visiter aujourd'hui. Sur la D416, à l'Ouest de Ribeauvillé, nous nous arrêtons sur un parking (alt 356 m) et nous suivrons le disque bleu. Il faut compter un peu plus d'1 heure de marche pour atteindre le château. Dans la montée, le rocher St Jacques offre une belle vue sur les châteaux de Ribeauvillé et le Taennchel. La ruine en elle-même présente peu d'intérêt. Du logis seigneurial, il ne subsiste rien car la ruine, après son abandon, a servi comme carrière de pierres. Seul le donjon massif est encore debout et a résisté aux pillages. Une étrange sculpture à hauteur d'homme, éveille l'attention du visiteur. 

 

Carte IGN : 3718 OT

 

 

 

 

Chateau 0888 (FILEminimizer) 

Vue sur les châteaux Haut-Ribeaupierre et St Ulrich.

 

 

 

 

 

Chateau 0895 (FILEminimizer) 

  Le rocher St Jacques (alt 647m). 

 

 

 

 

Chateau 0898 (FILEminimizer) 

Vue sur le Taennchel et la Grande Verrerie.

 

 

 

 

 

Chateau 0899 (FILEminimizer) 

Le Haut-Ribeaupierre aussi appelé Altenkastel (au téléobjectif).

 

 

 

 

Chateau 0906 (FILEminimizer) 

Hugo me dit "tiens, des maracasses". 

 

 

 

 

Chateau 0910 (FILEminimizer) 

Vue sur un arc de décharge soutenant le mur formant la chemise qui enserre le donjon.

Le château du Bilstein Aubure, dit aussi Bilstein Alsacien à ne pas confondre avec le Bilstein Urbeis, se tient à 757 mètres sur la pointe Nord-Est du Schlossberg, non loin de Ribeauvillé.

Il apparait dans les textes en 1217 quand Mathieu de Lorraine assassine l'évèque de Toul et se réfugie au Bilstein.  

 

 

 

 

Chateau 0916 (FILEminimizer) 

Deux téméraires à l'assaut de la forteresse.

Les frères Walter et Burkart de Horbourg, qui en sont les constructeurs, revendent toute leur seigneurie à Ulrich de Wurtemberg en 1324, pour la somme de 4000 Marks d'argent car ils sont sans descendance. Le château devient alors prison. En 1337, Ulrich fait descendre une statue miraculeuse de la vierge en la chapelle Notre-Dame du cimetière de Riquewihr, ce qui donne lieu à une affluence de pèlerins. Les Wurtemberg passent à la Réforme, du coup les troupes impériales assiègent le château. Sans succès. Le castel sera ruiné durant la Guerre de 30 ans. Pendant cette période, il servira de refuge aux habitants de Riquewihr.  

 

 

 

 

 

Chateau 0978 (FILEminimizer) 

Tout ce qui reste est ce donjon en grès rose, habitable. Il est construit en gros blocs à bossage et à liseré, typique de l'architecture de la fin du XIIème et début du XIIIème siècle. L'entrée actuelle correspond à l'entrée de l'époque. On y accède par cet escalier qui donne sur une porte ogivale.

Les chroniques du moine Richer de Senones sont constituées de plusieurs pages en latin et en ancien germanique. Elles nous racontent, entre autre, que le fameux Mathieu fût tué à son tour d'un coup de lance non loin de Raon l'Etape. Mathieu avait une fille, Adledis. Peu après la mort de son père, elle épousa un constructeur d'arbaletes de Guebwiller et se retira avec lui au château de Kronenburg, se situant entre Marlenheim et Wasselonne (se château surveillait l'entrée du défilé du Kronthal, vallée de la Couronne).   

 

 

 

 

Chateau 0975 (FILEminimizer) 

Sur la face Sud-Est du donjon une pierre à bosse a été utilisée pour y tailler un masque humain.

 

 

 

 

Chateau 0942 (FILEminimizer) 

Une étrange sculpture, non datée, représentant la tête d'un homme avec une fourrure d'ours, semble-t-il. 

 

 

 

 

Chateau 0937 (FILEminimizer) 

L'arrière du donjon. La partie basse à gros blocs à bossage est très soignée et contraste avec les derniers centimètres de la partie haute encore visible, faite de tout-venant, une reconstruction ultérieure. Depuis le sommet de la tour, la vue est de 360° allant de la plaine du Rhin à la crète des Vosges. Au Nord, on voit le Haut-Koenigsbourg. 

La Guerre de 30 ans voit le comte Schlick et ses mercenaires piller la forteresse. En 1640, le château est la proie d'un incendie, pourtant un dernier bailli y prendra ses fonctions en 1655. Le château devait ressembler à une vaste ferme puisqu'il est également précisé dans les textes anciens que le vacher recevra du sel et des clochettes pour ses bêtes, sans oublier son habit de service, un pantalon et des chaussures ! 

