24 mars 2019
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10:47
Le mamelon couvert de pins et d'épicéas surplombant les villages de la Hoube et d'Obersteigen se nomme Wolfsberg. Une ancienne voie romaine le traverse sur le versant Sud. Cette route était très fréquentée au Moyen Age car c'est par là que passaient les marchands et les commerçants. Cette voie était connue sous le nom de "Route du sel".
Je monte par la barre rocheuse du Muhlberg, très prisée pour la pratique de l'escalade. En suivant une ligne de coupe jalonnée de bornes portant les initiales L.D.F, je rejoins rapidement la montagne du loup. De nombreux vestiges d'un autre temps sont repérés, comme ces pierres à bassins et des pierres levées.
Le voile brumeux se dissipe enfin et je suis bien content de pouvoir déjeuner à une table de pique-nique au col de la Schleiff en plein soleil. Mais avant celà, je passe sous la barre de grès de l'Eichelkopf qui sert de refuge aux chevreuils et aux sangliers. De nombreux "nids" en attestent de leur présence ...
Carte IGN : 3715 OT
Mais ... il me tire la langue celui-là ?!!
Erosion du grès des Vosges en forme de boules
Le rocher d'escalade du Muhlberg
Cette borne est datée de 1740 et quelques (le dernier chiffre a disparu) et porte les initiales L.D.F
L'ancienne voie romaine, la Route du Sel
Une pierre levée au Wolfsberg
Le ciel bleu ! je n'y croyais plus !
Il reste un peu de neige aux endroits ombragés
La barre rocheuse de l'Eichelkopf
Mon déjeuner au col de la Schleif
Récupération d'un engin volant ...
Une autre pierre levée au Wolfsberg
Merci de votre visite, à bientôt !
Publié par Guy
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Randonnée
Découverte
18 mars 2019
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09:40
Cette année, la neige s'est laissée attendre dans le massif vosgien et sans leurs canons à neige, les stations de ski n'auraient sans doute pas pu faire le plein pour la saison. En une semaine d'inversion des températures, une grande partie du manteau blanc a disparu ! Pour notre sortie raquette au Hohneck, nous avons eu la chance d'avoir le soleil et la chaleur. Certains prenaient même le soleil en terrasse en T-shirt !
Le parking des Trois Fours est encore bien vide quand nous prenons le départ, mais cela ne va pas durer. La neige fondue et regelée craque sous chaque pas. Les paysages sont magnifiques ! Le Hohneck est là, devant nous, dans toute sa beauté. Il n'y a plus qu'à respirer l'air pur à pleins poumons. Le blanc recouvre les frontières entre Kastelberg et Hohneck, qui ne semblent faire qu'une seule grande étendue glacée.
Au sommet, le tire-fesses déverse son lot de skieurs qui dévalent les pentes aussi sec. La ferme-auberge du Breitzhousen est engloutie par la piste de ski. C'est ici que nous dégusterons une planchette de charcuteries et fromages au soleil. La tisane chaude restera dans les thermos sur le chemin du retour et une bière bien fraîche lui sera préférée à l'auberge du pied du Hohneck, tellement il fait chaud ...
Carte IGN : 3618 OT
Cliquez sur les photos pour les agrandir
Nous prenons le départ aux Trois Fours
Le Hohneck et les corniches du Falimont
Immenses étendues blanches
Sommet du Hohneck et pause-tisane
Sur les pentes du Kastelberg
Pause repas à Breitzhousen
Le Hohneck et le petit Hohneck
Le Hohneck depuis les Trois Fours
Publié par Guy
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Randonnée
12 mars 2019
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17:45
Une nouvelles fois, les raquettes seront chaussées pour dévaler les pentes du Champ du Feu. Nous nous retrouvons près de la tour panoramique à 1099m. d'altitude, et descendrons jusqu'au Hohwald, un charmant village de montagne. Nous passons devant la source de l'Andlau. C'est juste un filet d'eau qui suinte entre deux pierres. Difficile d'imaginer qu'à peine trois kilomètres plus loin, ce mince filet va se transformer en une magnifique cascade qui vient éclabousser les rochers pleins de mousses.
