17 août 2017
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Je m'éloigne un peu de mon terrain de jeu habituel pour me rendre dans l'extrémité Sud des Vosges. Giromagny est une commune Franc-Comtoise située dans le département du Territoire de Belfort, dominée par le Ballon d'Alsace. Toute cette région se développe grâce aux gisements de minerais métalliques. La montagne est truffée de galeries de mines qui ont été exploitées durant le Moyen-Age jusqu'à nos jours. Ce sont les mines de plomb, de cuivre et d'argent qui ont largement contribué à la prospérité des Vosges méridionales avant que les filatures ne prennent le relais.
C'est sous un ciel menaçant que je prends le départ à Lepuix-Gy pour une marche d'environ 6 heures. Le point culminant de cette sortie, bien connu des cyclistes puisque c'est régulièrement une étape du Tour de France, se trouve à 1148 m. d'altitude et s'appelle "Planche des Belles Filles". Son nom est dû à une tragédie qui s'est déroulée durant l'hiver 1634-35 pendant la terrible Guerre de Trente ans. Voici l'histoire.
Début janvier de l'an 1635, les mercenaires Suédois s'établissent au Sud de la plaine d'Alsace dans leurs quartiers d'hiver. Durant l'été et l'automne de l'année précédente, ces troupes sanguinaires ont rayé de la carte plusieurs villages de la région. Les hommes ont été passés par le fil de l'épée et les femmes brûlées sur des bûchers après avoir été violées. Le peu de choses que ces braves gens possédait a été pillé. Pour passer l'hiver, il leur fallait voler à nouveau volailles et porcins chez les paysans. Dans le village prit pour cible c'est l'affolement. Les hommes se cachent dans la montagne avec quelques vivres tandis que les femmes vont se réfugier encore plus haut, dans les rochers du sommet du Ballon d'Auxelles où elles pensent être en sécurité.
Une trahison mena les Suédois jusqu'au refuge des paysans. Ils sont tous tués et le massacre dure jusqu'à l'aube. Seul un enfant réussit à s'échapper et court avertir les femmes au sommet de la montagne. Dans la neige, ses pas sont faciles à suivre. Quand la horde sauvage arrive, les femmes savent ce qui les attend. Elles dévalent la pente abrupte et se jettent dans les eaux noires d'un étang. La jolie Rose n'a pas vingt ans et refuse de mourir en ce jour d'hiver. Elle se dissimule de justesse dans la faille d'une roche. Ce n'est qu'une fois le danger écarté qu'elle redescend dans la vallée pour raconter ce récit. Depuis lors l'étang et la planche qui le surplombe portent le nom de "Belles Filles" ...
Carte IGN : 3520 ET
Itinéraire : Lepuix-Gy - Pré des Trois Rois - Etang des Belles Filles - Planche des Belles Filles - la Roche Fendue - Col du Querty - Haute Planche - Le Phanitor (Giromagny) par le sentier des mines - Lepuix
Le sentier est raide et grimpe le long du ruisseau sans lacet
Petite cascade sur le ruisseau des Belles Filles
Ce matin, l'étang des Belles Filles avait sinistre allure ...
Une montée très prisée par les cyclistes
La Planche des Belles Filles est une petite station de sports d'hiver
Au sommet, cette stèle rappelle que Gaston Wurtz, 34 ans, est tombé au combat le 17 septembre 1944 contre les Allemands. Il faisait partie de la Résistance
Un Moiré butine une fleur
Papillon "Petite Violette"
Un étroit filon abandonné
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
8 août 2017
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07:59
Les journées de ce début d'été sont très chaudes, caniculaires. Au petit jour, le mercure grimpe déjà très haut pour atteindre des températures dignes d'un mois d'août. Aujourd'hui, nous avons prévu de faire un tour de vélo autour du pays de Hanau. Le départ sera quelque peu retardé car les eaux du lac nous appellent pour y piquer une tête !
Dans la montée du chemin forestier de l'Erbsenberg, mon dérailleur a eu la mauvaise idée de se mettre en crabe. Impossible de réparer sur place, tout est tordu. Heureusement il y a "pratiquement" que de la descente pour aller chercher un vélo de secours.. La monture changée, les petits chemins sablonneux de Hanau s'enchaînent. Nous avalons les kilomètres sans perdre de vue la tour carrée du Waldeck. Mais nous sommes à la recherche de gravures et elles se trouvent dans un lieu abandonné des hommes. C'est dans un profond défilé d'un passage ferroviaire que nous les trouvons. Cela fait bien longtemps qu'aucun train n'a pas lustré les rails, la végétation a complètement envahi la gorge.
