Après la guerre de 1870, le col de Ste Marie marque la nouvelle frontière entre la France et le Reichland. Points stratégiques, les cols sont étroitement surveillés. A l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives, notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3 s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre.
La tête du Violu culmine à 993m d'altitude. Elle est située entre le col de Ste Marie et celui du Bonhomme. A l'automne, le Violu est au coeur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands implantent des observatoires dirigés vers la vallée de la Meurthe.
La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28ème Bataillon de Chasseurs Alpin (BCA) s'emparent de cette position. Aux termes de ces combats, le front se stabilise. La crête marque désormais la frontière entre les 2 pays en guerre.
Carte IGN : 3617 ET
Itinéraire : Col de Ste Marie - Aller/retour vers Château de Faîte et Roche des Chêvres - puis Tête du Violu - refuge de l'Arbre de la Liberté - retour par le chemin des abris
Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu'à la Tête des Faux sont des positions Françaises alors que (ici) le col de Ste Marie, les pitons du Pain de Sucre et du Bernhardstein sont Allemands
Quand on parle de front stabilisé, cela ne veut pas dire qu'il ne s'y passe rien; il demeure très meurtrier. Comme l'issue des batailles "conventionnelles" n'est pas décisive, une autre guerre apparaît entre 1915 et 1916. C'est la guerre des mines. Chaque camp tente maintenant de faire sauter à l'explosif les tranchées et les abris ennemis. Des sapes et des galeries sont creusées, parfois très profondément. D'importantes charges sont placées sous les positions stratégiques. Cependant, aucun belligérant ne gagne du terrain. Entrent maintenant en action de nouvelles armes : se sont les obus à gaz. Les attaques au gaz sont vite abandonnées car trop soumises aux aléas météorologiques. Un coup de vent pouvait mettre hors combat des tranchées entières de soldats du camp qui a lancé l'attaque. A partir de 1916, toutes les unités seront équipées de masques à gaz.
La guerre de position fait rage dans ce secteur. Les Allemands aménagent des téléphériques et des funiculaires mais aussi des chemins de fer pour acheminer munitions et vivres jusqu'au front
Un intérieur propre et douillet. L'étage est fait d'un plancher sur lequel on peut étendre son duvet pour y dormir
Des fosses de 8 à 10m de profond abritent des Ladungswerfer (lance-charges de 100kg) à tir courbe de la 61ème Brigade du Landwehr, unité prussienne de réserve