Isabelle a retenu une table à la ferme-auberge du Lindenhof, au Kreuzweg. Au menu, trois délicieux magrets de canards et une omelette bien baveuse au fromage. Pour le retour, nous reprenons par la cascade puis vers la Chaume des Veaux pour varier un peu les plaisirs. En fin d'après midi, le soleil couchant incendie le Champ du Feu et ses forêts. Les ombres s'allongent à l'infini, jusqu'à ce que les derniers feux soient tous éteints ...
Carte IGN : 3717 ET
Ciel bleu et une belle couche de neige au Champ du Feu
Le petit igloo près de la tour panoramique
Le sentier balisé coupe aussi les piste de ski de fond
La belle cascade de l'Andlau
Des beignets pour le goûter !
Des géants au Champ du Feu !
Publié par Guy
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Randonnée
2 mars 2019
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14:12
C'est une randonnée de 12 kilomètres au départ du Struthof que je vous propose aujourd'hui. Les sentiers de la forêt de l'Ordon Saxe sont en partie recouverts de neige. Elle aura presque disparu quand nous arrivons à la hauteur de la cabane des Cinq Routes. Sur l'autre versant du massif forestier se situe une autre cabane, hélas fermée aux randonneurs. C'est pour cela qu'elle n'est pas mentionnée sur la carte IGN. Cette cabane se trouve sur le carrefour du col du Teufelsloch. Néanmoins, un banc et une table permettent aux promeneurs de s'y installer pour une pause.
L'abri où nous ferons notre pause déjeuner se situe sur le GR532. C'est la baraque des Boeufs dont le linteau d'entrée est orné d'une tête de cet animal, en brique bien sûr ! Nous casserons 6 oeufs pour une omelette bien fumante ! Par endroit, les sapins semblent retenir un voile brumeux. Quant au soleil, il n'a pas daigné montrer le bout de son nez ...
Carte IGN : 3716 ET
Itinéraire : Camp du Struthof - anc. chambre à gaz - cabane des Cinq Routes - col du Teufelsloch - Mullerplatz - baraque des Boeufs - Struthof
L'un des 8 miradors du camp du Struthof
La cabane des Cinq Routes
Route forestière de la Carrière
L'abri au col du Teufelsloch
Et son randonneur en bois !
Cette souche nous indique la direction !
Route forestière de Birley
Nous arrivons en vue de la baraque des Boeufs
Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait d'omelette
Les sentiers de l'Ordon des Grands Bois
Les sinistres barbelés du Struthof
Publié par Guy
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Randonnée
25 février 2019
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Au début du 17ème siècle, Waltersbach était encore un petit village isolé, entouré de forêts et dont les humbles maisons s'élevaient près du Soultzbach. En raison de sa situation reculée, le hameau avait jusqu'à présent été épargné par la Guerre de Trente ans. Walter Von Katzenstein était le seigneur du village. Un homme cruel et narcissique qui logeait au château du petit Katzenberg.
A Waltersbach tout lui appartenait : il fallait aller au moulin de Walter pour moudre le grain, ensuite il fallait faire cuire son pain au four de Walter, etc ... Le tyran prenait tout aux villageois, leur laissant juste de quoi survivre. Walter a passé sa vie à accumuler des trésors. Du haut de son château, il pouvait surveiller le village et rien ne lui échappait. Quand il ne comptait pas ses pièces d'or, il passait son temps à épier les paysans et les bûcherons. Gare à celui qui ne fournissait pas assez d'ardeur à la besogne !
Dans la plus modeste maison de Waltersbach habitait un bossu, qui n'était autre que le frère ainé de Walter. Il est né avec une vilaine bosse qui déformait son dos et l'obligeait même à boiter ! Quolibets et moqueries était son sort quotidien. Parfois on lui jetait même des pierres ! Durant le mois de janvier 1622, les Suédois s'aventurèrent jusque sur les hauteurs de Lutzelhouse pour y prendre leurs quartiers d'hiver. Lorsque le bossu aperçu 2 soldats de la troupe de Mansfeld, une idée lui germa dans la tête. Il tenait peut-être là l'occasion de se venger des villageois et de son frère qui l'avait rejeté. D'une pierre 2 coups pensa t-il !
