Suite de l'article précédent.
Nous débutions notre partie de VTT à Raon-lès-Leau pour rejoindre le château de Turquestein. Entre temps nous nous étions arrêtés au Grand Rougimont et aux 3 Pierres, le temps de reprendre quelques forces. Nous nous remettons en selle et poursuivons notre périple vers la Maison Forestière du Gros Chêne. Nous visitons ensuite le château de Turquestein et la Roche des Fées, non loin l'un de l'autre. Le retour se fera par le même chemin qu'à l'aller, c'est à dire par le Grand Chemin d'Allemagne (GR533), matérialisé par la voie romaine. Durant toute la journée, nous n'avons rencontré personne. D'ailleurs chaque fois que nous venons dans ce secteur des Vosges, rares sont les fois ou nous croisons quelqu'un.
Carte IGN : 3616 OT
Après avoir pris notre déjeuner aux 3 Pierres, nous réenfourchons nos vélos pour rejoindre la voie romaine à travers les hautes herbes.
Qui dit hautes herbes, dit forcément tiques ! Celle-ci n'a pas eu le temps de mordre. On est jamais assez prudent contre ces sales bêtes. Ces parasites sont vecteurs de maladies très grâves comme la maladie de lyme et la borréliose, dont les symptômes peuvent être très variés. Chez nos voisins allemands ces maladies sont prises beaucoup plus au serieux que chez nous.
La Maison Forestière du Gros Chêne (alt 409m).
Voici enfin le château de Turquestein avec ici des courtines datant du XII ème siècle. Ce château a été remanié plusieurs fois au cours de son existence.
Les caves voûtées du château.
La forteresse du Turquestein semble très ancienne. Des textes placeraient sa construction autour de l'an mil, sur le territoire de Turquestein-Blancrupt (alt 460m).
La famille Turkstein, issue des comtes de Blamont, en est le constructeur. Le castel passera de mains en mains au cours des siècles. Il sera démantelé dès 1634 sur ordre du cardinal de Richelieu. En 1756, il est fait mention de "restes d'un beau château".
L'intérieur d'une partie des caves voûtées.
Aussi bizarre que celà puisse paraître, un autel a été construit ici en 1954.
Une pierre décorée d'une croix a été incluse dans l'autel. Elle proviendrait de la chapelle castrale.
Les failles du rocher sont enjambées par plusieurs arcs de décharge. Cela fait 1000 ans que celui-ci est à cette place et semble faire un pied de nez au temps qui passe.
Nous arrivons maintenant à la Roche des Fées (alt 467m).
C'est un beau rocher de grès à conglomérat sculpté par la pluie et le vent.
A son sommet, j'ai bien cru voir un instant un saurien... en bois !
La Roche des Fées sous un autre angle.
La nouvelle technique de Hugo "anti-morsure de tiques" !
Un petit goûter près des Auges de Martimont.
Nous rencontrons une section de la voie romaine particulièrement abîmée. Ce rocher a visiblement souffert sous les chenilles d'un engin forestier. Un peu plus loin, plusieurs dalles ont carrément été arrâchées et gîsent dans les fougères.
Voici le coupable : un engin de destruction massive.
Dès que la machine passera là-dessus, la voie romaine sera méconnaissable.
Nous trouvons d'autres rochers avec des gravures faites par des soldats allemands.
Datant également de la Grande Guerre.