C'est près de cet endroit que prenons un déjeuner bien frais. Mais pas de sandwich SNCF, c'est plutôt un repas "première classe" que Caroline nous a assemblé ! L'après-midi nous remontons sur nos gadins à la recherche d'un endroit frais. Quel bonheur de tremper les pieds dans le filet glacé du Falkensteinbach qui jailli du rocher ! Quelques heures plus tard à pédaler sous le soleil, nous retrouvons avec joie l'étang de Hanau. Les derniers rayons de soleil font scintiller les vaguelettes et la chaleur de la journée à bien chauffé les eaux en surface; on s'y glisse avec délice ...
Carte IGN : 3713 ET
Itinéraire : Etang de Hanau - Erbsenthal - Glasbronn - Route des Princes - Heckenthal - Stockbronn - Hochkopf - Bronnenthal - Waldeck - Gauschberg - Hanau
Le lac de Hanau, à la fraiche !
Et voilà, mon vélo se transforme en draisienne !
L'étang de l'Erbsenweiher
La jolie chapelle Notre Dame des bois
Le petit étang de Glasbronn
D'anciennes gravures dans le défilé de la voie ferrée
Une gravure du maréchal Joffre de 1915, avec toutes ses décorations bien en évidence !
Explosion de couleurs et de saveurs !
Mais qu'est ce qu'il fait celui-là ?
La source du Falkensteinbach
Ni électricité ni eau courante, la maison forestière du Hochkopf est devenue un repaire de chasseurs ...
La source Carola est malheureusement tarie ...
On ira remplir nos bouteilles auprès d'une autre source
Dernières baignades à Hanau
Publié par Guy
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Rochers
Randonnée
29 juillet 2017
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08:41
Nous prenons le départ de cette rando de 18 km à la maison forestière des Roches du village de Val-et-Châtillon (Meurthe-et-Moselle). Une barre rocheuse de grès à conglomérat se situe juste derrière la maison forestière. La roche est creusée de nombreuses cavités formant des grottes et des arches tout à fait pittoresques. Un petit sentier des roches à même été balisé par le CV de Cirey-sur-Vezouze pour permettre aux randonneurs d'apprécier pleinement ce site.
Le parcours est jalonné de différentes croix comme la croix Collin ou la croix Klopstein, rappelant des événements tragiques survenus dans la région. Nous ferons un crochet par l'énigmatique roches des Druides. C'est un rocher en forme de champignon incrusté de galets avec une dalle inclinée contre celui-ci permettant d'accéder à son sommet. Mais qu'a t-il de plus qu'un autre rocher-champignon pour qu'on l'appelle rocher des Druides ? Encore une question qui reste ouverte ... En tout cas, il dégage une énergie positive et sa plateforme est idéale pour se ressourcer tout en se vidant la tête. De plus, vous ne serez pas dérangé durant la sieste vu que cet endroit n'est pas très fréquenté !
Itinéraire : MF de Val-et-Châtillon - rochers Achiffet - croix Klopstein - abri et croix Collin - croix de Fer - rocher du Géant - rocher des Druides - rocher du Corbet - roches des Fées - MF de la Gagère et retour
Carte IGN : 3616 OT
Les petites grottes des rochers Achiffet
Un écureuil vient de finir son repas
Pause bien méritée pour un bûcheron de Petitmont
On dirait que la pente est raide ?
Déjeuner devant la roche des Druides
Juste à côté de la maison forestière se trouve la chapelle de la Gagère
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
24 juillet 2017
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15:44
Ma rando du jour va se dérouler dans le massif de la Madeleine, une hauteur qui culmine à 658m. entre St-Dié-des-Vosges et St-Michel-sur-Meurthe. Il parait qu'autrefois, le site de la Chaise du Roi portait un château fort médiéval construit au Xème siècle sur ordre du chapitre de St Dié. Un avoué y habitait jusqu'à ce que la forteresse fut détruite. Le château portait le nom de Clermont et ses pierres furent réemployées pour bâtir une léproserie et un prieuré au lieu dit de la Solitude, pas très loin du château. Les malheureux étaient chassés des vallées et des villes et ne trouvèrent refuge qu'au sommet de cette montagne.
Aujourd'hui il ne reste rien de tout cela à part une petite fontaine qui coulait déjà au temps des Celtes, qui vénéraient la petite source. Près du pas de l'Ane, les Celtes ont laissé quelques trace de leur passage. On devine les rochers qui ont été débités et les empreintes de leurs outils sont encore visible dans le grès. Est-ce que les deux empreintes en forme de fer à cheval ont aussi été gravés par les Celtes ? Mystère ... En tout cas, il pourrait bien s'agir d'un culte solaire. Mais la tradition orale à vite fait de s'en emparer : on raconte que le Diable sous les traits d'une belle jouvencelle tenta de corrompre un moine bon vivant qui le démasqua en faisant un signe de croix, redevenu un horrible bouc cornu, celui-ci effraya l'âne du moine qui rua si fortement que la roche garda l'empreinte de ses fers !