 

 

 

 

 

Chateau 0945 (FILEminimizer) 

Les pierres à bossage avaient une fonction défensive en faisant dévier les projectiles mais aussi elles affirmaient la puissance et la richesse du Seigneur car elles étaient plus onéreuses à tailler que les pierres lisses. La chronique nous informe également qu'en l'an 1558-59 on remplaçait les encadrements et vitres des fenêtres. L'année suivante, la toiture du donjon fût refaite, les travaux durèrent 20 jours. En 1561, on remplace 800 tuiles plates, et 32 carreaux de poêles fûrent échangés. Tout au long des années qui suivent, les livres de comte des Wurtemberg mentionnent des travaux d'entretien.

On pourrait raconter pendant des heures mais je risquerais de vous lasser !  

 

 

 

 

Chateau 0984 (FILEminimizer) 

La promenade se poursuit.

La carte mentionne un "abri" après le col du Seelacker (le champs des âmes - alt 676 m). C'est le plus pitoyable des abris qui m'a été donné de voir. 

 

 

 

 

                             Chateau 0985 (FILEminimizer) 

                                Même le Bilstein est mieux conservé ! 

 

 

 

 

Chateau 0986 (FILEminimizer) 

"Plus l'homme blanc coupe du bois, plus l'hiver sera rude". Proverbe Sioux.

 

 

 

        Chateau 0989 (FILEminimizer)

 

 

 

 

 

 

Chateau 0993 (FILEminimizer) 

Joli chalet sur le chemin du retour. 

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 14:23

Avant de nous rendre au Markstein, nous faisons un détour par Guebwiller pour visiter les ruines du château du Hugstein. Situé sur la limite communale de Buhl (68) à 389 mètres d'altitude, il fût constuit en 1227 par Hugo de Rothenbourg, prince abbé de Murbach, pour défendre l'entrée de la vallée du Florival et l'abbaye de Murbach.

 

 

Carte IGN : 3719 OT

 

 

 

Markstein 0379

Vue d'ensemble des faibles vestiges que présentent encore la ruine.  

Au XV ème siècle, entre 1447 et 1476, le château est adapté à l'artillerie par l'abbé Barthélémy d'Andlau en ajoutant cette tour-porte de style Renaissance, ornée d'une frise lombarde, constituée de faux machicoulis et dotée d'un pont levis.

 

 

 

 

Markstein 0352   

On fait d'abord le tour de la ruine. Certains mûrs menacent de s'écrouler.  

 

 

 

 

Markstein 0354

Intérieur du château. Il sert principalement de résidence. En 1598, le Hugstein est frappé par la foudre et est fortement endommagé. Une des tours s'éffondra. La guerre de 30 ans qui allait suivre, n'arrangeait rien à la situation.  

 

 

 

 

 

Markstein 0359 

Du donjon cylindrique, de 10 mètre de diamètre, ne subsite que la partie basse. Toutes les belles pierres de parement ont été arrachées et on ne voit ici que le blocage. Mais le château servira encore au XVIIème siècle, cette fois ci de prison. On y enfermera des Luthériens ou encore des sorcières, dont certaines fûrent brulées devant le château.

 

 

 

 

Markstein 0368

Par endroit, on découvre encore des pierres de parement qui ont résisté aux vols commis durant des décennies. La clé de voute de la chapelle castrale (dédiée à la Sainte Croix et à St Benoit) est conservée à Guebwiller au musée du Florival.   

 

 

 

 

Markstein 0369

                                     Pilliers de soutainement.  

 

 

 

 

Markstein 0370

Extérieur du château. On voit encore les vestiges d'une tour carrée.  

 

 

 

 

Markstein 0372                                       La tour-porte vue de l'intérieur.   

 

 

 

 

Markstein 0373 

 Détails de l'intérieur. 

 

 

 

 

Markstein 0381

L'historien Charles Wetterwald a recensé plus d'une trentaine de procédures de sorcellerie à Guebwiller. Il s'agit majoritairement des femmes dénoncées par des commérages. La dénonciation arrivait entre les mains du "Malefizgericht", le tribunal des maléfices composé de 24 membres. Si elle refusait de reconnaitre ses crimes, le tribunal la remettait entre les mains du bourreau, le "Meister" chargé de la torturer. En général la victime était suspendue par les mains et on la chargeait de poids pour l'étirer. La douleur devait intenable et pour y échapper, elle reconnaissait tout ce que le tribunal souhaitait lui faire dire.   

 

 

 

 

 

Markstein 0388 

Le donjon est intégré au centre du mur Sud-Ouest, du côté de l'attaque. Il est circulaire mais son évidement est carré ! ce qui est très rare. Les angles du château sont arrondis. Ce leurre est censé faire croire à l'ennemi que des tours d'angles défendaient le castel. On voit en outre, 2 arcs de décharge soutenant ce mur.

 

 

 

 

 

Markstein 0386

Le Hugstein est donc célèbre par ces actes de barbaries commis derrière ses murs. Pas moins de 32 femmes furent ainsi éxécutées entre 1608 et 1623. Les juges de ce tribunal qui les condamna, avaient d'ailleurs grand intérêt à apporter la preuve de la culpabilité des accusées : une partie des biens des "sorcières" devenait leur propriété.  

