Entre Grendelbruch et la ruine du Girbaden se dresse une petite chapelle. A l'époque des croisades, bien avant l'existence du sanctuaire, il y avait ici une maisonnette qu'une certaine Catherine fit batir lorsqu'elle fut chassée du chateau à la mort de son père. Elle y vécut en solitaire jusqu'à la fin de ses jours.
Le château du Girbaden est le plus vaste d'Alsace. Il s'étend sur 2 hectares. Erigé au XIIème siècle par les puissants comtes d'Eguisheim-Dabo, il est agrandi au fil des siècles pour devenir une résidence somptueuse. Comme tous les bourgs d'Alsace, son existence est tumultueuse. Les Armagnacs tentent de le prendre en 1444 mais sans succès. Il faut dire qu'ils sont venus sans matériel de siège... En 1525, c'est au tour des Rustauds de tenter leur chance. Eux non plus ne parviennent pas à s'en emparer. Il faut attendre la Guerre de Trente ans, lorsque les troupes de Mansfeld chassent la garnison impériale en 1632. L'année suivante, l'évèque fait démanteler la place qui est depuis en ruine.
Carte IGN : 3716 ET
La chapelle Catherine.
Lieu dit "Wolfsgrube". Au moyen âge, on y piègeait les loups.
Le sentier menant aux ruines ne présente aucune difficulté particulière.
La chapelle Saint Valentin a plutôt l'aspect d'une ferme. Elle a été reconstruite au XIXème siècle et abritait un ermitage en plus du sanctuaire.
Chapelle Saint Valentin. On y soignait les maux de l'esprit...
Un nouveau château fut construit vers 1220 englobant la chapelle. Le donjon servit plus tard comme cachot où on laissait volontiers les détenus mourir de faim. Ce donjon s'appelle d'ailleurs le Hungerturm, ou tour de la Faim !
Quelques marques de tâcheron sur les blocs à bossage.
La porte Sud-Ouest de l'enceinte du château.
De nombreux arcs de décharge caractérisent le Girbaden.
Le donjon carré, aujourd'hui en piteux état, protégeait cette porte, en plus d'une herse qui coulissait dans des rails de part et d'autre.
Dans la partie logis subsiste des latrines orientées plein Nord, comme il était de coutume.
Le Girbaden est aujourd'hui dans un état d'abandon et de délabrement. Chaque année, il perd de nombreux blocs.
Le palais roman était éclairé par de remarquables baies à plein cintres, aux chapitaux richement sculptés.
Les vandales et les pilleurs n'ont pas réussis à tout emporter...
Il reste de belles pièces, à voir absolument !
Au revoir et à bientôt !