Aujourd'hui, c'est dans les vignes que nous allons nous promener, précisément sur le sentier des 3 chapelles du Kochersberg. C'est un beau circuit d'une quinzaine de kilomètres à travers les coteaux de l'Ackerland, ce qui fait environ 5 heures de marche, un peu plus si on prend le temps de faire une pause casse-croute et quelques photos...
Nordheim, Kuttolsheim, Wintzenheim se trouvent sur la limite Ouest du Kochersberg. Les premières habitations strasbourgeoises en marquent la limite Est. Hochfelden et Breuschwickersheim se trouvent respectivement aux points Nord et Sud du Kochersberg, mais nous n'irons pas jusque là !
C'est une terre riche, jadis et jusqu'à maintenant, jardin et grenier de Strasbourg et de toute la région. Cette étendue fertille est une succession de petits villages où les bois sont râres, tellement la terre est précieuse. On y trouve quelques vergers et des vignes à flancs de collines.
Nous partons de Hohengoeft, mais évidement, vous pouvez prendre le départ de n'importe quel village traversé par ce joli sentier bucolique, il suffit de suivre l'anneau rouge...
Carte IGN : 3715 ET
En montant le Goeftberg.
L'Ackerland est une terre de labour, riche en loess.
Un observatoire près de Wintzenheim.
La laube à Wintzenheim. Ce batiment a abrité un puit artésien (eau sous pression) et un four à pain. A sa construstruction, en 1583, la laube servait en partie de prison (à gauche) et de tribunal rural. Aujourd'hui c'est devenu un abri pour les randonneurs, tout confort !
Le plan du circuit des 3 chapelles.
Une libellule rouge-sang (Sympétrum Sanguineum).
L'heure du déjeuner, au pied des vignes pour certains.
Le clocher (XIIème siècle) de l'église de Kuttolsheim ne manque pas de têtes sculptées...
Le bleu prussien recouvre depuis plus de 300 ans les corps de ferme alsaciens. Cette couleur avait été découverte "accidentellement". En voici l'histoire : Au 18ème siècle, un fabricant de couleurs nommé Diesbach produisait et vendait un très beau rouge. Il utilisait, entre autres ingrédients, de la potasse. Un jour, Diesbach alla acheter de la potasse chez un chimiste du nom de Dippel. Cet homme peu scrupuleux lui vendit du carbonate de potasse frelaté. Ce jour-là, Diesbach n'obtint pas le rouge habituel mais un bleu profond. Il retourna chez Dippel pour obtenir réparation. Ce dernier s'employa à raffiner la recette de Diesbach et devint le créateur du bleu de Prusse que l'on connait aujourd'hui ! (NB : le vrai bleu prussien est un peu plus foncé que celui employé sur ce corps de ferme ).
La chapelle Sainte Barbe se mire dans les eaux sulfureuses du lac de Kuttolsheim.
L'eau sulfureuse a des propriétés curatives et est utilisée pour le traitement des maladies de peau. Près du lac, il y a une autre source sulfureuse qui était exploitée dans des thermes, de l'époque romaine jusque dans les années 50. On y trouvait 3 salles avec chacune 2 bains.
Intérieur de la chapelle Sainte Barbe (XIIIème siècle).
L'automne s'installe avec sa palette de couleurs...
En sortie du village, cette croix marque l'emplacement d'une autre source. De là partaient 2 canalisations qui alimentaient Strasbourg à l'époque romaine. Les canalisations en terre cuite existent toujours encore !
Le parvis de l'église Saints Pierre et Paul de Nordheim. Ce village est caractérisé par de belles maisons à colombages et d'anciennes maisons de maître avec des tourelles, très bien entretenues.
Dans les vignes du Steinklotz, le grand cru de Marlenheim.
Les vendanges sont terminées mais ces grappes de raisins seront récoltées tardivement...
Au milieu des vignes du Marlenberg, la chapelle de la Vierge Douloureuse.
Retour au Goeftberg.
Dernière chapelle du circuit, la chapelle Saint Wendelin surplombe le chemin de croix qui descend vers le village.