 

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 15:34

Chaque fois que je prends la direction de la Schlucht, en empruntant la Vallée de la Fecht, pour rejoindre la route des Crêtes ou autre, mon regard accroche imanquablement cette tour ronde qui émerge de la forêt au sommet d'une colline. C'est aujourd'hui, en redescendant du Petit Ballon que je me décide enfin à visiter les quelques vestiges de cette forteresse.   

 

Carte IGN : 3718 OT

 

 

 

Petit-Ballon 2033

Situé sur le ban de la commune de Wintzenheim (68) à 454m d'altitude, le Pflixbourg avait pour mission de surveiller l'entrée du Val St Grégoire, comme on l'appelait à l'époque, au fond duquel se nichait l'abbaye de Munster. 

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0411 (FILEminimizer) 

A l'approche de la ruine, on a du mal à la distinguer dans l'épaisse végétation qui l'entoure. Construit entre 1212 et 1219 par Albin Wölfelin de Haguenau, bailli impérial (Reichslandvogt) de Frédéric II de Hohenstaufen, il apparait dans les textes dans une charte datée du 7 mai 1220. Il est alors appelé Blicksberg. Conrad Werner de Hattstatt y réside.  

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0466 (FILEminimizer)    

Voici l'entrée du château. Dommage qu'elle soit prise par la végétation. Ce type d'entrée est unique en alsace. Sa porte est placée à l'extrémité de ce couloir de 12m de long et 4,5m de haut. Les spécialistes appelent cet ouvrage "Zangentor" - la porte qui vous prend en tenaille. L'assaillant est attiré dans un piège mortel.  

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0416 (FILEminimizer) 

L'entrée de ce piège est défendue par des meurtrières de part et d'autre en plus d'un chemin de ronde sur tout le périmètre des murs du château.

Le plan du château obéit à un schéma typique de l'époque. L'enceinte héxagonale, aux angles arrondis, est ceinturée par un large fossé dont sont tirés les matériaux de construction.

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0417 (FILEminimizer) 

Le 3ème système de défense de ce "Zangentor" était cet escalier qu'il fallait gravir non seulement en portant une lourde armure mais il fallait aussi amener le "bélier" pour défoncer la monumentale porte d'entrée. 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0424 (FILEminimizer)

Il n'y a pas de puit au castel, les constructeurs ont donc creusé une immense citerne souterraine à filtration, récupérant l'eau de pluie de toutes les toitures, taillée dans le roc de dimension 5 x 7 mètres.

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0427 (FILEminimizer) 

Intérieur de la citerne. Sa voute en berceau s'élève à 5 mètres.

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0418 (FILEminimizer) 

Les logis seigneuriaux s'appuyaient sur le flanc Ouest. Ils possédaient des caves. On retrouve une série de fenêtres à banquettes qui prennaient la lumière du côté Ouest. Elles éclairaient les grandes salles. De part et d'autre du logis s'élevaient des écuries.

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0419 (FILEminimizer) 

Ces baies étaient géminées, leurs encadrements sont réalisées dans le grès rose, contrairement au reste du château qui est bâti en granite, dont l'appareillage est réalisé en bloc de petite dimension. Malheureusement, les menaux de ces fenêtres ont aujourd'hui disparu.

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0421 (FILEminimizer) 

Je trouve vraiment dommage que la végétation envahit complètement le château. Surtout pour une région qui se veut aussi touristique et qui possède un patrimoine médiéval aussi important.

 

 

 

 

 

                      Petit-Ballon 0428 (FILEminimizer) 

Le donjon cylindrique de 23 mètres de haut est l'un des premiers de ce type en Alsace. Il nous est parvenu quasiment intact. Il est trop étroit pour être habitable et ne servait qu'en cas d'ultime repli. 

 

 

 

 

 

                         Petit-Ballon 0430 (FILEminimizer) 

Les chercheurs de trésors du début du XIXème siècle ont percé cette brèche à la base du donjon, permettant de voir l'épaisseur de la muraille (3 mètres à la base).

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0433 (FILEminimizer)

L'intérieur du donjon.

Chaque rangée de corbeaux matérialisent les différents niveaux de la tour. L'ouverture que l'on voit est la porte d'entrée d'origine. Juste en face d'elle, se trouve une archère, largement ébrasée vers l'intérieur apportant le peu de lumière à l'étage.

Le château est grâvement endommagé vers 1446 dans le conflit qui oppose les Hattstatt aux Ribeaupierre. Les fouilles indiquent que le château n'a plus été habité par la suite et a été abandonné. L'absence d'adaptation à l'artillerie semble également démontrer cette hypothèse. 

 

 

 

 

 

 Petit-Ballon 0441 (FILEminimizer) 

La véritable porte d'entrée, en arc brisé, est également construite en bloc de grès. Elle est placée à 9 mètres du sol. On y accédait par une échelle où un escalier en bois, dont les 2 points d'encrages sont encore visibles sous la porte.

Les troupes Françaises, commandées par la marquis de Manicamp et stationnées à Colmar, démentèlent le château déjà ruiné en 1658. 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0454

Au Sud Est, on aperçoit le Hohlandsbourg (au  téléobjectif).