Dès le lendemain, le bossu demanda à parler à Mansfeld. Il lui indiqua la direction du village et surtout l'emplacement du coffre aux bijoux ! En échange de sa vie sauve et de quelques pièces d'or, le bossu venait de livrer Waltersbach aux armes des Suédois. En moins de 2 jours, le village et le château furent pillés et incendiés. Il n'en restait plus rien. Ni le château, ni aucune maison ne furent reconstruits, plus personnes ne voulait retourner sur ces lieux maudits ...
Carte IGN : 3716 ET
Itinéraire : MF du Sperl - Rosinel Felse - cascade du Soultzbach - Village disparu de Waltersbach - col du Wildberg - Porte de Pierre - Kappelbronn - MF Sperl
Les Rosinel Felse sont des roches d'origines volcaniques
Les Rosinel Felse, c'est un peu comme les Dolomites mais à l'échelle alsacienne !
La belle cascade du Soultzbach
A la place des maisons poussent maintenant des grands pins
Enfin un coin de ciel bleu !
A la limite brouillard/ soleil
Pour une tartiflette : épluchez 2 beaux oignons, coupez grossièrement du lard ...
Rajoutez des pommes de terre, quelques tranches de fromage ...
Laissez fondre le fromage en contemplant le paysage ... Dégustez !
Et pour le dessert : des pommes caramélisées à l'eau de vie de poire ...
La fontaine du Kappelbronn
Le séquoia géant du Kappelbronn
Une nuit de pleine lune ...
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
20 février 2019
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11:58
C'est sur le parking verglacé du Seestaedtle que je fais la connaissance de Nicolas et Isabelle, deux randonneurs confirmés et amoureux de la nature. Nous ne perdons pas de temps et les raquettes sont vite chaussées pour partir à l'assaut des crêtes enneigées du Tanet. Après une bonne grimpette entre les arbres, nous quittons le couvert de la forêt pour les étendues glaciales, balayées par la bise. La station du lac Blanc affiche un ressenti de -16° ce jour-là !
La visibilité est très réduite, on ne sait où s'arrête le ciel et où commence la neige. Tout est dans le brouillard ! Pourtant, la météo annonçait une fenêtre ensoleillée entre 10h et midi ... Mais rien ! Les rochers et les sapins sont magnifiquement givrés. La brume et le vent ont fait leur effet.
Une fois arrivés à la table d'orientation, nous savons que la ferme auberge du Gazon du Faing n'est plus très loin. Notre Baeckeoffe est en train de cuire à feu doux. L'après midi nous continuons notre boucle en descendant le Forlet. On a un peu perdu le sentier de vue mais ce n'est pas bien grave, de toute façon il faut descendre, peu importe par où ! Malgré la météo un peu extrême, ce fut une magnifique journée au grand air ...
Carte IGN : 3618 OT
Le brouillard va nous accompagner durant toute la journée
Ainsi que le vent et le froid !
Nous faisons la trace dans l'enfer blanc
Nico fait un rapide point GPS
Fourrures et cheveux givrés !
La table d'orientation près des Taubenklangfelsen
La ferme-auberge du Gazon du Faing
Lui aussi a le museau tout gelé !
On dirait qu'il y a du monde !
Nous avons droit à une table tout près du poêle à bois
Le Baeckeoffe du Gazon du Faing ...
Dehors, rien n'a changé !
On amorce une longue descente vers le Forlet
Ferme-Auberge du Forlet, fermée en hiver
Le lac Vert, tout blanc !
Publié par Guy
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Randonnée
15 février 2019
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16:32
Il est tombé une belle couche de neige sur l'Alsace, du moins sur ses hauteurs. C'est l'occasion de chausser les raquettes et d'aller faire une balade du côté du Champ du Feu. Nous prenons le départ à Solbach, un petit village de la vallée de la Bruche. Le service de nettoyage des voiries est efficace et nous n'aurons aucun mal à accéder au parking situé tout en haut de la commune. En quelques minutes de marche, le col de la Perheux est atteint. Je trouve que c'est un bel endroit. La vue est bien dégagée vers les montagnes proches ou éloignées.