Je prends mon déjeuner à proximité de la jolie fontaine de la Solitude, sur une souche réchauffée par un timide rayon de soleil qui perce la grisaille et l'humidité de la journée.
Carte IGN : 3617 OT
N'oubliez pas de cliquer sur la photo pour l'agrandir
Le rocher sommital de la Chaise du Roi
La base du rocher porte des traces de pointerolles, le lieu a servi de carrière au 19ème siècle effaçant toute trace de l'ancien château
Un rocher débité près du pas de l'âne
Et juste à côté un petit bassin pour récupérer l'eau de pluie
Les Roches du Bihay ont des formes menaçantes ...
Amas de pierres à cupules
La Roche de la Biche et ses nombreuses cupules
Abri allemand datant de la Grande Guerre
Les anciennes carrières de la Biche
La jolie fontaine de la Solitude
Le belvédère de la Roche des Hauts Champs
C'est sous la roche que se cache ce diable !
Sur cette borne, les armoiries du chapitre de St Dié
De l'autre face on retrouve la crosse de l'abbaye d'Etival
La grande faille de la roche des Fossés
L'escalier qui mène au sommet de la Roche des Fossés
Les grandes mares sont remplies de tritons alpestres
Merci de votre visite, à bientôt !
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
7 juillet 2017
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C'est par un beau ciel bleu que nous démarrons cette randonnée au lac Blanc. L'itinéraire du jour est sans doute l'un des plus connu des amateurs de belles balades dans les Hautes Vosges. Après une bonne grimpette aux Rochers Hans, et un petit passage sous couvert de la forêt, nous débouchons enfin sur les paysages alpestres des hautes chaumes.
En cette fin de printemps, les papillons s'en donnent à coeur joie à butiner les Arnica en fleur. Au loin, on entend les clarines des vosgiennes. C'est d'ailleurs le son de celles-ci qui guidera nos pas vers le lac Forlet. Pour ce midi, le repas sera tiré du sac mais on ne résistera pas à la tentation d'une part de tarte à la myrtille à la terrasse de la ferme-auberge.
Nous faisons un petit crochet aux Taubenklangfelsen, histoire de se ressourcer sur les rochers chauffés par le soleil et d'admirer la vue sur le lac et la vallée. Dans ce secteur des Vosges, les chamois sont moins nombreux qu'au Hohneck et il est rare d'en voir gambader dans le cirque du Forlet. Pourtant, ce jour nous avons la chance d'en voir un qui montre le bout de son museau. En quelques bonds, il s'éloigne, sans se presser.
Au Gazon du Faing, les linaigrettes sont en fleur. Leur panache blanc duveteux fait penser à un champ de coton. C'est une plante typique de milieux pauvres en nutriments. Elle pousse sur les prés humides et les tourbières. Il ne nous reste plus qu'à redescendre vers les eaux sombres du lac Blanc ...
Carte IGN : 3718 OT
Itinéraire : Lac Blanc - Rochers Hans - lac Noir - Haufenwannkopf - lac du Forlet - Taubenklangfelsen - Gazon du Faing - lac Blanc
Le lac Blanc depuis les rochers Hans
Une table de granit, on dirait celle d'un géant !
La vue se dégage enfin sur la chaîne des Vosges
Déjeuner au lac du Forlet
Dans l'ancien cirque glaciaire du Forlet
Je légende ? Non, je ne dis rien ..!
Moments d'insouciances entre frère et soeur !
La douceur du duvet de la Linaigrette
Je crois que je l'ai dérangé pendant la sieste ...
L'acrobate s'observe surtout aux aurores
Taubenklangfelsen et lac du Forlet
Des linaigrettes par milliers !
Une pierre levée sur les Hautes chaumes
Le lac Blanc baigné des derniers rayons de soleil
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
28 juin 2017
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On dirait que les Vosges du Nord s'étendent à l'infini. Qu'il n'y a ni début, ni fin. Les petits sentiers débouchent sur une clairière ou sur un étang. Les crêtes s'enchaînent les unes derrière les autres. Le vieux grès rose est torturé par les siècles et le vent, partout où porte le regard. Dans les sous-bois, la vie foisonne. Les cris des geais animent les feuillus ou alors le vol silencieux d'un rapace diurne fend les pinèdes et effraye les promeneurs.