 

 

 

 

 Petit-Ballon 0409 (FILEminimizer) 

A l'extérieur se trouve une borne grâvée des armoiries des Ribeaupierre.

 

 

 

 

 

Petit-Ballon 0410 (FILEminimizer) 

A l'envers de cette borne, on trouve une fleur de Lys barrée de la masse d'armes à 5 branches, blason de Colmar.

 

 

 

 

 

 

               Petit-Ballon 0467 (FILEminimizer) 

               Une autre borne plus récente, un peu plus loin montre cette même héraldique.

Le castel a bien sûr sa légende : le 23 septembre 1276, messire Conrad Werner de Hattstatt perdait son épouse Stéphanie de Ferrette qui mourut au Pflixbourg. La défunte était la fille du comte Ulric de Ferrette. Les annales de Colmar lui donnent le titre "d'advocatissa". Comme il convient à une Dame de haut lignage, elle fût inhumée au couvent des Unter-linden de Colmar. C'est quelques temps plus tard que les religieuses virent apparaîtrent, sous les voûtes du cloître, une dame blanche qui effraya tout le monde. On parle dès lors de la dame blanche du Pflixbourg. 

 

 

 

 

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 13:28

C'est dans la vallée de Munster que nous passerons un week end sous le soleil de début avril. Au petit matin, les températures sont encore fraiches mais elles grimpent un peu durant la journée. Près du centre de vacances, au Sud de Labaroche, nous laisserons la voiture et nous commencerons par grimper au Petit Hohnack pour visiter la ruine d'un château qui se trouve en son sommet. Nous redescendrons puis emprunterons le chevalet jaune jusqu'à la Croix de Wihr avant d'aller monter au Grand Hohnack qui culmine à 982 mètres. Nous redescendrons par le chevalet bleu avant d'aller visiter le village de Labaroche.

 

 Carte IGN  : 3718 OT 

 

 

   

Hohnack 0327

Ce château a été édifié au XII ème siècle par les puissants comtes de Dabo-Eguisheim. Au XIII ème siècle, les chevaliers de Ribeaupierre s'emparent du château et font construire 3 tours de flanquement et la grosse tour ronde qui abritera la chapelle castrale dédiée à la vierge. Le Hohnack passera au XIV ème siècle au comte de Sarrewerden, qui a épousé Herzlaude de Ribeaupierre. La forteresse a été détruite en 1655 par les troupes Françaises commandées par Mannicamp, gouverneur militaire de Colmar, mis en place par Louis XIV. 200 ouvriers travailleront à sa destruction pendant 15 jours. Le donjon, quant à lui, a déjà été détruit durant la guerre de 30 ans par les troupes de Mansfeld.   

 

 

 

 

Hohnack 0332

                                      L'entrée du château est protégée par un fossé  

 

 

 

 

 

Hohnack 0339 

L'intérieur.

 

 

Hohnack 0344

Le donjon répond à une architecture typique du XII ème siècle. Il est indépendant de la chemise et des courtines extérieures. 

 

 

 

 

 

Hohnack 0346 

C'est à peu près tout ce qu il reste des logis seigneuriaux.

La ruine servit de carrières jusqu'en 1898, mais les belles pierres continuent à être pillées pendant 100 ans encore. 

 

 

Hohnack 0362

 

 

 

 

 

 Hohnack 0313

  Des bastions carrés ont abrité des couleuvrines.                        

                             

 

 

 

 

Hohnack 0319

De nombreuses pierres du château primitif, de style roman, porte des marques de tacherons ainsi que des marques de poses pour faciliter le travail des maçons.   

 

 

 

 

 

Hohnack 0373 

Au carrefour des chemins, un monument érigé à la mémoire des soldats du 3ème bataillon du 152 régiment d'infanterie tombés au combat durant l'attaque du régiment de Landwehr Bavarrois. La bataille fût rude et les pertes nombreuses des 2 côtés. Elle dura plus de 5 heures et donna finalement la victoire aux Français. 

 

 

 

Hohnack 0375        

 Quelques détails de la Croix de Wihr.   

 

 

 

Hohnack 0374

 

 

 

Hohnack 0381

Vue sur le Hohneck.   

 

 

 

 

 

 Hohnack 0389              

Au sommet du Grand Hohnack (alt 942 m), se trouve des pierres à bassins énigmatiques. Elles sont appelées cuves des Fées ou encore Hexenkessel (chaudron des sorcières). Les fées se transforment en sorcières quand on passe d'une langue à l'autre.   

 

 

 

 

 

Hohnack 0390 

Cette croix de christianisation indique qu'en cet endroit on pratiquait d'étranges cultes. Des chercheurs ont avancé l'hypothèse qu' il pourrait s'agir d'un lieu de culte celtique. 