La butte qui surplombe le col par l'Ouest s'appelle le mont Saint Jean. Dès le printemps, les bergers viennent y mener leur troupeau de brebis, béliers et chèvres . L'herbe qui constitue ces chaumes est trop ingrate pour les vaches. S'il n'y avait pas "l'intervention" des chèvres, les genets et les ronces auraient vite fait de tout envahir.
Une pause-tisane est la bienvenue dans la jolie clairière du Haut des Monts. On a de la chance car la météo annonçait couvert pour la journée. Les nuages n'arriveront finalement qu'en fin d'après-midi. Est-ce que je vous dis tout de suite ce qu'il y a au menu de midi ou pas ? Je sais qu'il y en a certain qui font tourner la molette de leur souris pour aller voir directement ce qu'il y a dans les assiettes ! Sans même lire le petit texte d'intro .. Bon, je vous le dis : au menu du jour il y a un excellent Baeckeoffe qui a mijoté pendant des heures. Pour le dessert : un flan chocolat biscuité le tout arrosé d'un Gewurztraminer ...
Carte IGN : 3716 ET
Itinéraire : Solbach - Col de la Perheux - Mont St Jean - Haut des Monts - Champ du Feu - Belmont - La Perheux - Solbach
Le mont St Jean offre une belle vue panoramique sur les sommets voisins
Des genets au mont St Jean
A gauche le mont St Jean et à droite la Fraize et le Thon enneigés
La table de pique-nique du Haut des Monts
La tour panoramique (qui sera prochainement restaurée)
Le plateau du Champ du Feu
En descendant vers Belmont
Des sangliers à Belmont (c'est des vrais ! )
Retour au col de la Perheux, le ciel se charge ...
Coucher de soleil au mont Saint Jean
Publié par Guy
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Randonnée
11 février 2019
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Après la guerre de 1870, le col de Ste Marie marque la nouvelle frontière entre la France et le Reichland. Points stratégiques, les cols sont étroitement surveillés. A l'approche de la guerre, les tensions se font plus vives, notamment lorsque le 31 juillet 1914, les troupes allemandes s'y déploient. Le 1er août les civils sont requis pour creuser des abris. Dès le 3 s'y déroulent les premières actions militaires de la guerre.
La tête du Violu culmine à 993m d'altitude. Elle est située entre le col de Ste Marie et celui du Bonhomme. A l'automne, le Violu est au coeur des enjeux. Ce sommet constitue un emplacement tactique où les Allemands implantent des observatoires dirigés vers la vallée de la Meurthe.
La bataille du Violu se déroule d'octobre à novembre 1914, à l'issue de laquelle 250 chasseurs du 28ème Bataillon de Chasseurs Alpin (BCA) s'emparent de cette position. Aux termes de ces combats, le front se stabilise. La crête marque désormais la frontière entre les 2 pays en guerre.
Carte IGN : 3617 ET
Itinéraire : Col de Ste Marie - Aller/retour vers Château de Faîte et Roche des Chêvres - puis Tête du Violu - refuge de l'Arbre de la Liberté - retour par le chemin des abris
Un temps froid et sec me permet de découvrir les lieux de mémoire de la Grande Guerre
Les cols du Bonhomme et du Violu et ce jusqu'à la Tête des Faux sont des positions Françaises alors que (ici) le col de Ste Marie, les pitons du Pain de Sucre et du Bernhardstein sont Allemands
Une tranchée qui mène jusqu'au Adlerhorst MG31
Poste de mitrailleuses fortifié Allemand
Sommet du Adlerhorst qui surveille le col de Ste Marie
Les restes d'un observatoire
Quand on parle de front stabilisé, cela ne veut pas dire qu'il ne s'y passe rien; il demeure très meurtrier. Comme l'issue des batailles "conventionnelles" n'est pas décisive, une autre guerre apparaît entre 1915 et 1916. C'est la guerre des mines. Chaque camp tente maintenant de faire sauter à l'explosif les tranchées et les abris ennemis. Des sapes et des galeries sont creusées, parfois très profondément. D'importantes charges sont placées sous les positions stratégiques. Cependant, aucun belligérant ne gagne du terrain. Entrent maintenant en action de nouvelles armes : se sont les obus à gaz. Les attaques au gaz sont vite abandonnées car trop soumises aux aléas météorologiques. Un coup de vent pouvait mettre hors combat des tranchées entières de soldats du camp qui a lancé l'attaque. A partir de 1916, toutes les unités seront équipées de masques à gaz.