En ce moment, l'air chaud accentue les odeurs. Les chemins sentent bon la pomme de pin. Mille parfums s'entremêlent et nous enchantent. Le Landersberg est une crête se trouvant au Nord du Falkenstein. Il n'a pas eu l'honneur de porter un château au temps du Moyen-Age, et de ce fait, il est resté très sauvage. Le parcourir est un plaisir car il n'y a pas âme qui vive. Ses rochers méritent pourtant d'être classés "Remarquables", tant ils sont attrayants ...
L'autre jour, quand nous étions au Rippertshalde, nous n'avions pas fini d'explorer la crête. Heureusement que nous y sommes retournés car une belle surprise nous y attendait. Une gravure d'un papillon. Hélas, elle se trouve pile sur le passage des vététistes et elle est très érodée. On voit que ce papillon a été retravaillé d'un côté mais en même temps il a perdu toute sa finesse. L'original était juste magnifique.
Si vous avez de la chance et êtes discret, vous apercevrez peut-être la fée des hêtres, dansant sur un parterre de faines ou un tapis de mousse ... Mais attention, à la moindre brindille qui craque, elle disparaît aussitôt avec son voile de mousseline blanc ...
Carte IGN : 3713 ET
Les sous-bois diffusent leurs parfums les plus exquis !
Le Silberberg a sa source
Malgré la chaleur, elle ne tarie pas
Un rocher offrant un abri
De temps en temps, un monolithe de grès émerge de la végétation
Du sommet du Landersberg, on aperçoit la tour du Waldeck
Et là un rouquin qui flaire un mulot !
Il mérite bien un gros-plan !
A l'extrémité de la crête du Rippertshalde, à quelques pas de cet abri partiellement fermé par de grandes dalles, se trouve la gravure
Le papillon du Rippertshalde
Publié par Guy
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Rochers
23 juin 2017
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Dans les forêts de Hattstatt et de Gueberschwihr se faufile un sentier balisé du nom de "sentier mystique". Lorsque les Romains contraignirent les Celtes à abandonner les terres les plus fertiles de la plaine d'Alsace, ces derniers trouvaient refuge sur les hauteurs et s'installèrent sur les sommets. La forêt conserve encore quelques traces des Celtes. Des rochers portent des marques de débitage laissés par leurs outils. Les blocs de grès grossièrement taillés étaient employés pour la construction de mûrs d'enceinte qu'ils élevaient pour se protéger des légions romaines et d'autres envahisseurs.
Si vous empruntez le sentier balisé qui part de la maison forestière St Marc vers l'Autel des Druides en passant par le rocher du Coucou, vous trouverez foison de traces celtes. D'ailleurs ce même sentier est en fait une ancienne voie Gauloise ! Puisque nous sommes devant l'Autel des Druides, faisons-en le tour. Ce sont trois énormes blocs de grès formant une table de pierre. C'est un haut-lieu énergétique. A quelques pas de là se dresse la chapelle Notre Dame de Schauenberg. Sans aucun doute, elle a été construite sur un ancien lieu de culte païen comme c'est très souvent le cas.
Vers l'an 1400, une mystérieuse lueur éclatante sur la montagne attire le regard. Cette lumière provenait justement de ce lieu de culte celte. Les habitants "d'en bas" s'écrièrent "Schau am Berg" ! Ce qui signifie "Regardez vers la montagne". Udalricus, un ermite, bâtit sa maison à cet emplacement et se donna pour mission d'y élever une petite chapelle. Dans les archives, on retrouve mention d'une chapelle de la Vierge dès 1441 au Schauenberg. La montagne qui s'appelait Hohenbourg auparavant se nomme maintenant Schauenberg, déformation, vous l'aurez compris, de "Schau am Berg". Si l'on avait donné le nom de Hohenbourg, c'est que forcément il y avait une enceinte au sommet de la montagne ... Celte, sans nul doute !
Vers l'an 1515, il fallu agrandir la chapelle de l'ermite Udalricus car les pèlerins venaient de plus en plus nombreux. Les travaux débutèrent. Evidemment, le Diable vit celà d'un très mauvais oeil. Furieux, il se saisit d'un gros rocher et voulu le lancer en direction du chantier et des ouvriers pour anéantir la nouvelle construction. Mais la Vierge veillait sur les maçons et les tailleurs de pierres, elle fit ramollir le rocher que portait le Diable qui ne put le lancer. Seules, l'empreinte de ses griffes et sabots resta figée dans le bloc de grès. Ce rocher s'appelle Teufelstein et bouche, dit-on, une des entrées de l'Enfer ...