 

 

 

Hohnack 0393 

 

 

 

 

Hohnack 0392 

Une légende dit que ce labyrinthe de pierres au sommet est un "Riesengrab". Le tombeau d'un géant. Je ne connais pas le nom de ce géant. A la fin de sa vie, quand, fatigué de la création des Vosges, il s'est couché ici et s'est endormi d'un profond sommeil, qui était toute fois entrecoupé de rugissements qui semaient autrefois la terreur auprès des bûcherons. Mais maintenant, il semble dormir pour l'éternité. 

 

 

 

 

Hohnack 0402

                                      Très ancienne croix au bas du Grand Hohnack.   

 

 

 

 

    Hohnack 0403

 

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 19:01

Sur les hauteurs de la commune d'Erlenbach, se trouve un château qui est sans doute le plus visité du Palatinat. Cette forteresse de l'Empire est mentionnée dans les textes dès 1152. Il fût détruit en 1314, une première fois par les troupes de Haguenau et Strasbourg, après 5 semaines de siège. Le propriétaire fût contraint de vendre la ruine car le rachat des prisonniers et les coûts immenses de la reconstruction étaient trop important pour sa trésorerie. En 1485, le château devient propriété de Hans Von Trotha qui le fortifia et fît construire la tourelle "Petite France" sur le Nestelberg. En 1591, le château fût à nouveau détruit par un incendie et resta en l'état de ruine pendant près de 300 ans. Il doit son aspect actuel à une reconstruction (de 1893 à 1895) par Théodor Von Baginski.

Actuellement il est toujours habité et les visites ne se font uniquement par groupe guidé.   

 

Carte IGN : Rheinland- Pfalz 

 

    

 

 

 

BERWARTSTEIN 0424 (FILEminimizer) 

Vue d'ensemble du château avec, au premier plan la chapelle castrale. 

 

 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0449 (FILEminimizer) 

De nombreux mobiliers et armes d'époque décorent les couloirs. 

 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0455 (FILEminimizer) 

 Au Moyen Age, on savait déjà s'amuser ! Ici un appareil de torture pour désarticuler le corps d'un ennemi. 

 

 

 

 

                              BERWARTSTEIN 0456 (FILEminimizer) 

                                             Quelques armures et boulets de canon. 

 

 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0461 (FILEminimizer) 

Une grande partie de la base du château est directement taillée dans le rocher de grès. 

 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0464 (FILEminimizer) 

On peut également voir de nombreux coffres d'époque dans les différentes pièces du château. 

 

  

 

 

 

BERWARTSTEIN 0466 (FILEminimizer) 

Des nombreux châtelains qui se succédèrent au Berwartstein, Hans Von Trotha dit Hans Trapp est le plus connu et sûrement le plus craint. 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0467 (FILEminimizer) 

De jolis escaliers pour accéder aux différents niveaux. 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0468 (FILEminimizer)       

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0474 (FILEminimizer) 

 

 

 

 

 

 

 

                   BERWARTSTEIN 0477 (FILEminimizer) 

Les pierres portent encore les traces de la forte chaleur dégagée par l'incendie. 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0479 (FILEminimizer) 

La chambre à coucher de Hans Trapp.                     

Hans Von Trotha était en perpétuelle querelle avec le cloitre de Wissembourg. Un jour, exédé, il privait d'eau les habitants de Wissembourg en faisant construire une retenue sur la Wieslauter, un petit lac se formait. Pour punir une seconde fois Wissembourg, il fît démolir le barrage et les eaux provoquèrent une grande innondation dans la ville avec des conséquences économiques considérables. Il fût excommunié par le pape, mais il s'en moqua... 

 

 

 

                                BERWARTSTEIN 0480 (FILEminimizer)

                                  Des pièges à loups.

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0486 (FILEminimizer)

     Encore un coffre richement décoré.  

 

 

 

    BERWARTSTEIN 0500 (FILEminimizer)                     

      Document médiéval avec signature.

 

 

 

BERWARTSTEIN 0503 (FILEminimizer) 

  La cuisine.

 

 

 

BERWARTSTEIN 0505 (FILEminimizer)

 

 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0514 (FILEminimizer) 

Un bélier. 

 

 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0515 (FILEminimizer) 

Une catapulte avec des boulets.

 

 

 

 BERWARTSTEIN 0516 (FILEminimizer)

 

 

 

 

 

 

 

                   BERWARTSTEIN 0520 (FILEminimizer) 

De nombreuses galeries sombres et des caves immenses sont également au programme de la visite.

 

 

 

                             BERWARTSTEIN 0523 (FILEminimizer)

 

 

 

 

 

 

 

 BERWARTSTEIN 0538 (FILEminimizer) 

 

 

 

BERWARTSTEIN 0539 (FILEminimizer)

La chapelle castrale. Aujourd'hui encore beaucoup de légendes circulent sur Hans Trapp notamment dans le Nord de l'Alsace. On se sert encore de son nom pour faire peur aux enfants récalcitrants "si tu n'es pas sage, Hans Trapp viendra sur son cheval et t'emportera avec lui"...

 

 

 

 

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 17:34

Toujours dans le Palatinat, on fait la tournée des châteaux. Cette fois c'est près du village de Busenberg dans le Dahner Felsenland, que nous nous rendons aujourd'hui. Mais après celui là, on arrête les châteaux forts, car j'ai peur que vous en fassiez une indigestion !