La guerre de position fait rage dans ce secteur. Les Allemands aménagent des téléphériques et des funiculaires mais aussi des chemins de fer pour acheminer munitions et vivres jusqu'au front
L'abri de l'Arbre de la Liberté
Un intérieur propre et douillet. L'étage est fait d'un plancher sur lequel on peut étendre son duvet pour y dormir
Je crois que j'ai ajouté un peu trop d'eau à ma purée ...
Bananes flambées au cognac et à la poire
Les bunkers allemands barrent efficacement la progression aux troupes françaises
Intérieur d'un abri allemand
Un socle pivotant de Minenwerfer (mortier allemand)
Arrivée d'un funiculaire allemand
Toutes sortes de ferrailles traînent encore au fond des abris
Ce puissant fortin est appelé le "Betonturm"
Des fosses de 8 à 10m de profond abritent des Ladungswerfer (lance-charges de 100kg) à tir courbe de la 61ème Brigade du Landwehr, unité prussienne de réserve
6 février 2019
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Une nuit glaciale et brumeuse avait suffi pour transformer les forêts sombres du Kempel en paysages féeriques. Toute la nature était figée sous un habit de cristal, de la plus modeste fougère jusqu'au plus grand des pins. Le soleil faisait scintiller la glace tels des diamants. La balade démarre à la maison forestière du Kempel. L'itinéraire nous fait passer sous la grande barre rocheuse des Pfannenfels qui se sont parés pour l'occasion de longues stalactites pigmentées de sable. Tout à coup, quelques craquements de brindilles laissent présager le passage de gibier. 4 ou 5 chevreuils détalent rapidement dans les fourrés. Mais la dernière chevrette, sans doute la plus jeune et la moins expérimentée, marque un temps d'arrêt et nous lance un regard curieux ...
Ce jour-là, les chemins sont barrés par des panneaux de chasse. Pourtant aucun coup de feu n'a été tiré de la journée. Y avait-il une battue la veille ? Ou bien la signalétique est déjà en place pour le lendemain ? Peu importe, nous n'avons pas été importunés par les chasseurs. C'est à l'entrée de l'immense grotte des Francs Tireurs, réchauffée par les rayons du soleil, que nous posons les sacs pour le déjeuner. Nous sommes rejoints en fin de repas par un groupe un peu bruyant qui, fort heureusement, reste bien à l'écart de nous ...
Carte IGN : 3715 OT
La maison forestière du Kempel dans la fraîcheur du matin
Fougères prisent dans la glace
Le rocher-champignon des Pfannenfels
La brume se dissipe doucement
Tiens, une jeune chevrette !
Le rocher de Dabo commence à apparaître dans les volutes de brume
Le Kelchfels entre ciel bleu et brouillard
L'immense grotte des Francs-tireurs
Pierrade de magret de canard dans la poêle !
Pomme-choco et ... poire Williams
Une étrange échelle à poules coincée entre deux rochers ...
On coupe pour éviter les chemins aux triangles jaunes ...
Le soleil est maintenant radieux !