Carte IGN : 3719 OT
Itinéraire : Gueberschwihr - anciennes carrières (sentier mystique) - couvent St Marc - Auberge d'Osenbuhr - MF St Marc par chevalet rouge - Rocher du Coucou - Autel des Druides - Pèlerinage Notre Dame de Schauenberg - Teufelstein
Gueberschwihr et ses vieilles maisons à colombages
La carrière est aujourd'hui à l'abandon et sert de rocher d'escalade
Les origines du monastère de St Marc remontent à l'an 676 lorsque les premiers Chértiens vinrent prêcher la Bonne Nouvelle. Les bâtiments furent détruits et reconstruits plusieurs fois et abritent aujourd'hui une communauté des Soeurs de St Joseph qui s'occupent également de N-D de Schauenberg
L'auberge d'Osenbuhr est aujourd'hui complète pour cause de "Fête des mères" ...
Une des belles bornes armoriées
Une sculpture forestière (N'hésitez pas à cliquer sur la photo pour l'agrandir)
Traces de débitage sur un rocher
Le rocher du Coucou est formé de tables naturelles en grès à poudingue
Encore une jolie borne dont je ne connais pas le blason
Notre Dame de Schauenberg s'accroche à flanc de montagne
Et offre une vue magnifique sur la plaine d'Alsace et le forêt Noire
J'ai pas pu résister à cette tête médiévale à Guéberschwihr ...
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
27 mai 2017
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Cette nouvelle randonnée au coeur du Müllerthal, au Luxembourg, est une boucle d'environ 12 km qui relie Berdorf à Echternach. Le village de Berdorf est connu pour ses carrières d'où ont été extraites dès le Moyen Age des meules pour les moulins. Ces carrières ont été exploitées jusqu'au 19ème siècle et fournissaient des meules pour tout le Müllerthal (vallée des meuniers) et même au delà des frontières luxembourgeoises.
Notre sentier (balisage E1) serpente le long de très beaux rochers étrangement érodés. La gorge du Loup est impressionnante : elle est formée de rochers aux parois abruptes qui tombent à la verticale, mesurant 30,40 voire 50m de haut par endroit. Une fissure étroite dans la roche permet de s'y faufiler. Des labyrinthes sombres et serrés se perdent dans les amas de grès.
Sur ce parcours, les paysages sont très variés et l'on passe d'une jungle de forêt primitive à des prés soigneusement entretenus, en passant également par des gouffres, des grottes, des hauts plateaux rocheux vertigineux et des points de vus à couper le souffle ! C'est en tout cas une rando que je conseille pour découvrir le petite Suisse Luxembourgeoise ...
Les carrières de meules de Berdorf
Cette carrière a été réaménagée en amphithéâtre !
Des dédales à tire-larigot ...
La petite chapelle au dessus d'Echternach
N'oubliez pas de cliquer sur la photo pour l'agrandir
23 mai 2017
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Les noms un peu barbares du titre sont des lieux dits et des crêtes entre Philippsbourg et Baerenthal, en Moselle. Pendant la période du Néolithique, les hommes se sont installés ici de façon durable. Ils se nourrissaient du fruit de la pêche et de la chasse et bien sûr aussi de cueillette de fruits sauvages. Ils fabriquaient des outils et aiguisaient les tranchants de leurs armes sur les rochers. Aujourd'hui on peut encore admirer les traces laissées par les outils sur le grès rose sous forme de stries et de polissoirs plus ou moins bien conservés.
Le grand rocher au dessus de Muckenthal est l'un des seuls endroits où se trouve le très rare polissoir courbe. Il est protégé des intempéries par un avancement de la roche ce qui lui à permis de garder toute sa finesse. Dans le même secteur, d'autres rochers portent des impacts de tirs datant de la seconde guerre mondiale.
Pour terminer la rando, nous profitons des derniers rayons de soleil qui font scintiller les eaux de l'étang du Baerenthal. Les berges du Schmalenthalenweiher, le nom de l'étang au 16ème siècle, sont plantés de saules, d'aulnes et de roseaux offrant des refuges pour les oiseaux. Il y a même un mirador d'observation dont les clés sont dispo à l'OT ou à la boulangerie ...
Carte IGN : 3714 ET
Les rochers de grès rose du Muckenthal
Des stries en forme de quille de bateau
Goûter du lapin .. euh, du matin !
Soudain, Mélusine apparaît tout près de la roche aux fées ...
Un rocher-champignon sur la crête du Rippertshalde
L'allée des bouleaux penchés
Coucher de soleil sur l'étang de Baerenthal
Publié par Guy
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Rochers
10 mai 2017
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Le 516ème article de ce blog va nous emmener au Luxembourg pour découvrir les magnifiques rochers du Müllerthal. Cette région est couramment appelée la petite Suisse Luxembourgeoise en raison des vallons qui la caractérisent. De spectaculaires formations de grès composent le paysage de ce parc naturel.