On est plus qu'à une quinzaine de kilomètres de Wissembourg, et sur cette route il y a une ribambelle de jolies ruines à visiter, bien entretenues et gratuites. La ruine de cet article se nomme Drachenfels, le Rocher des Dragons.

 

Carte : Rheinland-Pfalz

 

  

                    Le-rocher-du-Dragon 0321

Les "randonneurs" indiquent la direction du Drachenfels (environ 1/2 heure de marche). 

 

 

  

                 Le-rocher-du-Dragon 0323 

 Les petits pannonceaux bleus indiquent que nous sommes dans le Felsenland. 

 

 

   

Le-rocher-du-Dragon 0328 

Ce très ancien escalier, à l'époque, protégé par une structure de bois, me rappelle la ruine du Froensbourg dont l'accès aux logis est très similaire. 

 

 

  

Le-rocher-du-Dragon 0334 

Ces trous supportaient jadis les poutres de charpentes de bâtiments annexes.

Vous remarquerez la gravure de l'espèce de dragon, qui semble être d'époque.  

 

   

 

                       Le-rocher-du-Dragon 0337

Une inquiétude me prit en voyant cette porte grillagée... mais par chance elle n'était pas fermée à clé. Détail sous l'oriel surplombant la porte : une ancre de marine. 

 

  

                    Le-rocher-du-Dragon 0342

                   De nombreuses caves sur les parties basses de la ruine. 

 

   

 

           Le-rocher-du-Dragon 0343 

Et encore plus d'escaliers,taillés directement dans le rocher, permettant d'accéder aux différentes parties du château fort. 

 

 

 

                       Le-rocher-du-Dragon 0349 

Celui-ci est très usé... et semble avoir été rétrécit par la suite pour agrandir cette salle troglodytique. 

 

  

 

                  Le-rocher-du-Dragon 0353 

                    La vue la plus connue du Drachenfels. 

 

 

  

 

Le-rocher-du-Dragon 0355 

De cette plate-forme, on a une vue (zoomée) sur les 3 châteaux de Altdahn (que nous avons également visité - pas moins de 250 photos !) mais que nous vous présenterons ultérieurement. 

 

 

 

   

Le-rocher-du-Dragon 0361 

Egalement une vue zoomée sur les rochers des alentours... 

 

 

   

Le-rocher-du-Dragon 0373 

 ... et sur le Palatinat en général (notez les arbres en fleurs).

 

  

  

Le-rocher-du-Dragon 0375 

La ruine a été consolidée et sécurisée récemment. 

 

 

  

               Le-rocher-du-Dragon 0381 

Le haut de cet escalier, taillé dans le rocher, était fermé par une porte dont on peut encore en distinguer le système de blocage et l'orifice de l'axe du battant. 

 

 

  

Le-rocher-du-Dragon 0389

Vue sur le village de Busenberg (environ 1400 habitants). 

 

  

  

             Le-rocher-du-Dragon 0394 

Voici brièvement l'historique du château : 

         - Au XIII ème siècle un Sir Von Drachenfels est sité dans les textes, ce qui prouve l'existance du château.

          - 1335 : les troupes de la ville de Strasbourg attaquent le Burg devenu repère de brigands dévalisant la région. Le château est ruiné. 

           - Au XIV ème siècle, la famille Eckbrech Von Dürkheim reconstruit le château.

           - Au XV ème siècle, la forteresse est morcelée. On compte 25 propriétaires différents (d'ou les multiples escaliers déservant autant de partie de ces lieux).

           - En 1532, le Burg est incendié car il est devenu un lieu de réunion de "la compagnie du St Esprit", dont la mission était de défendre la position de la chevalerie face à la politique du Reich.

           - A partir de 1765, la ruine sert de carrière de pierres, notamment pour la construction de l'église de Busenberg ainsi que pour des maisons bourgeoises.   

 

 

  

Le-rocher-du-Dragon 0401 

On reconnait bien là, la rigueur allemande : rien ne traine, tout est rangé et sécurisé. 

 

 

 

 Le-rocher-du-Dragon 0402

La aussi, tout le rocher est utilisé, intérieur comme extérieur. Sur le rocher du dessus se trouvait une construction qui faisait plusieurs mètres de haut.   

 

   

 

Le-rocher-du-Dragon 0412 

Les caves voutées, nous sont parvenues intactes. 

Nous arrêtons ici notre visite du Palatinat (je garde les autres châteaux sous le coude...). 

 

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 15:33

Le château de Neudahn se situe en périphérie de la ville de Dahn, petite ville en Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz) en plein milieu du Felsenland. En effet pas moins de 47 monolithes y sont classés monuments naturels.