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
30 janvier 2019
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08:08
Il a fallu attendre l'hiver pour que je puisse retourner voir le Geierfelsen dans la forêt de La Petite Pierre. Ce rocher imposant est emblématique de ce secteur car il abrite le faucon pèlerin qui niche sur ses promontoires une grande partie de l'année. La LPO locale en interdit l'accès durant la période de nidification qui s'étale de février à juillet. Mais ce n'est pas le but principal de ma sortie. Je suis venu chercher - et trouver - un rocher plus modeste, en forme de champignon. D'ailleurs, ce rocher est appelé "Bolet" par les spécialistes car sa silhouette est très caractéristique.
J'avais une vague idée quant à sa localisation, très vague même, car en fait il se situait dans la direction opposée à celle que l'on m'avait indiquée ! Je fais ma pause de midi au rocher du Saut du Chien sous un magnifique soleil. J'allais presque ajouter au chaud mais ce n'était pas le cas car le thermomètre est resté figé autour de -3° durant toute la journée. Sur le chemin du retour, je tombe sur quelques cavités rocheuses et autres curiosités de l'érosion naturelle. Bref, encore une belle journée de découvertes !
Carte IGN : 3714 ET
Un point de vue qui nous offre un panorama sur le Finkenthal
La petite gloriette du Hirschfels
Le saillant du Geierfelsen
La barre rocheuse du Geierfelsen domine tout le Johannisthal
L'une des cupules du Geier
Sommet du Geierfelsen (rochers des vautours)
Une érosion rocheuse peu commune, en forme de vase
D'accord, c'est bien par là !
Le rocher-champignon appelé "Bolet"
Rocher du Hundsprung - ou Saut du Chien
Les rochers sont reliés entre eux par des passerelles en bois
Mon plateau-repas au-dessus du Tiefenthal
Sous le rocher du Saut du Chien
Une petite grotte sympathique !
Une pierre levée en forêt de La Petite Pierre
24 janvier 2019
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14:36
Qu'est ce qui pourrait gâcher une journée de rando ? Une pluie qui tombe en continu ? Un vent glacial ? Ou pire encore ? Je parle d'un de ces panneaux jaune où il est écrit "Chasse en cours" ! Nous sommes tombés sur l'une de ces choses à l'Elsassblick alors que notre itinéraire empiétait pile dans le secteur occupé par les chasseurs. Dans ce cas, il ne faut pas insister et nous avons vite fait de trouver un circuit de remplacement dans la direction opposée.
Une pluie fine nous accompagne dans la montée vers le Baerenberg mais qui va vite se transformer en mini tempête de neige au sommet. La visibilité est très réduite et il faut bien connaître cet endroit sauvage pour ne pas s'égarer dans la brume car il n'y a aucun sentier.
Malgré le froid, l'ambiance est saisissante. Les stigmates de Lothar sont encore bien visibles. Nous retournons sous le couvert de la forêt pour aller vers un autre sommet, celui du Schneeberg, et bien sûr toujours sous la pluie. Heureusement le refuge n'est plus très loin. Il faut faire un feu dans la cheminée car Christine est trempée. Nous mangerons au sec et au chaud aujourd'hui ! Le plus dur sera de quitter cet abri douillet mais la pluie a presque cessé entre temps ...
Carte IGN : 3716 ET
Quand on tombe sur un des ces maudits panneaux ...
Le cheval de pierre devant la prairie du Hengst
Le "sentier" pour monter au Baerenberg
Un tronc à demi calciné au Baerenberg
Une pierre à bassin au Baerenberg
Quelques marches nous séparent du sommet du Schneeberg
On passe aux choses sérieuses !
Pour le dessert : fruits flambés au cognac et au rhum
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
20 janvier 2019
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C'est la toute fin de l'automne dans la Hardt de Welschkobert. Cette profonde forêt mixte se pare de ses tout derniers coloris. Pour subvenir aux besoins des moines, l'abbaye cistercienne de Sturzelbronn possédait une vingtaine de fermes durant la grande époque, aussi appelées granges. Welschkobert est l'une d'entres elles et, certainement aussi l'une des plus anciennes. Elle apparaît dans différents textes anciens sous le nom de "Grangia Cobahart". Juste avant la Révolution, le bien sera scindé en deux lots de même importance et cette seconde partie se nomme maintenant "Deutschkobert". Les deux étangs à proximité fournissent poissons en abondance aux moines les jours de carême.
