Jusqu'à aujourd'hui je n'avais jamais mis en ligne de photos du château médiéval du Haut-Barr. Pourtant, j'y monte très souvent car c'est un endroit vraiment envoutant. Rassurez-vous, il n'y aura pas (encore..) de grosse étude approfondie sur chaque pierre de la forteresse, mais seulement un aperçu d'une partie du château fort, en particulier de la chapelle castrale. En ces temps de la période de l'Avent, les Amis de la Chapelle du Haut-Barr ont à nouveau décoré l'intérieur et remis en place la charmante crèche de Noël. Un signe d'espoir quand beaucoup nous cassent les oreilles avec leur fin du monde annoncée !
Je parlerai brièvement de la tour du puit et du Markfels, le rocher le plus au Sud qui est relié au rocher médian par le fameux pont du Diable et sa légende...
Carte IGN : 3715 OT
La belle chapelle du Haut-Barr. Elle a été consacrée en 1291 par Conrad de Lichtenberg, évêque de Strasbourg. Elle est dédiée à Saint Nicolas et à la Sainte Trinité. La nef est romane tandis que le choeur est gothique.
La crèche se trouve dans le choeur de la chapelle. Appuyez sur le bouton-poussoir et tout s'illumine pendant que retentissent de douces mélodies de Noël !
Au dessus trône une maquette du château avec le célèbre pont.
On peut voir la crèche du 1er dimanche de l'Avent à fin janvier.
Le bénitier en forme de tête médiévale.
Depuis sa consécration, la chapelle est un important lieu de pèlerinage. D'ailleurs, il est accordé une indulgence de 40 jours à chaque pèlerin venant y faire ses prières !
Sur un frise lombarde ornant la chapelle, une tête de chat est sculptée, censée éloigner le mauvais oeil.
Une autre tête, un peu sombre, mais qui a gardé ses cheveux, dirait on !
Une autre tête.
Et encore une autre.
Vue sur la plaine embrumée et sur le Schwarzwald, comme ils disent là-bas.
Un bonhomme de neige un peu rabougri.
Vue sur la cour d'accès. La tour carrée coincée entre le batiment et le rocher se nomme "tour "du puit".
Un étroit passage permettant d'accéder au haut de la tour du puit.
Intérieur de la tour abritant le puit. C'est en fait le second puit du castel.
L'approvisionnement en eau était vitale pour un château et particulièrement contraignant pour un château de montagne comme le Haut-Barr. Il était important qu'un point d'eau se trouve à l'intérieur des mûrs, surtout en cas de siège. Un puit est toujours préférable à une citerne où l'eau est stagnante. Creuser un puit coute très cher et celui de notre château était particulèrement onéreux car il est profond d'une centaine de mètres, parait-il, ce qui est énorme !
Le puisatier avait trouvé une source passant sous le rocher médian. Un premier puit est creusé à l'Ouest de ce rocher (à l'arrière du château). Avant d'y trouver de l'eau, l'ouvrage dû être abandonné car une faille de la roche empêche l'eau d'y rester. C'est à ce moment-là que le second puit est creusé, à l'intérieur de la forteresse cette fois-ci. Au château du Haut Koenigsbourg on retrouve également 2 puits avortés. Ce sont les 3 seuls en Alsace.
La chapelle Saint Nicolas vue du rocher médian. A l'origine, le sanctuaire était surmonté d'un étage qui au XVIème siècle servit de résidence aux dames.
Le vertigineux pont du Diable reliant le Markfels au rocher médian . En voici la légende :
Un voile laiteux coule dans la vallée de la Zorn.
Le village de Haegen tente désesperément d'émerger.
Le Haut-Barr sous la neige.
L'entrée de la tour du puit. On remarque le système de verrouillage. Bien plus tard, les occupants du Haut Barr utilisèrent la source du Misthalbaechel située sur le flanc Ouest du Grand Géroldseck. Son eau est de bien meilleur qualité que celle du puit. Une planche de bois récepérée lors d'une fouille récente de la source est datée par dendrochronologie entre 1493 et 1510, date à laquelle le Grand Géroldseck était déjà détruit.
Le Markfels et le pont du Diable.
C'est en 1168, sur les conseils de l'empereur Frédéric Barberousse, que l'évêque Robert de Strasbourg acheta le 3ème rocher qui compose la barre de grès. Ce rocher appartient à l'époque à l'abbaye de Marmoutier. La transaction se fera avec Anselm de Géroldseck, avoué de l'abbaye. En échange du rocher, l'évêque donna à l'abbaye de Marmoutier un cens sur le village de Gingsheim.
Des têtes abîmées au bas du Markfels.
Abîmées ou inachevées...
Une autre jusqu'ici inconnue sur l'arrête d'un rocher.