Aujourd'hui, nous nous intéressons à la ruine de Neudahn, pas loin de la B427 à environ 25 kilomètres au Nord Ouest de Wissembourg. Ce château a été construit dans la 1ère moitié du XIIIème siècle par Heinrich Mursel, fils de Friederich Von Dahn, à la suite d'une querelle avec les occupants du château de Altdahn, querelle familiale. En 1438, il a été détruit par un incendie, puis reconstruit. Les tours de défense ont été érigées vers le milieu du XVIème siècle et adaptées à l'artillerie. Le Burg a été définitivement détruit lors de la guerre de succession palatine en 1689 par... les troupes Française. Eh oui ! notre Louis XIV est aussi allé détruire les châteaux palatins !

 

 

Carte IGN : Rheinland - Pfalz 

 

 

 

 

Neudahn 0040 

Les feuilles d'un vert-pâle n'arrivent pas encore à dissimuler les tours jumelles de la ruine. 

 

 

         

Neudahn 0043 

Vue d'ensemble, sur un panneau explicatif à proximité du château.

Comme on peut le constater, il y a encore de quoi visiter. 

 

 

   

     

Neudahn 0049 

Une belle bouche à feu d'artillerie censée en même temps faire peur aux assaillants. 

 

 

     

 

     

Neudahn 0054                                      La tour-escalier. Elle porte encore des traces de crépis.   

 

 

     

     

Neudahn 0060  

On a commencé la visite par le haut, d'où l'on a une belle vue sur le Palatinat. 

 

 

     

     

Neudahn 0062  

Trous dans les gros blocs de grès pour y encrer les pinces de levage (à droite). 

 

     

 

     

Neudahn 0071 

Tiens ! un visage gravé sur le rebord d'une fenêtre. 

 

        

 Neudahn 0081

                         Jolie marque de tacheron.                                               

 

 

 

 

Neudahn 0092                       Le visage

 

 

         

Neudahn 0084                                         L'imposant mur-bouclier protège le château.   

 

 

             

Neudahn 0085 

On voit encore les conséquences de l'incendie sur la fenêtre de droite : les pierres sont éclatées par la chaleur. 

 

     

         

Neudahn 0100 

Vue d'une bouche à feu : ici aussi c'est le printemps. 

 

 

           

Neudahn 0112 

Dans toute sa partie basse, la forteresse conserve de belle caves voutées, formant un dédale de volumes et de passages. 

 

     

 

                              

Neudahn 0118                                      Ici tout est sécurisé...   

 

 

 

            Neudahn 0122                                 Ce mur-bouclier rappelle la proue d'un navire.    

 

 

 

 

Neudahn 0138                                      Tour-escalier donnant sur des étages disparus.

                                                                                    

 

 

     

Neudahn 0143

Belle vue sur les tours de défense encore bien conservées.   

 

     

 

     

 Neudahn 0141

Au final, une belle ruine bien entretenue qui ne subit pas les détériorations causées par les végétaux et qui n'est pas envahit par les ronces. 

 

 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 16:08

De retour dans les Vosges du Nord pour aller à la découverte d'une très jolie ruine, qui est actuellement en consolidation et même en reconstruction par une association jeune et dynamique. Laissée à l'abandon, la végétation gagnait peu à peu du terrain et détruisait lentement la forteresse. Des arbres poussaient dans l'enceinte et faisaient tomber des pans entiers de murs.

C'est par une belle journée ensoleillée que je gravis en quelques minutes, le sentier menant à la ruine. Elle est construite sur la pointe méridionnale du Fischerberg (alt.380m) et jouit d'une vue très dégagée sur une grande partie des sommets de la région.

On ne sait pas exactement quand le chateau du Schoeneck a été construit, ni qui en est le commanditaire mais la première fois qu'il est mentionné dans les textes, c'est en 1287,en étant aux mains de l'évêque de Strasbourg, Conrad von Lichtenberg.

 

Carte IGN : 3814ET

 

   

 

S1 (FILEminimizer) 

Le vaisseau du grès nous apparait derrière les arbres dépourvus de leur feuillage. C'est un des avantages de visiter les châteaux en hiver : pas de végétations qui cachent les pierres ni de morssures de tiques à craindre.

 

 

  

 

S2 (FILEminimizer) 

Quelques pans de mur sont les seuls vestiges du rocher face à la montagne. Sur plusieurs sites de la toile, on peut lire que ce château a été édifié dans le but de déloger des brigands sévissant dans la région... cela me laisse sceptique. Le coût d'une telle construction serait disproportionné par rapport aux larcins que pouvaient commettre les brigands...La position de cette place forte nous renseigne plutôt sur sa mission militaire : surveiller et barrer les passages entre les vallées du Steinbach et du Schwartzbach.

 

 

 

 

 

S3 (FILEminimizer) 

La pièce maîtresse de cette forteresse est sans doute, avec cette belle frise lombarde ornant le mur, cette bretèche datant du XVIème siècle (tourelle en encorbellement) aussi appelé poivrière. Elle assure la protection de cette porte à arc brisé en disposant d'un trou à sa base pour le tir vertical et d'une fente pour le tir de face. De 1545 à 1547, le château subit tout une série de modifications importantes notamment des adaptations aux armes à feu et à l'artillerie.

 

  

 

 

S4 (FILEminimizer) 

En effet, l'assaillant est accueilli par 2 imposantes casemates qui dissimulent des couleuvrines derrière chaque bouche à feu. C'est Eckbrecht de Durkheim qui effectue ces modifications tardives.