Après la Révolution, la grange du Welschkobert sera transformée en maison forestière. Laissée à l'abandon, elle est rachetée et une nouvelle fois transformée en ferme bio ...
Carte IGN : 3713 ET
Quelque part en chemin, j'en profite pour admirer le lever du soleil
Un village sous les premières lueurs du jour
Les belles forêt des Vosges du Nord
Un indien sur un rocher !
Le Welschkobertweiher et au fond, le fameuse ferme
Une gravure sur un rocher
Un Opilion sur le même rocher !
Et là, surprise ! une Pipistrelle au fond d'une petite cavité
Un magnifique rocher qui appelle à l'escalader !
Des faucons y passent parfois, en perdant des plumes !
On raconte que le cuisinier de l'abbaye de Sturzelbronn préparait des recettes de poissons si délicieusement savoureuses et raffinées durant les périodes de carêmes que les moines en oubliaient presque la viande !
Le tambour amoureux
Pendant l'automne 1623, la guerre de Trente ans faisait rage dans le pays. Les troupes de Mansfeld venaient de mettre à sac l'opulente abbaye et se préparaient à investir la forteresse du Lutzelhardt, juste avant de prendre leurs quartiers d'hiver dans cette riche région. Parmi les soldats se trouvait un jeune tambour qui était amoureux de la jolie fermière du Kobert. La jeune fille le trouvait beau et réciproquement son coeur battait pour lui. Mais cet amour n'était pas possible car c'était l'ennemi. Le tambour aurait voulu déserter mais il connaissait trop bien le sort qu'il encourait s'il était pris ! Il ne savait pas quoi faire ...
Un soir, il s'assit près du Pilsfels et songea. Il était tellement désespéré qu'il cria : "Je vendrais mon âme au diable pour un baiser de ma bien aimée" Tout à coup surgit de derrière un rocher un homme grand et hideux. Ses pieds étaient des sabots ferrés et des cornes torsadées lui poussaient sur son crâne repoussant. De suite, il fit une proposition au jeune tambour. Il lui tendit une feuille de papier et demanda au soldat de signer le pacte de son sang. Dans la seconde, le diable lui tendit deux baguettes, des bâtons magiques paraît-il ! Dès qu'il frappait son instrument avec les nouvelles baguettes, la jeune fille arrivait en dansant, comme par enchantement. Toute la nuit, on entendait le tambour battre mais au petit matin plus personne ne retrouva trace des deux amoureux ...
Repas de fête au pied du Pilsfels
Le pilsfels sous un autre angle
Crêpes au chocolat et compote !
Tout au loin, le château de Lutzelhardt
Une fontaine à la ferme du Welschkobert
Et moi, je vous dis à bientôt !
10 janvier 2019
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L'automne touche à sa fin dans le vallon de Dossenheim. Nous laissons la voiture quelque part dans un chemin creux et enfilons nos chaussures pour partir à la (re)découverte d'une série de rochers pittoresques de ce secteur. La forêt est calme ce matin, personne à l'horizon. Nous avons même la chance d'apercevoir 3 ou 4 chevreuils dans les sous-bois. Pour le repas de midi, chacun s'est chargé d'un petit quelque chose. Thomas a pris soin de faire mariner du marcassin la veille, Raymond a éplucher des patates pour une salade, quant à moi, j'ai alourdi mon sac de bouteilles pour aider à faire descendre le tout .. Ah oui j'oubliais .. la mousse au chocolat .. Aarff ! Au passage je ne remercie pas Nadine de nous avoir mis cette chansonnette ridicule dans la tête pour la journée (lundi : des patates, mardi : des patates, mercredi, etc ...)
Le Nonnenkopf se présente un peu comme un plateau bordé sur son versant Est par de hautes falaises de grès rose, coiffé localement par une corniche à poudingue (grès truffé de galets). Fortement érodés, entaillés de failles et creusés de tunnels, ces roches aux formes singulières ont nourri l'imagination populaire qui leur a donné des noms d'animaux tels que le rocher du Bélier ou encore le rocher du saut du Chien. La nuit tombant rapidement, c'est une fois de plus à la frontale que nous regagnons notre point de départ ...