Nous prenons le départ à Müllerthal et suivons un circuit d'environ 10 km bien balisé. En plus de cette boucle, nous faisons un crochet par les "grottes" du Kuelscheier qui sont de véritables dédales, très étroits, et, pour certains, baignés dans l'obscurité. Une bonne lampe-torche est indispensable car on évolue parfois dans le noir complet sur plusieurs dizaines de mètres avec du dénivelé pour corser l'affaire !
Le parcours est entièrement constitué de rochers ruiniformes, laissant apparaître des visages grimaçants ou des têtes avec des dents effrayantes ... La roche présente parfois une érosion très mystérieuse qu'on ne rencontre nulle par ailleurs. Les couleurs aussi sont très variées et peuvent parfois surprendre. Le site est très propre et sécurisé, à l'image de ce charmant pays. Je ne peux que vous conseiller d'aller découvrir de vous même ces fabuleux rochers ...
Des marches se faufilent discrètement entre les rochers de grès du Luxembourg
Une randonneuse donne l'échelle de ces énormes blocs
Si vous avez oublié vos lunettes, restez assis et cliquez sur la photo pour l'agrandir
Certains rochers présentent une érosion très particulière
Rocher en forme de crâne ...
Des monstres à la dentition effrayante ...
Lampe-torche obligatoire !
Et c'est reparti pour d'autres labyrinthes sombres et étroits
Ici aussi il y a des Rutschfelsen !
Le fameux Schiessentümpel, emblème du Müllerthal
4 mai 2017
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17:32
Au fond de la forêt de Sainte-Marie-Aux-Mines se trouve érigée une bien étrange stèle. En fait, il s'agit simplement d'un poteau en bois sur lequel était gravé "Tertre de la fille Morte". Les intempéries en ont effacé les lettres et les mousses et lichens commencent à coloniser le bois. Tous ceux qui passent par ici déposent une pierre au pied de la croix, en disant une petite prière.
La tradition orale assure qu'une jeune fille est enterrée ici ... L'histoire se déroule vers la fin du 18ème siècle, en l'an 1775. Une jeune fille de 15 ou 16 ans orpheline avait été séduite par un officier des mines du Rauenthal. L'officier apprenant qu'elle attendait un enfant de lui, l'a laisse tout simplement tomber ! La jeune fille erra alors dans les montagnes pour cacher sa grossesse et c'est totalement épuisée qu'elle accoucha là de l'enfant de l'officier, qui mourut faute de soins. Des passants découvrirent la jeune mère inconsciente et la ramenèrent au village.
Le juge lui intenta un procès d'infanticide. Condamnée à être lapidée, elle fut d'abord exposée au pilori de Sainte Marie, puis conduite sous les cris et les quolibets de la foule jusqu'à l'endroit même où avait péri son enfant. Là, elle sera lapidée et enterrée sur place. Un tertre rappel cette terrible tragédie. Il arrive quelque fois que le fantôme de la jeune fille surgit devant le bûcheron ou le promeneur, surtout s'il a oublié de déposer "sa" pierre au bas du tertre ...
Carte IGN : 3718 OT
Itinéraire : Aubure - Obermatten (rectangle rouge barré de blanc) - Le champ du Diable - Abri de la Pierre des 3 bans - le tertre de la Fille Morte - Adelspach - le Haut et Bas Schlueck - retour à Aubure
Les fermiers ont érigé une grande statue de la Vierge à Obermatten en guise de remerciement d'un fait miraculeux qui s'est produit en 1688
Chaque printemps, des Crocus fleurissent dans le pré
Le Champ du Diable porte bien son nom, il a été ravagé par Lothar en 1999
La cabane de la Pierre des trois bans
Et là, le tertre de la Fille Morte
Mon oeil est attiré par un rocher qui semble avoir été posé là. Il est en bordure d'un ancien chemin creux et porte une marque des Celtes. C'est une pierre de la fécondité qui est un petit menhir qui porte sur sa face Nord le symbole mâle (I) Parfois, on retrouve le symbole femelle (O) sur l'autre face du même rocher ou sur un rocher dressé un peu plus loin, pour l'équilibre des énergies
Du houx pousse juste à côté de la pierre de la fécondité
Une ancienne borne dont le blason a été martelé durant la Révolution
Le temple d'Aubure est adossé à une ferme dont il épouse les formes
Fréland, dans le pays Welsch
Publié par Guy
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Rochers
26 avril 2017
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07:37
Pour celui qui, un jour, a rêvé de s'asseoir sur le trône d'un roi, cette randonnée est toute indiquée ! C'est en feuilletant l'un des ouvrages de Guy Trendel que m'est venue l'idée de visiter les beaux rochers sur les hauteurs d'Aubure. C'est d'ailleurs dans ce même livre que l'on apprend que Aubure est considéré comme le plus haut village d'Alsace. Ses maisons s'étagent entre 780 et 900 mètres d'altitude.