  

 

 

 

S5 (FILEminimizer) 

Le grand bastion d'artillerie, semi circulaire, abrite des canons de fort calibre et son architecture indique un sytème de ventillation permettant d'évacuer les gaz de combustion lors des tirs. Pendant la Guerre de 30 Ans, la forteresse assurait la protection des habitants de Woerth, Morsbronn et Windstein qui fuyaient les exactions des Suédois. Dans les premiers temps le seigneur des lieux fit monter la garde aux paysans à titre de corvée puis il leur demande de participer au paiement des vivres et des armes de la garnison. Suite à cela, les civils déjà démunis de tout, quittent les lieux.

 

 

  

 

 

S6 (FILEminimizer) 

Cette tour d'artillerie est également dotée de latrines en encorbellement (en haut à gauche). Sur le mur entre les 2 tours on aperçoit une seconde poivrière, moins connue.

Une 3ème a été découverte lors des fouilles. Elle protégait une bouche à feu dans un mur qui s'est effondré lors du démantèlement du castel. Les objets trouvés lors des fouilles des caves voutées ont été déposés au musée de l'archéologie de Niederbronn les Bains.

 

 

  

 

                         S7 (FILEminimizer) 

4 brouettes flambant neuve attendent les bras musclés des bénévoles de l'association Cun Ulmer Grün créée en 2000 pour la sauvegarde du Schoeneck. Les travaux entrepris par l'association sont considérables et d'année en année on en voit la progression. Mais il reste encore beaucoup à faire.

 

   

  

 

 

S8 (FILEminimizer) 

Malgré la présence de ces bénévoles, la ruine perd de nombreux blocs tous les ans. Le chaînage d'angle de ce mur s'est écroulé récemment.

 

 

  

 

S9 (FILEminimizer) 

Le Schoeneck, comme beaucoup de châteaux dans les Vosges du Nord est de type semi-troglodytique et l'étroit rocher a été utilisé  à son maximum.

 

 

  

 

                        S10 (FILEminimizer) 

Ces fenêtres romanes à banquettes sont, avec les vestiges de la cheminée juste en face, les seuls restes du palais seigneurial. Les trous et rainures permettaient d'occulter les fenêtres de l'intérieur, la nuit ou en hiver ou en cas d'attaques. Le château a été détruit et reconstruit à plusieures reprises. Une première restauration a été entreprise entre 1375 et 1390. Puis une seconde en 1517, après que le château a été cité "délabré". En 1663, il est détruit dans un incendie de forêt mais il est à nouveau remis en état.

 

  

 

 

S11 (FILEminimizer) 

Le Schoeneck est à ma connaissance le seul château  faisant appel à la technique des tenons et mortaises en queue d'aronde pour maintenir les blocs de pierre entre eux. On en retrouve bien de semblable au Dreistein, près du Mont Ste Odile, mais ces blocs là  ont été arrachés au proche mur païen par les constructeurs médiévaux.

 

  

 

 

S12 (FILEminimizer) 

Sur ce dessin détaillé de Christophe Carmona, nous avons une vue d'ensemble actuelle de la ruine. On voit nettement que le donjon, à l'extrémité du rocher a été rasé jusqu'à la dernière pierre. Il symbolisait la puissance du seigneur et il fallait donc l'anéantir. Cette tâche a été confiée par Louis XIV à Joseph de Pons et de Guiméra plus connu sous le nom de Baron de Montclar, lieutenant général, commandant en chef de l'armée d'Alsace. Il est assisté par Mélac, dont la mission est de détruire le Palatinat. Il est d'ailleurs connu pour sa brutalité par les habitants du Palatinat et depuis des siècles, Mélac est synonyme d'incendiaire meurtrier (Mordbrenner). Lorsqu'on se promène dans les rues des villages Palatins, on voit souvent le nom de Mélac inscrit au-dessus des niches de chien, Leur propriétaire bâptisant aujourd'hui encore leur molosse de ce nom terrible...

 

  

 

 

S13 (FILEminimizer) 

C'est donc en fin d'année 1680 que les mineurs des troupes Françaises firent sauter le Schoeneck pour éviter qu'il ne serve de refuge ou camp de base aux soldats Germaniques.

 

 

  

 

                         S16 (FILEminimizer) 

Les caves ont été mis à jour dernièrement, enfouies sous 4 à 5 mètres de terre. La porte a semble t-il été élargie pour laisser le passage à des chariots volumineux. Les blocs de pierre empilés attendent un improbable réemploi.

 

  

 

 

                         S15 (FILEminimizer) 

La belle tour octogonale a été récemment consolidée et jointée. Elle assurait la protection de la partie basse du château, du côté de l'attaque.

 

 

 

S14 (FILEminimizer) 

La ruine a tout de même gardé un certain cachet et même une allure romantique, attirant chaque année de nombreux visiteurs. Lors des journées du patrimoine, des visites guidées sont organisées par les membres de l'association en costume d'époque.

  

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