Carte IGN : 3714 ET
Dans le vallon de Dossenheim-sur-Zinsel
Le marcassin frétille dans les poêles !
Avec de l'ail c'est délicieux !
Mousse et petits gâteaux choco
Le rocher du saut du Chien
Publié par Guy
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Randonnée
Rochers
30 décembre 2018
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Eppenbrunn se situe du côté Allemand à environ 5 km de la frontière. Autour de cette localité, il y a une série de rochers remarquables que nous allons visiter au cours de cette sortie. Les premières barres rocheuses sont balisées par une croix verte, à l'Est d'Eppenbrunn. Les Krappenfelsen sont bien sécurisés par des garde-fous tout comme le Christkindelfelsen, car ce dernier est un promontoire d'une quarantaine de mètres de haut qui tombe à la verticale dans une sapinière.
Chaque année à la période de Noël, quelques randonneurs se font un devoir d'accrocher boules, étoiles, messages aux branches des sapins. Au sommet du Christkindelfelsen, la naissance du Christ est symbolisée par une crèche. La rando se poursuit vers le Sud et l'Ouest d'Eppenbrunn, où nous aurons la chance de voir le soleil couchant embraser le grès du Teufelstisch. Mais avant celà, le long d'une ancienne voie romaine, nous prendrons le temps de faire quelques grillades sous un rocher-grotte aménagé et très accueillant ...
Carte IGN : 3713 ET
Le sommet du Krappenfelsen est protégé par des rambardes métalliques
La dalle porte de nombreuses gravures dont cette petite étoile à 5 branches
Le Krappenfelsen est un rocher d'escalade
Une énorme galerie est creusée dans la roche ...
Un ancien sentier permet de rallier les Christkindelfelsen
La dalle sommitale du Christkindelfelsen est caractérisée par des roches érodées et bosselées
La petite crèche du Christkindelfelsen
Un vol d'oiseaux migrateurs
Grillades accompagnées d'un Gigondas
Déjeuner au Hohler Felsen
Ce rocher est un peu comme un petit Altschlossfelsen ...
Le sommet du Hohler Felsen offre une vue sur Eppenbrunn
Dernières lueurs sur le Teufelstisch
Je vous souhaite un bon passage vers la nouvelle année !
24 décembre 2018
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L'histoire pionnière du Rauenthal débute au Xème siècle, quand le premier filon d'argent fut découvert. Ce minerai, tant convoité, donnera son nom à cette vallée, le Val d'Argent. La renommée des mines s'établira véritablement au XVIème siècle, qui connaîtra une incroyable ruée vers l'argent. Les mineurs affluent de partout. Plus de mille galeries et puits sont creusés. Le sous-sol livre ses richesses. Cobalt, arsenic, plomb, zinc, tout sauf de l'or !
C'est ici que fut découvert en 1530 un bloc d'argent qui produisit un quintal d'argent pur ou encore un autre au poids de 592 kg ! Les filons peu à peu s'épuisent, les mines ferment les unes après les autres. Aujourd'hui elles sont le paradis des spéléologues ...
Carte IGN : 3617ET
Une étroite voie goudronnée serpente le long du ruisseau du Rauenthal
L'entrée de la mine "Gabe Gottes"
Une autre entrée de mine au Rauenthal
La plupart des galeries sont étroites mais certaines sont larges et équipées d'une voie ferrée
Une nouvelle table de pique-nique remplace l'ancienne qui en avait bien besoin !
Ici coule la petite fontaine du Hunolstein
Un bon feu pour se réchauffer par cette journée pluvieuse
Quelques rondelles de saucisson et de fines tranches de Forêt Noire pour l'apéritif ...
Le Val d'Argent, entre soleil et pluie
Un abri au toit végétalisé !
Pour se chauffer un bon repas !
La belle fuste de l'Etoile
La tour des Mineurs à Echery
Publié par Guy
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Randonnée