Le Falkenstein est un château-fort médiéval qui se dresse sur le ban communal de Philippsbourg (57). Il faut encore suivre la D87 et laisser la voiture sur le parking. De là, on atteind la ruine en une vingtaine de minutes à pied.
La forteresse a récemment bénéficié de travaux de sécurisation et est enfin rendue aux visiteurs. Avant cela, on ne pouvait visiter que la partie basse, c'est à dire pas grand chose, car une grosse grille barrait le passage vers les parties supérieures.
A moins de 10 minutes du Falkenstein se trouve le château du Helfenstein. Celui-ci n'est pas indiqué sur la carte car du château, il ne reste plus que le rocher dont la partie supérieure n'est même plus accessible. Dans le temps, il y avait une vieille échelle en bois, mais elle a été supprimée car elle était vraiment trop dangereuse.
Après la pause déjeuner sur les grumes, le sentier balisé "disque bleu" conduit au Rothenbourg, dernière ruine de la journée. Là non plus, il ne subsiste plus grand chose de ce château. Mais j'avais lu dans un bouquin qu'il y avait une citerne carrée creusée dans le rocher. Et dans cette citerne doit se trouver un visage gravé dans le grès...
Carte IGN : 3713 ET
Le château du Falkenstein sur sa face Nord. Devant nous se dresse la tour du puits avec ses 21m de haut. Il ne reste plus que 4 niveaux sur les 6 à l'origine.
La forteresse est construite sur cette énorme barre de grès de 114m de long. La visite s'arrêtait ici avant les travaux de sécurisation.
Les grilles sont enlevées et on peut accéder aux parties supérieures.
L'intérieur de la tour du puits.
Des gardes-corps flambants neufs !
Le Falkenstein est un château de type semi-troglodityque, comme c'est souvent le cas dans les Vosges du Nord. C'est dans une de ces salles qu'était stocké le vin. On dit qu'un fantôme y habite ! c'est le fantôme de tonnelier.
Il y a bien longtemps, un tonnelier a été enfermé dans une salle du château car ce personnage indélicat trompait ses clients. Il est condamné à errer à l'intérieur du rocher et parfois gagne le coeur des souterrains où il se remet à l'ouvrage pour expier ses fautes. Il n'est pas rare que les habitants de la vallée ou les promeneurs entendent ses coups de marteau. S'ils sont nombreux et forts, on saura qu'une bonne vendange est en vue puisque le tonnelier prépare de nombreux tonneaux...
Il ne reste plus beaucoup de murailles au sommet, les troupes de Monclar on bien fait leur travail ! Ses instructions ont été suivies à la lettre : Il ne doit subsiter dans les Vosges aucune possibilité de relever un château qui pourrait servir de point de fixation à une opposition au roy...
Une tête de chat orne le bas d'un lavabo médiéval. L'eau s'écoulait pas sa bouche !
On retrouve plusieurs niche, mais leur utilisation exacte reste incertaine.
Encore des placards encastrés dans ce mur-bouclier. Plusieurs familles cohabitaient au Falkenstein (les Bronn, les Windstein et les Falkenstein), pas toujours en très bons termes. Il a fallu rédiger une "paix castrale" afin de définir les obligations de chacun. A cela s'ajoutaient des hôtes de passage qui logeaient également dans des pièces voisines. Des tarifs furent fixés et sont modulés en fonction de rang social du locataire. Pour 15 jours de séjour, un seigneur devait 4 livres strabourgeoise et 2 arbalètes neuves. L'armurerie du château possédait de ce fait des armes en très bon état !
On arrive au bout du château. En 1564, il fut frappé par la foudre et le Falkenstein brûla durant 5 jours et 5 nuits !
Une salle creusée dans le rocher. On ne sait à quoi servaient les niches taillées dans la paroi.
Erosion.
Le Helfenstein a été construit par le duc de Lorraine et confié aux Vogt de Wasselnheim, seigneurs de Dann (un village disparu près de Romanswiller) qui s'écrivait souvent Tan. Au sommet du rocher se trouvent 2 escaliers et une citerne.
Le château a été détruit en 1437. On voit nettement des travaux de sape qui on fait s'écrouler des murailles entières. On peut imaginer les tensions des défenseurs perchés sur le rocher en entendant les sappeurs miner la base de leur forteresse. Avant que tout ne s'écroule, la garnison s'est rendue à l'envahisseur...
Toutes ces histoires m'ont ouvert l'appétit !
Le Rothenberg portant le Rothenbourg est une hauteur aux pentes raides. Son sommet a été nivelé pour accueillir la construction. Seuls, quelques pans de murs sont encore debout. Au 14ème siècle, le château devient un repaire de brigands. Gérard Harnesch de Weisskirchen y a installé son quartier général d'où il rançonnera les marchands. En 1368, le château est rasé par les troupes strasbourgeoises.
Un peu de grimpette pour accéder en haut du rocher...
Car là-haut, il y a une citerne...
...Dans laquelle il y a la gravure d'un visage ! (au centre)