Le sentier est très bien balisé. Il suffit de suivre le GR5 qui grimpe vers le Seelbourg ou Seelberg, littéralement château ou montagne des âmes ... Tout au long du parcours, on retrouve de nombreuses traces de nos ancêtres les Celtes. Foison de symboles sont taillés dans les rochers en bordure du sentier, pour qui sait les repérer bien sûr.
Le rocher du Tétras porte l'inscription Auerhanfelsen, son nom germanique, sans doute taillé à l'époque où ce territoire était Allemand. L'escalier qui passe entre les rochers a certainement été construit à même date. Encore un quart d'heure de marche et on arrive au rocher de la chaise du roi, le Koenigsstuhl felsen. Les rochers sont creusés de cupules et bassins. L'un d'eux forme une chaise. La légende s'en est emparée et y fait siéger un roi celte qui dominait tout le pays. Les bûcherons racontent également que le diable occupe parfois ce site où il rassemble les âmes perdues pour les obliger à l'adorer avant de les conduire en enfer ...
Carte IGN : 3718 OT
Itinéraire : Aubure - balisage rec. rouge (GR5) - rocher du Tétras - Koenigsstuhl - Sapin des Français - Ruines du Bistein - chapelle St Alexis - Ursprung - Aubure. Env. 16 km
Cliquez sur les photos pour les agrandir
La rando démarre devant l'église St Jacques-le-Majeur à Aubure
Une magnifique forêt de pins nous élève doucement vers les crêtes
L'empreinte des Celtes est encore bien visible dans la forêt du Kalblin
Un rocher sans nom au Seelberg, montagne des âmes ...
La dalle sommitale est fragmentée et ne forme plus qu'un amas de blocs
Derrière la roche à bassins renversée se cache la chaise du roi, ou Koenigsstuhl
Sur le fût en fonte de cette croix on lit l'inscription "Johan Floderer 26 jahr alt, den 1 juni 1887 vom Plitz getrofen"
Les vestiges du Bilstein alsacien sur son socle granitique
Une curieuse sculpture orne ce bloc de grès
Les châtelains d'aujourd'hui !
La vue est magnifique du haut du Schlossberg
Quetsches et brimbelles pour le goûter !
Petite photo souvenir avec ... Guy Trendel. Pour une surprise c'était une surprise !
Publié par Guy
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Rochers
21 mars 2017
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Le monastère du Mont Sainte Odile était protégé de pas moins de 9 forteresses à l'apogée de sa grandeur. Pour justifier d'une telle concentration de châteaux-forts, l'enjeu économique et politique devait être considérable. La fin du moyen-âge voit ces forteresses peu à peu abandonnées par leurs occupants car l'artillerie a fait de tels progrès que les murailles de grès ne sont plus capables de faire face aux armes nouvelles. Les places ainsi libres deviennent vite le repaire de brigands sans scrupules qui n'hésitent pas a enlever d'honnêtes citoyen (de préférence de la haute bourgeoisie) pour en demander rançon. Le plus célèbre de ces brigands est Walther Erb qui s'installe avec ses hommes de main au château de Waldsberg, aujourd'hui plus connu sous le nom de Hagelschloss car au moment de sa (re)découverte on ignorait son véritable nom médiéval. Le Waldsberg ne tomba pas sous la poudre noire de Montclar, commandant en chef des armées d'Alsace de Louis XIV, ni sous celle de Mansfeld, chef des troupes Suédoises. Non, c'est l'évèque de Strasbourg qui dû céder aux multiples plaintes de ses concitoyens en envoyant ses hommes en armes avec des machines de sièges sous les mûrs du Waldsberg. Au bout de 8 jours de siège, la place forte fut prise mais seuls 4 hommes de Walther Erb y étaient en garnison. Walther lui-même étant parvenu à s'échapper ... L'évèque ordonna la destruction du Waldsberg qui ne sera plus jamais relevé.
Sur l'autre versant, le Kagenfels connu quasiment le même sort car lui aussi fût occupé par des chevaliers-brigands. Contrairement au Hagelschloss, le kagenfels a droit à une consolidation et le travail des bénévoles est titanesque pour rendre à cette ruine son lustre d'antan. Aux pieds de la ruine se trouvent de beaux rochers de granit. On dirait qu'ils ont été dressés et alignés comme les menhirs de Bretagne. Certains forment une table et on peut se poser la question si cet empilement est naturel ou si l'homme y a mis son grain de sel ...
Carte IGN 3716 ET
Le chemin large balisé d'un chevalet rouge débute au fond du Hagelthal
En 1406 l'évèque de Strasbourg déloge Walther Erb et détruit le Hagelschloss
A part l'immense arc de décharge, il ne reste pas grand chose du château
La porte Nord du Mur Païen, entre le Hagelschloss et le sentier des merveilles
L'une des sculptures du sentier des merveilles
Cet amas rocheux marque le Hexenplatz
Une belle vue sur la plaine d'Alsace
Mûr Païen et arbre remarquable
Pendant que Pégasus, le cheval ailé passe dans le ciel bleu ...
Carrières d'extraction des blocs pour le Mûr Païen
Le Kagenfels est en chantier depuis presque 20 ans
Les rochers de granit près de la ruine médiévale
Comme ils n'ont pas de nom, on les appelle "rochers Mirella" ...
Publié par Guy
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Rochers
Châteaux
16 mars 2017
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Au matin d'une belle mais froide journée d'hiver, je prenais mon sac à dos pour rejoindre mes amis pour une randonnée au Schneeberg. Il avait gelé la nuit mais l'air se réchauffait agréablement grâce à un généreux soleil. Nous arpentons la montagne par quelques lignes de coupe bien choisies, en laissant volontiers de côté les chemins larges. Nous passons par des clairières connues par les chasseurs et de beaux rochers pittoresques que seuls quelques randonneurs savent localiser.
Les sommets portent encore l'empreinte de la terrible tempête Lothar qui coucha des forêts entières voilà déjà plus de 17 ans. Une étrange muraille près de rochers à bassins soulève bien des interrogations. Nous tombons même sur l'un de ces Lottelfels, pierre tremblante, qui oscille au gré de nos déhanchements.
C'est l'abri de pierre de l'Umwurf qui sera retenu pour le déjeuner, enfin juste devant car il fait grand soleil ! Nous faisons un crochet par le refuge, histoire de voir là-bas si tout est en ordre. Puis c'est déjà l'heure de contempler le couchant au sommet du Schneeberg. Les journées sont très courtes en cette période de l'année car cette belle rando a été faite au tout début de l'hiver ...
Carte IGN : 3716 ET
Rien de tel qu'une bonne montée pour nous réchauffer !
Rochers de grès au Schneeberg
Bienvenue dans l'abri de la lessiveuse !
Le Baerenberg ressemble à un champ de bataille ...
Nous nous ressourçons près des pierres à bassins
Une borne armoriée et datée
C'est près du sommet de l'Umwurf que se trouve cet abri de pierres
La pierre à cupule de l'Umwurf
Et là, c'est le refuge du Schneeberg
Ce Lottelfels est un rocher cosmo-tellurique
Publié par Guy
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Rochers
12 mars 2017
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19:13
Lorsque la petite fleur du Landsberg s'épanouit, cela veut dire que l'hiver touche à sa fin et que les beaux jours ne vont plus tarder. Comme chaque année à même date, la Schlossblumel comme on l'appelle ici, forme un tapis d'or devant la lice du vieux château. Les Eranthis par millier dégagent leur parfum suave et offrent un spectacle enchanteur le temps de leur courte floraison.
On dit que c'est un noble chevalier qui s'en revenait de croisade en Terre Sainte qui l'eut ramené pour l'offrir à sa dame ... Il faut croire qu'elle l'apprécia beaucoup et qu'elle en prit le plus grand soin ! La noble dame planta la fleur juste sous sa fenêtre afin qu'elle puisse en profiter pleinement !
Je sillonne la forêt du massif du Mont Ste Odile jusqu'à la porte "Zumstein", appelée ainsi du nom de celui qui la dégagea dans les années 70. C'était un passage dans l'imposant mur d'enceinte sans doute remanié à l'époque Romaine. Cette porte est placée sur une ancienne voie Celtique qui part en direction de Barr. D'ailleurs le sentier qui descend dans cette forêt est appelé "chemin des Gaulois" ...
Carte IGN : 3716 ET
Au delà des vieilles pierres, l'Eranthis apporte une touche romantique en ce lieu
Un tapis d'or entre les arbres
Les parfums de cette petite fleur attirent les insectes butineurs
La ruine du Landsberg envahi par la végétation ...
Un merle gratouilleur ...
Depuis son balcon, on a une belle vue sur la plaine d'Alsace
Le Mur Païen fait un crochet par le Wachtfels, un rocher d'observation déjà utilisé par les Romains
La mystérieuse grotte des druides
La porte Zumstein est un important passage dans l'enceinte, comparé aux autres portes du Mur Païen